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Interviews

Alexandre Aich
Président-directeur général, fondateur
Telecom Partners

"Notre formule externalisée renforce la sécurité du PaBX"
          

Née en juin 1999, Telecom Partners se définit comme un intégrateur de services en télécommunication. De quatre à ses débuts, la société emploie à présent 35 personnes. Orienté au démarrage vers la "multiphonie", un service permettant au client de bénéficier d'un tarif optimisé sur la base de plusieurs opérateurs, le prestataire a rapidement lancé son offre de connectivité Internet à haut débit garanti. Trois types d'accès sont alors proposés : de la fibre optique via des partenaires opérateurs, des liaisons Transfix et du Turbo-ADSL. En 2000, Telecom Partners réalise un CA de 1,1 millions d'euros qu'elle espère voir passer fin 2001 à 4,5 millions d'euros. Dans l'optique d'atteindre cette somme, la société vient de dévoiler une nouvelle offre de PaBX externalisé. Pour en étudier ses différents aspects, son président-directeur général Alexandre Aich répond à nos questions. Et déborde sur certaines des problématiques actuelles en rapport avec la voix sur IP.

Propos recueillis par François Morel le 17 septembre 2001 .

JDNet Solutions: A quels besoins répond votre nouveau service Officio ?
Alexandre Aich: Nous sommes partis du constat que les PME n'ont pas la taille nécessaire pour avoir en interne à la fois un directeur des télécommunications et un directeur informatique. Or, ces petites et moyennes structures ont souvent des besoins très précis pour des services lourds, et veulent les moyens d'être aussi puissantes qu'un grand compte. Qu'il s'agisse des équipementiers ou d'autres, les acteurs proposent en général des solutions spécifiques mais l'entreprise a du mal à trouver des solutions calquées sur son besoin. Comme nous avons travaillé avec des opérateurs Internet, nous nous sommes dit qu'il manquait une pierre à l'édifice. Une entreprise a des besoins indispensables comme l'accès Internet, la téléphonie et les fax sur les lignes France Télécom. Il faut trois machines qui communiquent avec le PaBX. C'est pour cela que nous avons créé le produit Officio qui couvre l'ensemble de ces trois besoins.

Pourquoi externaliser le PaBX ?
Dans l'entreprise, le PaBX n'est pas un outil indispensable au point de devoir le garder dans ses propres locaux. Nous avons 850 entreprises qui sont nos clients, et 70 % des dirigeants que nous rencontrons ne savent pas où est située la machine. En général, ils savent encore moins quelle en est la marque. Mais en revanche, ils savent utiliser leur téléphone pour faire un transfert d'appel. Il faut donc fournir un vrai PaBX au client mais qu'il soit à l'extérieur ne constitue pas un problème. Nous avons installé les nôtres à Bessière chez Colt. Mais nous allons prochainement migrer dans une salle blanche chez TeleHouse.

Comment dimensionnez-vous la connectivité nécessaire au client ?
A partir de notre point externalisé, nous connectons le client via une liaison à haut débit. Pour 22 salariés, nous le raccordons en TurboADSL à 256 Kbps. Et pour 100 utilisateurs, nous fournissons une ligne à 2 Mbps. Ces ratios sont dégrossis mais proches de la réalité. En général, nous allouons 15 Kbps par utilisateur, et nous gardons le reste pour Internet. En téléphonie, nous supposons que nous allouons une ligne pour trois utilisateurs. Pour 100 utilisateurs, nous divisons donc par trois et nous multiplions le résultat, 33, par 15 Kbps. Cela fait environ 500 Kbps pour la voix. Une fois que nous avons estimé ce ratio, sachant que nous sommes sécurisés pour que le client dispose d'une qualité identique sinon meilleure que France Télécom en VoIP, le reste est alloué à l'accès Internet en effectuant du tunneling.

Selon Joël Rivière de Lexsi (lire chronique), il existerait jusqu'à 150 failles sur certains modèles de PaBX. Comment palliez-vous à ce problème ?
Aujourd'hui, il existe zéro sécurité dans un PaBX, pour peu que le client n'ait pas changé le code d'installation standard de l'équipementier. Or, il est rare que l'utilisateur change ce code, et nous l'avons remarqué chez les installateurs de PaBX auprès des PME-PMI. Traditionnellement, il suffit aussi de pirater France Télécom pour voler des informations. A la limite, à partir de là il est possible de téléphoner, mais si l'on parle de petites structures ce n'est pas quelque chose de crucial. Le plus dangereux, quand le système est hébergé chez le client, est que quelqu'un peut entrer sur toutes les lignes et rentrer le préfixe d'un opérateur.

