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Interviews

Stephen Kelly
CEO
Chordiant Software

"Nous allons inclure la télévision interactive dans les canaux d'interaction client"
          

Fondé en mai 1997, Chordiant figure parmi les éditeurs de progiciels de gestion de la relation client les plus en vue à l'heure actuelle. Sa solution, basée sur une plate-forme baptisée ICIM (Intelligent Customer Interaction Management), tire parti d'une architecture standard et modulaire pour apporter une vue unifiée en temps réel des interactions du client avec les multiples canaux de communication de l'entreprise. Sans toutefois rentrer dans le domaine du CRM analytique, sa technologie a séduit récemment un grand nombre de nouveaux clients, principalement en Europe. Pour décrire les avantages de Chordiant, nous avons interrogé son nouveau CEO (président-directeur général) Stephen Kelly, qui rentrera officiellement dans ses fonctions le 1er janvier 2002. D'ici là, il en profite pour dévoiler quelques unes des tendances à venir et... à suivre.

Propos recueillis par François Morel le 22 novembre 2001 .

JDNet Solutions: Pourquoi avez-vous rencontré un tel succès sur le Vieux Continent ? Votre solution serait-elle mieux adaptée aux entreprises européennes que celle de Siebel, par exemple ?
Stephen Kelly: Je pense qu'il existe un certain nombre de faits relatifs à l'Europe, qui est très orientée vers l'approche applicative. Dans les années 90, aussi, la dérégulation y a été très agressive dans les secteurs des télécoms et de la banque-finance-assurance. Aux Etats-Unis, la dérégulation a été beaucoup plus lente. En France, en Allemagne et en Grande-Bretagne, la demande a donc été très forte envers des solutions intelligentes pour gérer la relation client, avec la possibilité d'intégrer tous les canaux en un seul réseau. Et de plus, le nouveau canal électronique à travers les technologies mobiles de troisième génération s'y développe plus rapidement.

Ici, nous trouvons également un marché plus dynamique en terme de résultats financiers, et nous sommes le seul éditeur dans le domaine du CRM à avoir connu une croissance de 100 %. Nos solutions ont permis à nos clients d'obtenir un retour sur investissement élevé et un rendement très rapide, ce qui fait que nous sommes les plus importants en parts de marché sur le b-to-c dans les deux secteurs déjà cités. En quelques mois, nous avons implémenté notre plate-forme chez près de 150 nouveaux clients.

Pour être plus précis sur notre implantation, nous avons surtout démarré par l'Europe du Nord et de l'Est, et notre présence est en train d'évoluer vers l'Europe du Sud. Nous sommes en train de nous implanter fortement en France, en Italie et en Espagne. Dans ces pays, la raison pour laquelle les entreprises se montrent intéressées tient dans le fait que nos solutions sont réutilisables selon le canal. Au lieu de proposer des applications différentes pour le site web, les forces de vente et le centre de contacts, entre autres, les processus que nous mettons en oeuvre sont indépendants des canaux. En Europe du Sud, cela correspond à une compréhension nouvelle, et nous sommes en accord avec les architectures que les entreprises mettent en oeuvre.

Quelle est l'architecture dont vous parlez ?
Pour l'entreprise, l'architecture d'avenir se base sur J2EE et les technologies Java. J2EE est en train de devenir le standard de facto des architectures d'entreprise. Ici, nous travaillons avec Sun, IBM WebSphere, IPlanet et BEA Weblogic, mais aussi BroadVision choisi par d'autres sociétés. Aujourd'hui, nous fournissons une solution de bout en bout permettant d'intégrer tous les points de contact. Sur chacun des canaux, nous prenons en charge le processus d'une extrémité à l'autre du service client pour un marketing plus intelligent et des ventes optimisées. Cela suppose que le coeur de notre architecture se base sur des objets distribués en vue de nous adapter à des millions de transactions et à l'interaction fournie simultanément.

Comment votre plate-forme s'intègre-t-elle à l'existant ?
L'objectif critique à atteindre est d'étendre un investissement à travers des canaux existants, en intégrant les progiciels d'usines et les systèmes centraux. Or, ces systèmes ont été devéloppés pendant des années pour devenir les plus performants et les plus efficaces possibles. En ce qui nous concernent, nous dialoguons avec cet existant, grâce à IBM avec MQSeries, mais aussi Tibco et Weblogic et de nombreuses technologies d'intégration tiers du marché. Actuellement, toutes les grandes entreprises des secteurs financiers et telecoms possèdent une plate-forme middleware de type MQ. Et MQSeries est largement en tête dans ce domaine. Ce que nous avons décidé est de pouvoir donner le choix à l'entreprise en nous combinant à une couche d'interconnexion à l'aide de produits tiers. Mais nous ne nous connectons pas en direct avec les mainframes.

