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Interviews

John Kopcke
Chief Technical Officer
Hyperion

"En 2002, nous allons nous étendre vers les technologies relationnelles"
          

Dans le domaine de la business intelligence, Hyperion est l'un des éditeurs les plus en vue avec sa solution OLAP d'entrepôts de données multi-dimensionnels Essbase. Choisi par un nombre impressionnant de multinationales, celui-ci ne correspond qu'à une partie de son offre, l'éditeur étant souvent perçu à tort comme mono-produit alors que son positionnement se rapproche davantage de celui d'un Oracle en terme de technologies décisionnelles. A la rencontre de John Kopcke, son CTO en déplacement sur Paris, nous voulions simplement en profiter pour faire le point sur l'offre d'Hyperion en la matière. Mais voici ce que nous avons appris...

Propos recueillis par François Morel le 30 novembre 2001 .

JDNet Solutions: quelle sont les dernières tendances technologiques que vous suivez actuellement ?
John Kopcke: Nous renforçons notre offre en direction de la notion de client léger web, par opposition aux architectures client/serveur. Et nous travaillons aussi la verticalisation pour répondre à une demande croissante. Nous avons été les premiers à offrir des applications destinées à l'analyse financière qui ne réclament aucun programme installé sur le poste client. De plus, là où la plupart de nos concurrents résolvent un problème particulier dans l'entreprise avec leurs solutions, Hyperion propose en direct un paramétrage des règles métiers, en même temps que des partenariats avec des intégrateurs. Avec le décollage de domaines applicatifs comme la gestion de la chaîne logistique, de nouveaux fronts apparaissent. Or, chaque application doit cibler les besoins particuliers de chaque entreprise. Mais la plate-forme doit rester standard. Ces derniers jours, nous avons d'ailleurs levé le voile sur une plate-forme de services et de logique applicative, en introduisant une couche métier. Grâce à elle, les autres applications peuvent réutiliser la logique métier. Et sans elle, l'entreprise doit modifier les autres applications.

Cette plate-forme, s'agit-il de l'outil de modélisation Hyperion Planning & Business Modeling que vous avez récemment annoncé ? Avez-vous opté pour UML pour la représentation graphique des processus métier ?
Oui, il s'agit de cette annonce. Pour procéder à des décisions efficaces, le responsable d'activité a besoin aussi bien des données que de la logique métier. L'industrie peut améliorer son travail en partageant les données et les règles métiers que nous offrons. Quant à UML ou Merise, nous utilisons un paradigme proche des utilisateurs, où chaque objet est conçu en fonction d'une méthodologie. Bien sûr, nous répercutons sur les ressources les effets de la conception objet (object design), mais le procédé est transparent pour l'utilisateur et ne nécessite pas l'intervention d'ingénieurs. Ce qui ne nous empêche pas de fournir aussi un environnement destiné aux développeurs.

Avez-vous l'intention de couvrir la totalité du spectre des technologies décisionnelles, comme Oracle par exemple ? Et cela ne vous rend-il pas concurrent de vos partenaires ?
Autour de Essbase et de notre plate-forme, qui sont nos technologies clefs, nous développons des outils attractifs. Ce qui importe, ce n'est pas le nombre d'outils que nous vendons, mais leur efficacité. Et c'est aussi ce qui rend Oracle attractif dans certains cas. D'autres éditeurs ont peut-être aussi une interface plus graphique que nous. Mais sont-ils aussi intégrables à l'existant ? L'un de nos partenaires, par ailleurs, est Lawson (éditeur de progiciels de gestion intégrés, ndlr), avec lequel nous pouvons entrer en compétition dans le monde du reporting financier. Dans ce cas précis, il s'agit de coopétition.

Concernant ensuite le fait que nous ayons une offre complète, il y a deux domaines que nous ne couvrons pas pour l'instant. Le premier est l'ETL dévoué à l'extraction de données, que nous n'avons pas l'intention d'intégrer dans notre offre. Ces outils n'interviennent pas seulement dans le contexte de la business intelligence, et la dernière chose que veut l'entreprise est d'avoir deux plates-formes de ce type : une pour la business intelligence et l'autre par exemple pour son ERP. Ensuite, nous couvrons les requêtes et le reporting, mais pas sur des modèles de données relationnels. En 2002, nous allons nous étendre vers ces technologies avec une solution qui soit en même temps multi-dimensionnelle et relationnelle. Nous pensons que dans ce cadre, il est très important de fournir une solution de bout en bout.

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette extension vers les technologies relationnelles ?
Aujourd'hui, Hyperion Essbase peut s'interfacer avec de nombreuses bases de données comme Informix RedBrick, Oracle, IBM DB2, Microsoft... avec la possibilité d'aller y chercher des données. La prochaine phase sera pour nous de pouvoir enregistrer dans ces bases de données relationnelles. Les deux premières concernées seront DB2 et Oracle. La prochaine version de notre plate-forme permet aussi au client d'enregistrer des modèles multi-dimensionnels et relationnels, ce que nous étendons au support de la requête et du reporting. Avec la première évolution, nous répondons aux besoins des responsables informatiques vis-à-vis de l'enregistrement des données. Avec la deuxième, nous répondons à la demande des utilisateurs métiers.