Ceci dit, notre formule externalisée renforce la sécurité du PaBX. Nous l'hébergeons nous-même et nous mettons les pare-feux nécessaires pour sécuriser les appels entrants. Nous rajoutons déjà une couche de sécurité sur ce plan. Ensuite, comme nous apportons une connectivité à haut débit, l'accès est sécurisé entre notre point principal et le routeur du client. Car chez l'utilisateur, nous ne plaçons que le routeur à partir duquel nous séparons voix et données. Vis-à-vis de nous, le fait pour une entreprise de nous laisser héberger son PaBX n'est pas un problème, car ce n'est ni un système d'information ni un serveur critique.

En fait de PaBX, il s'agit bien d'un IPBX, puisque vous parlez de voix sur IP... ?
Dans Officio, il y a bien un serveur IPBX qui envoit les informations sur la couche IP. Mais il est certain que quand une PME vient nous voir, nous lui expliquons plutôt que :
1
nous sommes capables de lui fournir les mêmes fonctions qu'un PaBX traditionnel. 2 Nous lui offrons une politique tarifaire avantageuse. Et 3 nous lui fournissons un accès Internet à haut débit sur l'ensemble de ses sites. Et le tout est une solution à guichet unique. C'est pourquoi nous parlons aujourd'hui de commodité.

Pouvez-vous également traiter des demandes de débits plus importants que 2 Mbps ?
Les entreprises qui veulent plus ne sont pas notre coeur de cible. Une seule fois, nous avons rencontré une demande de 34 Mbps. Aux Etats-Unis, une liaison spécialisée à 2 Mbps coûte 1 000 dollars, et en France le meilleur prix se situe entre 14 000 et 15 000 francs. Donc c'est plus du double, et les prix vont encore baisser aux Etats-Unis.

Ce n'est pas une question de réseau car celui-ci est assez vaste et loin d'être plein, mais plutôt une problématique d'offre et de demande. Ici, la demande n'est pas assez importante. Il est certain que 34 Mbps au fin fond de la France, ce serait idéal, mais ce ne sont pas les clients à 34 Mbps qui font baisser les prix. Le jour où la plupart des entreprises exprimeront un besoin de 512 Kbps, le 34 Mbps ne coûtera plus très cher. Les opérateurs auront baissé leurs coûts d'acquisition sur les points centraux et pourront baisser les prix du dernier kilomètre.

France Télécom n'a-t-il pas aussi sa part de responsabilité ?
France Télécom est fautif dans le sens où ils repoussent la concurrence d'une manière qui sort de la légalité, en n'ouvrant pas leur réseau et en empêchant les opérateurs de s'y connecter. Si le développement technologique du marché des télécommunications intervient dans un an au lieu de 6 mois, France Télécom aura déjà une avance importante.

Croyez-vous à l'alternative du transport sur les lignes électriques, qui pourrait servir tous les abonnés ?
Le problème est plus politique que commercial. Le réseau EDF est géré par une fédération politique départementale où la location du réseau EDF est gérée par le conseil du département. Or, fédérer tout cela serait très complexe. Electricité de France serait le grand gagnant mais il faudrait changer leur mode de fonctionnement, comme General Electric aux Etats-Unis. J'avais rencontré la directrice marketing d'EDF Ile de France et elle m'a communiqué que ce serait extrêmement lourd. Ceci dit, ils sont chez tous les clients et sont à même de fournir le service.

Pour en revenir à votre offre, comment va-t-elle évoluer ? Avec des standards comme VoiceXML ?
Nous sommes en train de la développer en incluant des services à valeur ajoutée de type messagerie vocale, messagerie unifiée comme le webmail, des fonctionnalités CTI (Couplage téléphonie/informatique) avec des produits de haute disponibilité et de serveurs virtuels interactifs en roadmap. Le CTI inclut des fonctions comme le voicemail, l'historique des appels et leur enregistrement. Dans 9 mois, il sera possible d'appuyer sur la touche 1 ou de cliquer sur un navigateur pour enregistrer ou non l'appel. Suite à cela, l'utilisateur entre sur son navigateur, constate 72 minutes de conversation et pourra la transférer à un collaborateur pour en discuter avec lui.

Pour VoiceXML, c'est un peu différent. Nous l'avons déjà dans notre système puisque tout ce qui est messagerie est en VoiceXML. Nous pouvons aller plus loin, mais il faut juste que nous intégrions la solution qui permette de transformer la parole en document Word. Demain, nous pouvons imaginer avoir une discussion simultanément dans deux langue différentes. Et ceci, parce que la voix, une fois "paquetisée", peut être traitée en temps réel, traduite et retranscrite. Mais ce n'est pas pour aujourd'hui, car nous manquons encore de puissance processeur.

Co-fondateur de Telecom Partners SA en juin 1999, Alexandre Aich en est également le président-directeur général. Auparavant et pour une durée d'un an (1998-1999), il était directeur des opérations chez Futur Télécom, un opérateur français de services de télécommunication. Entre janvier 1997 et février 1998, il a également été responsable des opérations chez l'opérateur de services d'appels longue distance gratuit par Internet (en FreePaid Card) Cortex Telecom. En 1993, il est sorti diplômé d'un MBA en gestion et finance obtenu à la Business School.

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