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Interviews

Jean-Michel Franco
Responsable marketing produits
SAP

"Notre ambition est de tenir la comparaison avec les offres best of breed"
          

De l'intégré vers la suite, de l'infrastructure propriétaire vers les Web Services: SAP pousuit activement la transformation de son offre. Avec deux soucis: gagner en modularité et être prêt à s'intégrer dans des infrastructures logicielles où le serveur d'application domine. Entretien.

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Propos recueillis par Cyril Dhenin le 18 octobre 2001 .

Quels sont les projets d'entreprise qui tirent aujourd'hui la croissance de SAP ?
Jean-Michel Franco: Je compte au moins cinq domaines clefs aujourd'hui: la gestion de la relation client (CRM), la gestion de la la chaîne d'approvisionnement (SCM), la gestion du cycle de vie des produits (Product Life Cycle Management, PLCM), les portails, et enfin, les places de marchés privés, même si l'on désigne sous cette estampille des projets qui ne sont pas à proprement parler des "places". Bien entendu, ces domaines sont à des niveaux de maturité différents. Beaucoup de travail reste à faire par exemple pour sortir le PLCM de l'univers de la R&D; nous devrions toutefois y arriver puisque les PME que nous rencontrons formulent des besoins qui s'apparentent bien au PLCM.

Dans chacun de ces domaines, comment jugez-vous votre position par rapport à la concurrence ?
Dans ces domaines comme dans d'autres, notre ambition est de pouvoir tenir la comparaison avec les offres "Best of breed". Pour le CRM, nous avons pour objectif de devenir le No 1 sur notre base installée d'ici à la fin de l'année; pour le SCM nous pensons pouvoir devenir le leader (passer devant I2 donc, ndlr) également d'ici à la fin de l'année. Sur d'autres problématiques comme le pilotage et l'aide à la décision, nous voulons nous installer dans le Top 5. Enfin, n'oublions pas les domaines plus traditionnels des Finances et des Ressources Humaines où nous revendiquons la première place.

En dépit de votre offre MySAP.com, il semble que l'on vous rencontre assez peu sur les projets de portail, y compris quand les clients ont un existant SAP...
Cette situation s'explique: je crois tout d'abord que les premiers projets de portail étaient très orientés gestion des connaissances et du contenu, domaine où nous étions peu positionnés. Ce manque toutefois sera comblé d'ici à la fin de l'année avec l'apparition d'une offre de gestion de contenu permettant de catégoriser l'information ou encore d'identifier des compétences au sein d'une entreprise. Autre raison qui explique notre faible présence sur les projets de portails: MySAP.com a d'abord été présenté comme un portail d'accès aux logiciels SAP et non comme une solution capable de fédérer un existant.

MySAP.com peut réellement aujourd'hui fédérer un existant ?
Absolument. Notre suite MySAP.com comprend une offre de portails, SAP Enterprise Portal (auparavant connue sous le nom de "Workplace") qui connaît trois déclinaisons. La première, Enterprise Information Portal, distribuée par notre division SAP Portals, est conçue pour agréger de l'information; la deuxième, Entreprise Collaboration Portal, est un portail très orienté applications SAP; mais la troisième déclinaison, Entreprise Unification Portal, comprend des iViews (des connecteurs dans le jargon SAP, ndlr) pour l'intégration avec des logiciels tiers

SAP semble accorder une grande importance stratégique à ces "iViews" ?
Notre stratégie portail ne consiste pas seulement à proposer une offre de portails à proprement parler ; l'objectif est surtout d'imposer avec nos iViews un standard d'accès aux applications et services. Nous avons déjà un catalogue bien nourri d'Iviews pour de nombreux services, qu'il s'agisse d'appeler une fonction d'un progiciel comme Siebel ou d'un service comme Fedex. Et nous sommes en bonne voie. Pour preuve, sachez qu'IBM, Baan ou encore Microsoft utilisent nos iViews.

A quelles technologies s'adossent ces iViews ?
SAP ne souhaite pas entrer dans les guerres de religion technologiques. Nos offres de portails sont développés aussi bien pour les environnements J2EE que .Net.

Quand vous évoquez l'offre MySAP.com vous la qualifier de "suite". Faut-il comprendre que le qualificatif d'intégré est passé de mode ?
Non, les PME sont toujours très sensibles à l'argumentaire de l'intégré. La notion de suite en revanche est importante pour les grands comptes puisqu'elle décrit une offre composée de modules dans lesquels on peut puiser en fonction de ses priorités et de son existant. Un offre en "self service" en quelque sorte.

Technologiquement, comment se traduit ce glissement?
Par le fait que depuis la sortie de la nouvelle version du module de CRM, chacun de nos composants MySAP.com est "auto-suffisant". Entendez par là que les entreprises peuvent mettre en oeuvre nos solutions module par module. Nous irons plus loin dans cette logique avec, dans le courant du second trimestre 2002, la sortie de R/3 Entreprise. Le problème auquel il répond est le suivant: aujourd'hui nos clients utilisent 4 versions de R/3 (3.1, 4.0, 4.5 et 4.6); et quand ils souhaitent mettre à jour l'un des modules fonctionnels, il leur faut souvent mettre à jour également le noyau R/3, mise à jour qui impacte à son tour les autres modules... Avec R/3 Entreprise, les clients pourront migrer vers la version la plus récente d'un module sans toucher au noyau. L'opération devient possible via des add-ons qui auront leur propre cycle de vie et joueront les intermédiaires entre les modules et le noyau R/3. Avec cette nouvelle infrastructure, les procédures de mises à jour seront facilitées.

Sur quelles bases techniques s'appuie R/3 Entreprise ?
Sur notre socle Web Application Server. Jusqu'alors, la "webisation" de nos applications s'effectuaient via une passerelle, l'Internet Transaction Server. Une solution transitoire. Désormais, tous nos développements s'appuient sur le Web Application Server qui donne deux possibilités. Soit développer dans un environnement qui combine ABAP (le langage maison) et Javascript; soit développer dans un environnement J2EE. A titre d'exemple, la version 3 de BW (module datawarehouse) s'inscrit dans le premier cas, et le module de e-paiement dans le second. Dans tous les cas, depuis juillet, les nouvelles offres s'appuient sur cette infrastructure.

SAP vient d'annoncer sa volonté de devenir opérateur d'un annuaire UDDI pour exposer ses services logiciels sous forme de Web Services. Quid des autres protocoles des Web Services comme SOAP ?
Nous comptons les utiliser pour, en quelque sorte, reformuler nos BAPI (Business API, interfaces de programmation maison). La migration en cours avec Web Application Server consiste bien à faciliter l'intégration de nos technologies dans les nouvelles infrastructures logicielles qui combinent serveurs d'applications et standards.


Avant de rejoindre SAP, Jean-Michel Franco a entre autres travaillé chez EDS sur les problématiques de Business Intelligence. Il est d'ailleurs l'auteur de deux ouvrages sur les datawarehouses (les entrepôts de données).

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