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Interviews |
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Guy Fermon
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| Directeur
des programmes |
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Technoforum
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"Les
projets d'intégration passeront par un changement profond des
mentalités" |
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Guy Fermon, directeur des programmes de Technoforum,
revient ici sur les dernières évolutions des solutions d'intégration,
et nous présente sa vision des enjeux de ce domaine. Selon lui,
XML reste la technologie centrale des problématiques
d'EAI et d'échange BtoB.
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Propos recueillis par Antoine Crochet Damais le 13
septembre 2001
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JDNet:
Au cours des douze derniers mois, quelles ont été
les grandes avancées côté standards ?
Guy Fermon:
La première concerne le format de description de données
ebXML (Embedded
eXtended Markup Language). L'année dernière OASIS
(Organization for the Advancement of Structured Information
Standards), le consortium à l'origine de cette initiative,
avait annoncé un calendrier plutôt ambitieux. Lors
de la conférence de Vienne en mai dernier, une pré-version
des spécifications a été présentée.
Dès lors, la faisabilité technique du projet semble
avérée. Sans compter le ralliement de nombreux
acteurs industriels.
La seconde grande évolution a sans doute été la
publication par le World
Wide Web Consortium (W3C) des recommandations autour de
XML Schema. Cette spécification XML est une nouvelle porte ouverte
pour modéliser des structures de données :
un processus finalement assez comparable à ceux d'une
base de données relationnelle. Ce nouveau pas vers la
standardisation devrait notamment faciliter la création
de modèles échangeables.
Au côté de ces deux avancées majeures, on
relève également le lancement du XHTML (eXtended HTML).
Acclamé par les acteurs du WAP, ce format inaugure la
convergence de toutes les versions de HTML, et offre une solution
de publication multi-canal (Web, WAP, etc.) à partir
d'un contenu unique.
Que
pensez-vous de l'initiative des Web Services ?
On
constate actuellement que la plupart des éditeurs dans
les domaines des serveurs et des outils d'intégration
implémentent ces standards émergents
dans leurs solutions. De plus, SOAP (Simple Object Access
Protocol) est sur le point d'être normalisé. Je
pense néanmoins qu'il faudra classiquement passer les
effets d'annonces et les premières déceptions
avant que ces nouveaux services prennent réellement leur
place dans le processus de production.
Cette
technologie tiendra-t-elle toutes ses
promesses ?
En
tous cas, les premières applications ne verront pas le
jour dans le domaine du commerce électronique. Le projet
UDDI (Universal Description, Discovery and Integration), dont
l'annaire permettrait de générer automatiquement
des flux BtoB, paraît tout à fait irréaliste.
Je pense au contraire que les premiers déploiements répondront
à des problématiques d'intégration interne.
Sachant les enjeux de sécurité qu'entraîne l'utilisation
d'une nouvelle technologie, les entreprises préféreront
travailler en terrain connu, sans donner accès à leur
système interne depuis l'extérieur.
Quels
avantages apportent XML et les Web Services comparés
aux méthodes d'intégration traditionnelles
?
Avec
la course à la flexibilité, point garantissant le flux
tendu du processus de production, les entreprises cherchent
à articuler leur architecture informatique autour de
standards. C'est justement ce que nous offre XML : la possibilité
de mettre en place des systèmes dits en couplage lâche.
Le principal avantage de cette méthode est de faciliter
l'évolution des applications au sein d'un processus d'entreprise.
A la différence des connecteurs et autres
solutions d'intégration propriétaires, la modification
d'une brique applicative n'implique plus la refonte partielle
de l'ensemble.
Quelles
sont les évolutions que vous observez sur le marché
des solutions ?
Outre
la prise en compte quasi-générale de XML et des
Web Services par les éditeurs, on remarque depuis un
an une convergence entre les serveurs d'applications et les
moteurs d'intégration à la fois BtoB et EAI. Ceci
s'explique par le fait que leurs technologies respectives sont
finalement assez proches.
BtoB et EAI demeurent pourtant bien différents en terme
de gestion de projets ?
Je
dirais qu'une initiative d'intégration BtoB passe par
une mise au carré préalable de l'organisation
des processus et des formats d'échange entre applications
internes. Pour ce faire, il est souvent nécessaire de
commencer par mettre à niveau les logiciels impliqués.
Puis, partant du constat qu'une étape d'intégration
reste omniprésente dans tout projet informatique (CRM,
gestion documentaire, commerce électronique, etc.), il
est conseillé de définir des normes transverses.
Quelles
sont les compétences nécessaires à de telles
tâches ?
Ce
serait
une erreur de laisser aux seuls informaticiens la responsabilité
de suivre du début à la fin un projet d'intégration,
qu'il soit interne ou externe. L'idéal est de mettre
en place un pôle de compétences dédié
à ce type de problématique. En lien avec les départements
de production, cette équipe commencera par définir
le format de description de données propre aux métiers
de l'entreprise. Elle devra aussi travailler en lien avec les
différents chefs de projets de développement.
Au final, elle sera capable de mettre à plat le système
d'entreprise et concevoir les processus d'intégration
les plus appropriés. Ici émergent des compétences
d'organisateur traditionnel, mais également de cartographe
et d'urbaniste des systèmes informatiques.
Ce
type de projet est-il réservé aux grands comptes ?
Pas
seulement. Dans le domaine des échanges BtoB, les PME
sont souvent dans la roue des groupes. Elles se placent en effet
dans la chaîne de production en tant que fournisseur.
Et à ce titre, elles se doivent d'adopter les bons formats
de description de données. C'est le cas notamment avec
Rosettanet
dans l'industrie des semi-conducteurs : un secteur qui
se caractérise par une multitude de petits fabricants.
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Guy Fermon est le directeur des programmes de Technoforum. Cette
société française organise notamment le Forum XML & Intégration
e-business (qui aura lieu au Palais des Congrès de Paris les
20 et 21 novembre prochain). Au programme de cette rencontre
: la présentation d'une vingtaine de projets dans des domaines
divers (Gestion de contenu, commerce électronique, EAI, BtoB,
etc.), s'appuyant tous sur les technologies XML.
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Le
haut débit par satellite pour la communauté rurale est en pleine
croissance
