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Interviews |
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Jacques Schuhmacher
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Responsable
du pôle commerce et moyens de paiement électroniques
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Caisse
Nationale des Caisses d'Epargne
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"3D-Secure
apporte une solution aux transactions internationales
mais ne couvre pas encore le périmètre domestique" |
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Avec 25 000 transactions enregistrées en octobre
2001, SP Plus représente en France l'une des grandes
plates-formes de sécurisation du paiement en ligne.
Un service qui, est aussi l'un des premiers, à
mettre en oeuvre 3D-Secure. Le point sur les avantages
et les limites de la solution.
A lire aussi :
"Tout
le monde reconnaît la validité du modèle 3D-Secure de
Visa mais en France il faut encore digérer l'expérience
Cyber-comm",
Emmanuel Haydont (Ingenico)
Comment
Visa prépare (activement) l'après Cyber-comm
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Propos recueillis par
Cyril Dhenin le 03 décembre
2001
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Quel
regard portez-vous sur 3D Secure, le schéma de
paiement proposé par Visa ? Et dans quelle mesure
comptez-vous l'exploiter ?
Jacques Schuhmacher:
Je pense que
c'est un système souple qui permet réellement
de désengager le marchand du risque de fraude.
C'est vraiment la grosse différence avec SET et
le modèle Cyber-comm que j'ai personnellement toujours
vivement combattu. Je n'ai jamais compris que l'on puisse
croire qu'un système aussi lourd et aussi coûteux
puisse se déployer. Nous sommes donc l'une des
premières banques françaises à proposer
aux marchands de s'adosser à 3D-Secure via notre
plate-forme de paiement SP Plus.
3D-Secure
ne semble pas encore très connue en France ?
Je ne suis pas tout à fait d'accord. Visa est très
volontaire sur le sujet. Encore récemment, une
réunion s'est tenue sur le sujet avec plusieurs
banques déjà intéressées et
impliquées. De même, je ne suis pas sûr
qu'il faille craindre les conséquences d'un mauvais
compromis entre l'héritage SET et le modèle
3D-Secure, comme l'explique Emmanuel Haydont. Je peux
vous assurer que, sur le terrain, les solutions qui seront
déployées seront "pure 3D Secure".
En fait, si 3D-Secure ne se développe que très
progressivement, cela s'explique aussi par les besoins
des marchands.
Que
voulez-vous dire ?
A partir du 1er avril 2002, date fixée par Visa,
les marchands qui s'adosseront à un service 3D-Secure
pourront profiter du "liability shift", comme
on dit dans le jargon bancaire. A ce moment donc, ils
pourront être déchargés du risque.
Mais le système présente une limite: ce
"liability shift" ne couvre pour l'heure que
les transactions internationales et non les flux domestiques.
Or les marchands français réalisent au moins
80% de leur chiffre sur un périmètre domestique.
Quels
moyens avez-vous mis en place à travers SP-Plus
pour vous accommoder de cette limite ?
Les marchands travaillant pour l'international sont naturellement
intéressés par un système comme 3D-Secure
qui leur apporte la garantie du paiement. Sur le périmètre
domestique, nous apportons aussi la garantie du paiement
en ligne mais en recourant à deux autres solutions.
Tout d'abord celle de Magicaxess qui utilise le téléphone
mobile pour valider la transaction. Ensuite, celle de
Xiring qui repose sur l'utilisateur d'une "calculette-lecteur"
de carte à puce. Gros avantage de ce dispositif
par rapport à un lecteur Cyber-comm par exemple,
il n'est nul besoin de le connecter à un ordinateur.
Toute la procédure se déroule via la saisie
et le calcul de clefs.
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