Pourra-t-on alors vous retrouver en concurrence avec MicroStrategy sur de gros volumes dans des bases relationnelles, par exemple ?
Aujourd'hui, déjà, nous sommes en frontal avec MicroStrategy sur certains projets. Nous anticipons de plus en plus la transition qu'effectuent ces éditeurs. Eux viennent d'un côté et nous de l'autre. Il y a trois domaines de prédilection pour les éditeurs positionnés sur la business intelligence: le multi-dimensionnel, le relationnel et les applications analytiques. Notre stratégie est de couvrir les trois avec la plus grande efficacité. .

Pour en revenir avec la "coopétition" que vous évoquiez, êtes-vous de fervents partisans des architectures best-of-breed ?
Nous adoptons de façon certaine les concepts du best-of-breed. Nous avons adapté nos technologies pour qu'elles fonctionnent aussi bien dans les environnements Microsoft que Java. Et de façon systématique, nous accroissons notre support des technologies .Net et J2EE. Maintenant, une chose est de faire du composant dans du composant dans du composant... Mais le best-of-breed correspond à des architectures qui changent en permanence, et il faut pouvoir évoluer d'année en année sans tout remettre en question. Nous étions best-of-breed en 1998 - Essbase l'est techniquement - et nous continuons en 2001 et après, parce que nous voulons fournir les meilleures solutions à nos clients.

Quand vous dites "supporter .Net", travaillez-vous sur des Web Services spécifiques à la business intelligence ?
Les Web Services n'en sont aujourd'hui qu'à un stade conceptuel. Nous regardons actuellement l'existant en la matière pour voir comment les utiliser en interne, mais je peux vous dire qu'ils n'en sont pas encore à un niveau très avancé. Ceci dit, nous avons déjà des offres spécifiques qui peuvent être exploitées sous forme de Web Services. Aujourd'hui, Microsoft Excel peut être intégré à Essbase et pour cela, nous fournissons un Web Service du nom de SpreadSheet Cap, qui est très efficace.

Avez-vous implémenté des protocoles et spécifications verticales, comme XBRL dans le domaine du reporting financier ?
Au niveau des protocoles, Hyperion utilisera les standards industriels comme SOAP, et XML for Analysis au niveau de SOAP pour produire l'analyse. Un autre standard sur lequel nous travaillons est JOLAP, qui est une spécification Java protocolaire pour l'analyse multi-dimensionnelle. Nous nous voyons comme la Suisse du logiciel: les environnements Microsoft et non-Microsoft nous intéressent à l'identique.

Qu'est-ce que ces technologies vont changer dans l'utilisation de vos outils au jour le jour ?
Pour l'utilisateur final, cela sera invisible. Mais cela lui permettra de prendre de meilleures décisions, du fait que ces technologies sont importantes à l'égard des systèmes d'information, de leur gestion et de leur déploiement. Les Web Services contribueront à baisser le coût de possession ("cost of ownership") des applications. Il est important pour une solution de business intelligence de pouvoir s'adapter au nombre d'utilisateurs, qu'ils soient 10 ou 2 000. Et ces technologies permettront de s'adresser à plus d'utilisateurs dans l'entreprise.

D'autre part, l'entreprise étendue est la prochaine frontière. Un collaborateur peut avoir à participer à des analyses avec des partenaires d'affaires qui ne sont pas forcément dans son entreprise. Lorsque nous disons que nous voyons l'extension de la base du nombre d'utilisateurs, cela ne concerne pas seulement l'interne. La transition du client/serveur vers le web au cours des dernières années avait aussi cet objectif. Et l'accessibilité des données est en phase d'adoption stratégique.


Quelles sont les prochaines étapes de la stratégie d'Hyperion ?
En tant que société, nos prochains objectifs visent surtout à augmenter nos parts de marché. Déjà 80 % des entreprises du CAC-40 utilisent Essbase. Pour l'instant, nous revendons en même temps des technologies multi-dimensionnelles et des applications analytiques. D'autre part, nous voulons étendre la mise en commun des savoir-faire. Le fait de rester secret sur le marché n'est pas forcément bon, car tout le monde veut comprendre ce qui se passe. Nous allons continuer aussi à regarder quels seront les concepts qui permettront aux organisations de poursuivre leurs avancées. Et bien entendu, nous voulons être le leader du marché de la business intelligence.


Avec plus de 23 ans d'expérience des technologies de l'information dont la majorité dans le domaine des technologies décisionnelles, John L. Kopcke, CTO (directeur technique) d'Hyperion, est considéré comme l'un des gourous du domaine de la business intelligence. Titulaire d'un Bachelor d'études générales de l'université du Michigan avec de fortes connotations en sciences de l'informatique, mathématiques et économie, il a notamment été CTO de Softlab/BMW Group, et de Pilot Software, filiale de Accrue Software. Il a auparavant fondé Kopcke and Associates, un éditeur spécialisé dans les produits d'aide à la spécification et au déploiement pour d'autres éditeurs.

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