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Interviews

Philippe Nicolas
Président de la SNIA France (Storage Networking Industry Association)
SNIA

"Chaque dollar investi en matériel de stockage se traduit par 4 à 7 dollars de logiciels de gestion de ce matériel"
          

L'augmentation continue des volumes de données à stocker liée au développement des systèmes d'information des entreprises pose de nouvelles interrogations sur les technologies de stockage. L'affluence des visiteurs sur le salon Stockage 2001 le mois dernier en a témoigné, avec des thèmes vedettes (virtualisation, sauvegarde, SAN, etc.).

Les évenements dramatiques de New-York le 11 septembre dernier, ont également rappelé que la sécurisation et l'archivage du capital intellectuel des sociétés pouvaient malheureusement revêtir un caractère crucial dans certaines circonstances imprédictibles.

Pour tenter de faire un premier repérage des enjeux de ce marché, nous avons posé quelques questions à Philippe Nicolas, président de la branche française de la SNIA (Storage Networking Industry Association) qui fédère plus de 240 sociétés du secteur dans le monde et une quarantaine aujourd'hui en Europe.


Propos recueillis par Marc Lemesle le 16 octobre 2001 .

JDNet Solutions: Quel est le rôle de la SNIA ? Qui sont ses membres en France ?
Philippe Nicolas : La SNIA est une association internationale à but non lucratif qui a pour objectif d'assurer de façon indépendante la promotion du stockage auprès des acteurs du marché - clients et fournisseurs. Nous avons quatre missions principales : la première de vulgarisation, en créant des modèles et des méthodes pour faciliter la compréhension du stockage. La seconde consiste à faciliter l'évolution de standards communs; nous ne sommes cependant pas prescripteurs, et nous nous contentons de suggérer des propositions que d'autres organismes décideront ensuite d'entériner ou non. En outre, nous essayons de promouvoir comme je le disais le stockage en réseau auprès de la communauté informatique en général. Enfin, la SNIA travaille à la mise en place d' un programme de certification en collaboration avec un organisme de formation afin d'éduquer nos membres et partenaires.
Nous comptons actuellement une trentaine de membres en France parmi lesquels on peut citer de façon non exhaustive : Atempo, Legato, Veritas, Adic, CommVault, EMC2, IBM, HP, BMC, Sun, Fujitsu, HDS, LSI, STK, Brocade, DataOne, Auspex, Cisco, etc.

Quelles sont les attributions respectives des Etats-unis et des délégations européennes de la SNIA ?
La majorité des travaux et des recommandations à proprement parler techniques émanent des Etats-Unis où se trouve notre centre technique. Les trois bureaux régionaux qui constituent l'entité européenne de la SNIA (France, Allemagne et Royaume-Uni) ont une mission de relais et de remontée d'information auprès du siège central, afin, à la fois de faire partager l'information en Europe, et de permettre aux groupes Outre-Atlantique de tenir compte des spécificités des marchés nationaux.

Quels sont actuellement les sujets débattus au sein des groupes de travail de la SNIA ?
Pour la France, nous avons défini 8 axes de réflexion prioritaires : le stokage en réseau, qui regroupe le stockage SAN (Storage Area Network) et le stockage sur IP; la virtualisation (sur disques ou sur bandes); la protection des données (sauvegarde et restauration); le partage des données; les outils de management des réseaux de stockage; la sécurité; les techniques de librairies de bandes et enfin le data management (systèmes de fichiers). D'autres sujets sont également discutés aux Etas-Unis, qui peuvent être consultés sur le site américain de la SNIA.

Selon une étude IDC parue en octobre, le marché global du stockage devrait progresser de 96% d'ici à 2005, notamment tiré par les logiciels d'administration de stockage dont l'importance croît elle-même avec le SAN. Qu'en pensez-vous ?
D'autres sources récentes estiment que pour 1 dollar actuellement investi dans le stockage hardware (baies de disques ou bandes magnétiques), il faut compter de 4 à 7 dollars pour gérer ces matériels ensuite. La gestion du stockage est donc effectivement à mon avis un vecteur porteur pour toute l'industrie. Je ferais toutefois remarquer à ce propos qu'avec la multiplication des offres en la matière, les prix vont pencher à la baisse dans les années à venir, et que le ratio que je citais devrait logiquement aller en diminuant.

On parle beaucoup de "virtualisation" du stockage depuis quelques mois en France. Pourtant, des cabinets d'analystes considèrent que c'est un marché qui ne décollera pas avant 2 ou 3 ans...
Il faut tout d'abord s'entendre sur ce que l'on nomme virtualisation, car le concept est aussi vieux que les mainframes en informatique. La SNIA a d'ailleurs décidé d'adopter le terme d' "agrégation" pour éviter les malentendus à ce sujet. Par là, nous désignons la mise en relation d'une vue physique du stockage avec une vue logique de celui-ci, qui peut s'établir sur 3 niveaux : serveurs, réseaux et périphériques. Ce que l'on consate effectivement aujourd'hui c'est que le marché n'a pas encore rejoint en maturité les offres des éditeurs, et qu'il subsiste certaines difficultés techniques à surmonter de la part de ces derniers pour convaincre les entreprises. Je pense en tout état de cause que les carnets de commandes vont se remplir en 2002, et que les projets vont être mis en place dès 2003. Les prévisions de Forrester à cet égard me semblent donc assez réalistes.

Existe-t-il actuellement des différences notables sur la façon dont les entreprises en Europe ou aux Etats-unis et en Asie abordent le stockage ?
Pas à ma connaissance. Les problématiques des utilisateurs sont récurrentes : l'administration, l'intéropérabilité, le ROI, etc., sont des préoccupations universelles. Il est vrai pourtant que concernant le back-up ou la virtualisation par exemple, les fournisseurs de ces solutions etant très nombreux aux Etats-Unis, les sociétés y sont peut-être plus sensibilisées là-bas.

Quels seront les premiers travaux ou résultats tangibles de la SNIA en France ?
Outre le séminaire que nous organisons le 30 octobre prochain, plusieurs livres blancs (SAN, virtualisation ,etc.) sont en cours de finalisation en ce moment dans les comités de rédaction européens et français. Normalement, ces documents seront prêts avant la fin du mois de novembre prochain. La SNIA prépare d'autre part chaque année un séminaire en Europe, qui tourne d'un pays à l'autren, et dont la prochaine édition se déroulera à Cannes au mois de juin 2002.


Philippe Nicolas est responsable de la SNIA France depuis sa création en février 2001. Il est également responsable marketing EMEA (Europe Middle East Africa) des solutions de l'éditeur américain Veritas Software, depuis 1997. Avant de rejoindre Veritas, Philippe Nicolas a a travaillé chez Silicon Graphics pendant 4 ans, en qualité d'ingénieur support avant de devenir expert stockage.
M. Nicolas possède un diplôme d'ingénieur systèmes de l'ESI (Ecole Supérieure d'Informatique de Paris).


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