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Interviews

Thierry Ceillier
Vice Président, Europe
Rosettanet

"Nous pensons avoir deux deux ans d'avance sur ebXML"
          

A l'origine, Rosettanet vise à définir un standard XML de gestion des processus et des formats BtoB adapté au secteur des hautes technologies. Initié par quelques grands noms de l'industrie, ce consortium privé n'a cessé depuis sa création en juin 1999 d'étendre son travail par la prise en compte de domaines connexes. Objectif affiché: être capable à terme de couvrir l'ensemble de la chaîne d'intervenants sur ce segment. Thierry Ceillier, Vice Président Europe de Rosettanet, revient sur la stratégie du groupement et son positionnement vis à vis des initiatives concurrentes, telle que ebXML.


Propos recueillis par Antoine Crochet Damais le 23 novembre 2001 .

JDNet Solutions : Quelle est la philosophie de l'initiative Rosettanet ?
Thierry Ceillier: Le consortium Rosettanet a été créé en juin 1999 par un groupe de sociétés issues des hautes technologies, et notamment de l'industrie des semi-conducteurs. Son objectif est d'une part de définir des processus métier BtoB, en vue de leur adoption par les membres adhérant au projet. Et d'autre part de soutenir le déploiement de ces processus. A l'origine, nous avons constaté une limite des modèles propriétaires à soutenir les échanges inter-entreprises. Ceux-ci obligent en effet les entreprises à réadapter leur système à l'accueil de tout nouveau partenaire. A contrario, l'établissement d'un standard BtoB évite ce travail fastidieux.

Vous recrutez principalement vos membres parmi les constructeurs de matériels informatiques  ?
Rosettanet est structuré en quatre bureaux forts de plus de 120 membres actifs. Mis en place dès l'origine, le premier regroupe les principaux constructeurs de l'industrie informatique, tel que Dell, Compaq ou encore HP. Il s'agit également des initiateurs de Rosettanet. Avec le temps, sont venus se greffer deux autres bureaux couvrant respectivement l'industrie des composants électroniques et celle des semi-conducteurs. Le dernier département en date s'est constitué autour de fournisseurs et de sociétés de services propres à ces différents domaines. Parmi eux figurent des cabinets de conseil, des places de marchés, ainsi que des éditeurs de middleware ou d'ERP.

Au fil des mois, les bureaux ont entrepris eux-mêmes de s'étendre à l'ensemble de leur chaîne de production respective, depuis les tout premiers fournisseurs jusqu'aux clients. Une démarche qui s'est traduite par l'accueil de nouveaux membres issus de secteurs très divers -comme la fonderie, la logistique, la télécommunication et l'automobile par exemple.

Quelle est votre méthode de travail ?
A la manière d'une association, le rôle des bureaux est de concevoir les grandes orientations des spécifications. Chaque nouvelle proposition étant ensuite soumise au vote des membres de base (plus de 450 aujourd'hui), avant d'être validée.

Entre gestion des processus et formats commerciaux, comment se structure votre standard ?
D'abord, il intègre un annuaire d'entreprises, qui s'appuie lui même sur les spécifications définies par le groupement UDDI (Universal Description, Discovery and Integration). Ensuite, une couche sémantique. Basée sur plusieurs dictionnaires (notamment celui de l'ISO), elle comprend à un premier niveau une terminologie assurant la description des données textuelles. Quant aux référentiels métier, ils sont formatés en UNSPSC (Universal Standard Products and Services Classification) qui définit la catégorisation des produits, et GTIN (Global Trade Item Number) qui attribue un numéro d'identifiant à chaque article. Enfin, Rosettanet comprend une couche de processus. Cette partie définit les acteurs impliqués dans un processus, les tâches qu'il recouvre (demande, délais, etc.), et les règles de sécurité sous-jacentes. Sans compter les formats des documents échangés dans l'opération.

Quelle est votre position vis à vis du projet ebXML, qui somme toute affiche les mêmes objectifs ?
A la différence de Rosettanet, ebXML a adopté une approche d'emblée horizontale. Pour l'heure, nous considérons avoir deux ans d'avance sur cette initiative indépendante [initiée par OASIS]. Et cet écart devrait encore se creuser. En effet, le caractère privé de notre projet impose un retour sur investissement rapide. Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre la sortie d'une version stabilisée de ebXML, qui peut encore demander des années de travail. En revanche, nous sommes disposés à adopter tout ou partie de cette proposition si celle-ci est finalement adoptée par le marché. D'ailleurs, les passerelles sont déjà prêtes pour officialiser une première convergence, ce qui devrait être effectif avec la prochaine version de Rosettanet.

Notez que dans tous les cas nous garderons la main sur la définition des processus. Notre consortium reste en effet le mieux à même pour appréhender les chaînes de production des industries par lesquelles il a été mandaté.

Récemment, des critiques ont mis en valeur certaines difficultés relatives aux déploiements d'applications Rosettanet ?
L'implémentation d'un standard BtoB par une entreprise demande un travail conséquent. Elle implique une révision des processus internes, ainsi que des interfaces utilisées par les applications. Il s'agit aussi d'un changement d'appréhension des méthodologies. Un tel projet passe souvent par un suivi profond de l'accompagnement du changement. Au total, l'investissement est lourd au départ.
Cependant, une fois un système compatible Rosettanet, il n'est plus nécessaire d'effectuer de nouvelles adaptations pour chaque partenaire -pour peu que ce dernier soit également à niveau.

Au vu des investissements en jeu, le monde des PME serait mis au ban du réseau Rosettanet ?
Nous avons récemment mis en place un projet à destination de ce type de cible. Il s'agit de Rosettanet Basic. Dans le cadre de ce programme, certains membres du consortium distribuent une application (pour un prix se situant entre 23 000 et 114 000 dollars), qui permet d'interagir avec un système Rosettanet distant. La prochaine étape sera de créer un produit standard diffusé sur CD-Rom. Grâce à ces initiatives, nous pouvons prétendre passer de près de 1000 connexions aujourd'hui à plusieurs milliers fin 2002.

Responsable du développement de Rosettanet et des déploiements de ce standard à travers l'Europe, Thierry Ceillier a occupé précédemment un poste de direction chez Digital Equipment Corporation avant de travailler comme consultant indépendant pour le secteur de la télécommunication. Titulaire de plusieurs diplômes touchant aux technologies de l'information et à la gestion des processus, Thierry Ceillier affiche une expertise couvrant aussi bien les problématiques de communication métier, que d'ingénierie de l'information, de gestion du changement ou de transfert des compétences.

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