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Interviews

Didier Bichon
Directeur général France
Showcase / SPSS

"Une simple requête recherche les documents relatifs aux données analysées"
          

Traditionnellement né sur le marché de l'analyse des données AS/400 en 1989, Showcase a été racheté en début d'année par SPSS, très connu pour ses outils de statistiques et data mining. Au sein du groupe acquéreur, qui pèse environ 200 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2000, l'éditeur américain a réalisé un CA de 40 millions de dollars, dont 50 millions de francs dans l'Hexagone. Depuis, la plate-forme de Showcase/SPSS a évolué avec des outils tiers et couvre un spectre décisionnel très large derrière un portail d'entreprise qui continue d'évoluer. Son directeur général France Didier Bichon apporte tous les éclaircissements.

Propos recueillis par François Morel le 09 juillet 2001 .

JDNet Solutions: Quelles parties du processus décisionnel couvrez-vous aujourd'hui avec SPSS qui vous a racheté ?
Didier Bichon: Aujourd'hui, nous fournissons plus que toute la chaîne. Nous décrivons notre architecture en fonction de briques. La première concerne la partie ETL (Extraction transfer loading), qui extrait des informations des différents ERP (Enterprise resources planning, ou progiciels de gestion intégrés). Puis, WareHouse Builder permet de créer l'entrepôt de données auquel nous accédons à l'aide d'un produit de requêtes utilisable via le web. Ensuite, nous avons EssBase qui se connecte au datawarehouse construit sur une base relationnelle. Les données de productions sont consolidées dans l'entrepôt dont nous extrayons les données relationnelles vers EssBase, et nous fournissons un produit de tableau de bord.

Quel type de reporting proposez-vous à vos clients : statique ou dynamique ? Et qui sont vos concurrents en matière d'entrepôts de données ?
Dossier: business
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Je dissocie le tableau de bord figé sous forme de listing livré avec le produit de requête, du tableau de bord que nous pouvons tourner dans tous les sens avec des zooms sur différents axes. Notre produit Query se situe plutôt en face d'Impromptu (Cognos) et notre produit de reporting est plutôt de même type que Business Objects. Et je dirais que nous sommes vraiment en frontal avec des éditeurs comme Brio et Hummingbird sur la partie de restitution dans un portail, à la différence près que nous sommes plus aboutis en matière de transformation et de stockage de documents.

Sur la partie datawarehouse, Cognos a aussi sorti un produit plus centralisé. Mais avant d'arriver à la cheville d'EssBase, il leur faudra du temps. Il leur faut transformer un produit distribué en produit serveur, et il est moins facile de venir d'où ils sont que de reconstruire un produit de zéro. Notre client Point P, par exemple, dispose d'un EssBase qui fait 18 Go. Et ils veulent un niveau de finesse qui leur permette de descendre au niveau de la référence. Un datamart pour eux devient donc démesuré, voire inimaginable avec des produits qui n'ont pas la philosophie serveur.

Comment se matérialise votre "philosophie" serveur ?
L'utilisateur ne voit que le résultat de ce qu'il a demandé, et nous lui fournissons un client léger. Il n'a rien à installer et récupère seulement quelques données en résultat sur son PC. Et EssBase répond à cette philosophie de réponse immédiate avec un délai en dessous de quelques secondes, quelle que soit la taille et la distance du cube multidimensionnel. A travers ma ligne téléphonique, il m'arrive d'effectuer des démonstrations à partir de mon ordinateur portable. Au niveau du serveur, nous n'installons pas un produit automatiquement avec des CD, et cela ressemble plus à du client/serveur comme il y a quelques années.

Tout ceci correspond à la première partie de notre offre d'analyse et de business intelligence, avec laquelle nous répondons à des problématiques métiers exprimées par les utilisateurs. Nous avons des applications existantes de reporting, d'ETL et d'analyse des ventes qui font gagner du temps en terme de déploiement. Nous sommes une petite équipe dynamique et notre réactivité est très forte, ce qui fait que tous nos clients veulent bien communiquer sur des projets qui n'ont parfois pas duré plus de 3 mois.

Vers quels progiciels et bases de données proposez-vous des connecteurs natifs ?
Nous nous connectons nativement à DB2 sur AS/400, NT, MVS et des Unix comme AIX. Mais aussi, nous dialoguons avec du SQL Server. Au niveau des ERP, nous allons directement chercher les données en sortie de JDEdwards et de BPCS (de l'éditeur SSA), et ces deux progiciels de gestion intégrés couvrent 70 % du marché sur l'AS/400. Evidemment, nous nous ouvrons aussi à d'autres bases de données et progiciels comme ceux d'Oracle mais pas de SAP. Mais, nous pouvons aussi nous interfacer avec des outils ETL d'autres éditeurs comme Genio ou Datastage d'Ascential Software. Enfin, pour la partie CRM, nous sommes en train de signer avec Siebel au niveau mondial, et nous travaillons aussi sur Vantive (filiale de Peoplesoft) sans que des accords précis n'aient été définis. Car Vantive est aussi notre outil interne de gestion de la relation client.

