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Interviews

Emmanuel Haydont
System marketing manager
Ingenico

"Tout le monde reconnaît la validité du modèle 3D-Secure de Visa mais en France il faut encore digérer l'expérience Cyber-comm"
          

Acteur de premier plan sur le marché des terminaux de paiement, mais aussi concepteur de solutions pour la sécurisation du paiement en ligne, Ingenico suit naturellement d'assez près l'évolution des standards dans ce domaine. Emmanuel Haydont, responsable marketing pour les solutions de paiement en ligne sécurisé nous donne son sentiment sur ce drôle d'entre-deux que vivent actuellement les acteurs français depuis l'échec manifeste du projet Cyber-comm.

Propos recueillis par Cyril Dhenin le 29 novembre 2001 .

A lire aussi: Comment Visa prépare l'après Cyber-comm

Depuis les initiatives SET et Cyber-comm, il semble que les choses piétinent pour le paiement en ligne par carte bancaire. Où en sommes-nous ?

Emmanuel Haydont: Les banques françaises se sont beaucoup investies dans le projet Cyber-comm qui s'adossait lui-même à SET. Le problème fut double. Primo, le modèle économique de Cyber-comm était basé sur une activité à but lucratif au travers de la vente des lecteurs. Secundo, Cyber-comm s'appuyait sur SET mais le nombre de marchands SET ou Cyber-comm SET est resté très réduit. Et pour cause: SET s'est avéré être un modèle très sécurisé mais aussi très complexe et très coûteux à déployer. Grosso modo, tout le monde a donc continué avec la bonne vieille méthode, à savoir SSL. Depuis, Visa a choisi d'avancer un nouveau modèle connu aujourd'hui sous le nom de "3D-Secure" et un temps nommé "3D-SSL.

Quels en sont les grands principes ?
Tout d'abord une précision: 3D-Secure n'est pas une méthode d'authentification mais un schéma de paiement. Dans ce schéma, trois domaines sont distingués: celui de l'émetteur (la banque de l'acheteur), celui de l'acquéreur (la banque du commerçant) et le domaine dit d'interopérabilité géré par Visa. 3D-Secure décrit le circuit de l'information entre ces trois domaines pour effectuer un paiement par carte bancaire et distribue les reponsabilités entre les domaines. A la banque de l'acheteur d'authentifier son client; à la banque du marchand de faire de même ; et à Visa de faire office d'annuaire pour assurer le routage des messages.


En quoi cela diffère-t-il du modèle Cyber-comm/SET ?
Ce modèle était très sécurisé mais aussi très centralisé et très rigide. Dans ce schéma, le marchand devait notamment assumer une bonne partie du risque. Dans le modèle "3D-Secure", les responsabilités de chacun sont clairement définies et mieux équilibrées. En termes de risques, le marchand est "allégé" pourrait-on dire.

SET présentait toutefois un gros avantage: il était le fruit d'une conciliation entre Visa et Mastercard. Ce qui ne semble pas vraiment être le cas de 3D-Secure.
En effet, ce n'est pas le cas. Et c'est une des limites de 3D-Secure. Pour l'heure, 3D-Secure est une initiative de Visa qui ne couvre que le réseau Visa. Mastercard promeut une autre initiative, assez proche de 3D-Secure mais dont les modalités d'implémentation diffèrent.

Quelles sont les autres raisons qui peuvent expliquer le manque d'intérêt pour 3D Secure ?
Pour l'Europe, Visa s'est cru obligé d'intégrer SET dans 3D-Secure. Pour Visa, il s'agit de montrer qu'ils ne font pas table rase des investissements sur SET. Mais, techniquement, un tel rapprochement est un non-sens et ne peut conduire qu'à de mauvais compromis. En fait, cela aurait pour conséquence d'ajouter de la complexité là où on a justement essayé de simplifier les choses.

Bref, nous sommes dans un entre-deux où le poids des investissements passés et les limites des technologies à venir brident les décisions...
Il y a quelques pilotes en cours au Etats-Unis, tout le monde reconnaît la pertinence du modèle mais, en France notamment, les banques et les marchands sont loin d'avoir adoptés le modèle 3D-Secure. Il faut sans doute encore digérer l'expérience Cyber-comm et pour le moment on préfère laisser du temps au temps...

En se reposant sur des solutions qui seront forcément des dispositifs de transition...
La carte virtuelle dynamique semble toute désignée pour jouer ce rôle. Le procédé consiste, après saisie d'un login et d'un mot de passe, à se faire délivrer par sa banque un numéro de carte virtuelle qui sera valable pour un temps et pour un plafond bien délimités. Avec un avantage clair: éviter à l'utilisateur d'angoisser en transmettant via Internet ses véritables coordonnées bancaires. Cela dit, on ne fait que déplacer le problème puisque les logins et mots de passe peuvent aussi être dérobés... L'utilisateur est juste moins sensible à ce risque. C'est une approche marketing qui risque de semer le doute et d'empêcher des banques de ce lancer dans de nouveaux investissements



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