Soit, mais pour fournir une vue unifiée, ne faut-il pas aussi intégrer les données... ?
La plupart des données professionnelles sont dans le back-office. Et parfois, les éditeurs arrivent dans l'entreprise avec leur propre base de données qui génère un sur-trafic sur le réseau de l'entreprise. Or, c'est un gros problème car l'accroissement des chargements dus à la réplication de données peut saturer les infrastructures. Dans ce domaine, nous devons aussi prendre en compte l'histoire des clients. Depuis plusieurs années, ils ont déjà leur datawarehouse (entrepôt de données), souvent très réactif, et il ne faut pas arriver avec une base de données propriétaire sinon il s'agit encore d'une nouvelle réplication.

Dans des industries comme la finance, du reste, il est physiquement impossible de répliquer les données. Au niveau de leurs centres de contacts, par exemple, car si la réplication passe de 3 secondes à 10 minutes ces entreprises peuvent s'exposer à une fraude massive. La seule architecture valable pour une société de services financiers doit donc être dynamique et temps réel. Ce qui ne tolère pas la réplication de données. Techniquement, nous offrons un choix natif entre IBM DB2, Oracle et Teradata.

Quels sont les avantages que vous offrez à travers l'automatisation des processus ?
Celle-ci procure beaucoup d'économies sur le plan opérationnel. Evidemment, l'on pense tout de suite à une amélioration des principes de vente croisée, à l'augmentation du montant de la commande, et ce selon les catégories présentes dans le portefeuille d'affaires. Notre client Price Line a obtenu grâce à nous un avantage significatif au niveau de la transaction en valeur comptant, avec un retour sur investissement particulièrement bon. Price Line sert environ 20 millions de clients dans la grande distribution en ligne. Ils ont déployé Chordiant en 6 semaines et récupéré leur mise en 3 semaines.

Nous sommes positionnés sur l'automatisation des processus pour augmenter les profits économiques et accroître le revenu par transaction. Maintenant, cette automatisation concerne tous les projets de l'entreprise et pas seulement le CRM. Les projets qui fonctionnent sont ceux qui apportent un rendement rapide. La tendance a été aggravée depuis le 11 septembre. Et nous intéressons les grandes entreprises car nous apportons justement une rentabilité rapide.

Quel est le coût de possession d'une solution Chordiant sur plusieurs années ?
Tous nos composants sont réutilisables selon les canaux. Sur le long terme, l'entreprise n'a pas besoin de procéder à de multiples redéploiements. Comme nous nous focalisons sur les processus et que nous reposons sur des technologies J2EE, notre coût de possession est plutôt bas. C'est la raison pour laquelle nous avons développé notre paradigme sur les processus. Si l'entreprise fait le choix d'Oracle ou de Siebel, cela devient très cher de personnaliser les paramétrages. Pour Chordiant, c'est différent car notre plate-forme est conduite par les processus, orientée-objet et basée sur une technologie modulaire.

L'autre facteur important pour réduire le coût de possession tient dans le fait que nous nous intégrons à toutes les infrastructures existantes. Nous avons déployé des solutions dans des banques dont les systèmes centraux étaient très anciens. Notre stratégie se focalise sur l'extension des investissements et non leur remplacement.

Etes-vous en cours d'implémentation de nouvaux canaux dans votre offre, et lesquels ?
Pour l'instant, avec notre moteur, nous couvrons tous les canaux existants: courrier, e-mails, centres d'appels, web... Nous devons comprendre que dans les plus grands pays, le courrier standard représente seulement de 60 à 70 % de la communication avec l'entreprise. Bientôt, nous allons inclure la télévision interactive dans les canaux d'interaction client, et cela devrait constituer une extension importante. C'est en cours de développement et nous en parlons avec nos clients. Nous en avons de très grands qui sont intéressés, comme Sky TV qui a 10 millions de clients, et News Corporation.

Enfin, nous avons déjà la technologie prête aujourd'hui pour la téléphonie mobile de troisième génération (UMTS). Parmi nos clients intéressés dans ce domaine, je peux vous citer Hutchinson. Nous avons aussi des clients intéressés en Allemagne, à Hong-Kong et Singapour qui ont chacun au moins 20 millions de clients. Nos orientations technologiques sont conduites par la demande. D'autres produits sont aussi en préparation, et nous procéderons à des annonces en janvier et en février. Mais à l'heure actuelle, la réalité du terrain correspond surtout aux canaux déjà existants, avec les campagnes d'affiches dans les rues et les centres de contacts. D'autre part, les jeunes deviennent de plus en plus consommateurs en exploitant de nouveaux canaux, et Chordiant est prêt pour ces technologies dès à présent.


Nommé le mois dernier à la tête de Chordiant Software, Stephen Kelly y remplacera officiellement l'ancien CEO et fondateur Sam Spadafora - qui devient administrateur - le 1er janvier 2002. Depuis début 2000, il en était le président et COO (Chief operating officer). Arrivé à la naissance de l'éditeur en 1997 pour développer depuis Londres ses opérations internationales, il travaillait auparavant chez Oracle, où il avait en charge la direction de l'organisation des marchés verticaux, de celle des alliances en Europe et des ventes auprès des institutions et des gouvernements. Diplômé d'aministration d'affaires et de comptabilité à l'université de Bath en Grande-Bretagne, il a également occupé des postes à responsabilité chez British Petroleum puis Fujitsu.

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