Avez-vous rajouté récemment de nouvelles briques dans votre architecture décisionnelle ?
Oui, et nous allons pouvoir maintenant concurrencer des sociétés comme SAS, à l'aide de notre nouvelle brique Clementine, qui est un produit de data mining que SPSS a sorti en début d'année. Sur la base des mêmes informations en amont, nous offrons la possibilité à nos clients d'avoir une partie d'analyse multidimensionnelle classique, et une partie d'analyse prospective. La plupart de nos clients sont arrivés à une grande maturité, connaîssent leurs données par coeur et utilisent le data mining pour trouver des choses qui ne sont pas visibles à l'oeil nu. Cela intéresse notamment Point P, JPG et un certain nombre de distributeurs.

La deuxième brique est la gestion de contenu avec un moteur de recherche puissant de Verity. Grâce à celui-ci, nous donnons la possibilité de chercher tous les mots clefs dans des documents que nous stockons au format PDF sur un serveur unique. A travers un niveau de sécurité, l'utilisateur accède aux documents selon son profil. Nous avons intégré le produit Xpedio à EssBase et à nos outils de requêtes et de data mining. Et l'utilisateur bénéficie de toutes les données structurées et non structurées à travers un portail d'information qui est le point d'entrée de l'entreprise.

S'agit-il un portail décisionnel, ou à vocation plus exhaustive ?
C'est un outil très simple qui peut être accessible de n'importe quel endroit du monde, et qui donne accès à toutes les technologies possibles et imaginables. Si l'entreprise dispose déjà de Cognos en interne, notre portail lui donne également un accès. Et une simple requête recherche les documents alliés aux données analysées. Par exemple, si un utilisateur demande toutes les informations sur un client comme Alcatel, il récupèrera non seulement les "x" contrats, mais aussi le dernier rapport de vente, et aura accès en même temps à la base de données multidimensionnelle pour naviguer dans les courbes de vente depuis 5 ans. Pour moi, il s'agit d'un vrai portail décisionnel et d'un portail d'entreprise en même temps.

Quels sont donc vos plans concernant le développement d'outils collaboratifs dans votre portail ?
Nous allons intégrer du workflow, et donner la possibilité de discuter d'un utilisateur à l'autre tout en alliant des données structurées et non structurées. L'utilisateur peut effectuer une simulation, une prévision, une allocation, tout en se basant sur les informations saisies. Et en se basant sur la gestion des flux, il peut envoyer des commentaires avec un texte à l'un de ses collègue, et lui suggérer de refaire une analyse et ainsi de suite.

L'intégration d'outils tiers comme composantes de votre plate-forme est-elle une pierre angulaire de votre stratégie logicielle ?
Nous intégrons surtout Xpedio de Intranet Solutions et Hyperion Essbase. Verity fait partie intégrante d'Xpedio. Quant à EssBase, nous avons les sources et nous l'avons redéveloppé pour AS/400. Il évolue en même temps que celui d'Hyperion qui garde un oeil sur nos développements. D'ailleurs, il s'agit plus d'un travail de collaboration entre nos deux équipes. Nous avons un programme d'intégration existant et maîtrisable, et surtout une équipe de 150 personnes en recherche et développement.

Fournissez-vous un atelier de développement intégré pour faciliter l'édition des connecteurs, par exemple, et des indicateurs ?
Nous sommes plutôt spécialisés produits, et même si nous sortons des accélérateurs de développement pour l'intégration aux applications métiers, notre réponse intervient plutôt de manière simple en terme de paramétrage. Ce qui est le cas, par exemple, pour un client qui utilise une application de CRM analytique s'appuyant sur EssBase. Puis sur Analyzer qui est livré avec EssBase, il suffit de poser des objets et de les relier ensemble. Concernant Warehouse Builder et Query, il n'y a toujours pas de langage à maîtriser. Et les procédures SQL s'écrivent d'elles-même. Enfin, les accélérateurs de déploiement vers JDEdwards et BPCS ne nécessitent pas non plus de langage particulier.

Enfin, quel est votre spectre applicatif en dehors du champ de l'AS/400 ?
Notre plate-forme est également disponible sur NT et Unix. Nous l'avons vendue ainsi chez Stern/Cartier, Fortis et Lancel. Mais nous comptons beaucoup moins de références que sur AS/400 car les deux autres systèmes sont moins notre cheval de bataille. N'oublions pas que la partie AS/400 chez IBM génère toujours plus de chiffre d'affaires que le constructeur de PC Dell à lui tout seul. La croissance des ventes s'est un peu ralentie, mais celles-ci augmentent toujours, et la France est l'un des pays où l'on trouve le plus d'AS/400. Sinon, nos outils de data mining et de gestion de contenus sont uniquement sur NT ou Unix, et notre produit ETL sur AS/400. Nous pratiquons le mélange des genres et finalement nous avons une plate-forme qui sied à nos prospects.

Avant d'être nommé directeur général de Showcase France en avril dernier, Didier Bichon, 31 ans, en était le directeur commercial pour la France et la Suisse Romande depuis janvier 1997. Diplômé de l'ESC Aix-en-Provence, il travaillait auparavant, depuis 1992, chez Comshare où il a notamment occupé les fonctions de directeur de la division Industrie et de directeur commercial.

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