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 Interviews
Didier Lambert
Directeur des systèmes d'information
Groupe Essilor

 
"Les Web Services conduiront à la disparition des solutions d'ERP et d'EAI"
          
 
DSI d'Essilor, numéro un mondial des verres ophtalmiques, Didier Lambert a décidé de s'appuyer notamment sur les Web Services pour répondre aux problématiques d'intégration d'applications dans l'entreprise au niveau mondial, à la fois sur un périmètre interne et B to B. Examen des motivations de ce choix technologique de grande envergure et des conséquences profondes qu'il engendre sur l'architecture du système d'information - l'occasion, aussi, de relater l'un des premiers retours d'expérience important autour de la plate-forme .Net de Microsoft.
Propos recueillis par Antoine Crochet Damais le 21 octobre 2002 .

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Sur le Web
Cross-systems.com

JDNet Solutions. Comment avez-vous été amené à vous orienter vers les Web Services ?
Didier Lambert. J'ai suivi de très près les travaux de standardisation menés dans le domaine de l'intégration d'applications inter-entreprise. Après l'EDI (NDLR: Electronic Data Interchange) avec EDIFACT, j'ai notamment été sensibilisé par les chantiers de normalisation des messages XML et les projets de Tim Berners-Lee, fondateur du W3C, autour de la sémantique Web. Cette démarche m'a conduit à développer une réflexion autour des Web Services, puis sur la manière dont ils pouvaient s'intégrer à notre architecture pour répondre à nos enjeux d'intégration interne et externe.

Quelles sont les problématiques d'intégration auxquelles vous faites face ?
Aux côtés des verres "finis", Essilor fabrique également des verres "semi-finis", à hauteur de 4 millions chaque année. Une catégorie de produits qui est exploitée ensuite par nos laboratoires pour fournir les opticiens en fonction de demandes client particulières. Nous livrons ces articles en quelques jours. Ces conditions de production nécessitent de réaliser des verres sur mesures en flux tendu. Pour l'heure, un programme de calcul se charge d'optimiser nos processus de conception en fonction de données communiquées par les ophtalmologistes et les opticiens, puis de communiquer leurs résultats aux machines de production.

Le programme en question est intégré à diverses applications que ce soit en interne (centre d'appels, etc.) ou chez les clients (chaînes de distribution, etc.). Le tout pose plusieurs problèmes, quant à la diffusion du logiciel et l'administration des mises à jour notamment. Suite à ces constats, nous avons décidé de tirer partie des Web Services pour centraliser notre outil de calcul et le distribuer par le biais de ce nouveau type d'interface XML. Mais également remplacer le système de commandes que nous proposons jusqu'ici aux clients (une solution basée sur un réseau X.25 et des documents EDI).

Quelles ont été les technologiques retenues pour ces projets ?
Nous avons travaillé avec Cross Systems à la mise au point d'un prototype. Le choix de l'infrastructure est passé par la constitution d'un groupe de travail franco-américain. Côté technologie, nous avons opté assez rapidement pour le format de messages SOAP (NDLR: Simple Object Access Protocol). Pour ce qui est de la plate-forme d'intégration, un appel d'offres a été mené - notamment auprès de Microsoft (.Net), BEA Systems (BEA Weblogic), Oracle (Oracle 9IAS) et IBM (WebSphere). Nous avons finalement retenu l'environnement .Net.

Pourquoi avoir choisi la plate-forme de Microsoft ?
Cet éditeur avance une architecture développée ex nihilo. A la différence de produits composés de briques ajoutées après coup, .Net se caractérise donc par une assez bonne cohérence. Cette solution affiche aussi un prix relativement bas - un aspect pondéré, il est vrai, par une politique de licences qui peut inquiéter. Au delà de ces deux avantages, nous avons été avant tout sensibles à la productivité offerte par les outils de Microsoft en termes de développement et de déploiement d'applications. Ce point fort nous a d'ailleurs été prouvé par la rapidité de la firme à répondre à notre demande de maquette.

Où en sont ces différents projets aujourd'hui ?
Le déploiement du nouveau système de commandes débutera en Espagne début 2003. Cette solution devrait être ensuite étendue à l'ensemble de nos implantations en Europe. Concrètement, elle permettra aux clients de connecter leurs outils de commandes à nos applications par le biais d'interfaces de Web Services (basées sur un réseau IP). Quant au programme de calcul distribué, il sera mise en place dans les années qui viennent.

Parallèlement à ces divers travaux, que nous menons en lien avec Cross Systems, nos équipes sont entrain de se former en vue d'exploiter au mieux cette nouvelle méthode d'intégration.

A plus long terme, quelles pourraient être les conséquences de ces déploiements sur le système d'information d'Essilor ?
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Sur le Web
Cross-systems.com
Les Web Services représentent le mouvement le plus important connu par l'informatique depuis une vingtaine d'années. Comment pourrait-on redessiner l'architecture d'Essilor et concevoir nos développements futurs à partir de ce nouveau paradigme ? Les possibilités qu'il offre sont immenses. Je pense que cette nouvelle interface, par sa grande souplesse, annonce la mort des solutions d'intégration d'applications d'entreprise (EAI) et des progiciels de gestion intégrée (ERP), qui tous deux ont prouvé leur limite. En centralisant en un seul point l'ensemble des critères de dialogue inter-applicatif, les premiers sont devenus des tours de babel. De leur côté, les seconds obligent à activer, notamment lors de mises à jour, des procédures de synchronisation complexes impliquant plusieurs applications d'entreprise.

A l'instar de ces solutions, les Web Services représentent une architecture flexible permettant d'instancier très simplement des objets métier distribués, puis de les réutiliser et de les agencer à la demande de façon entièrement modulaire en fonction de l'évolution des problématiques. Cette vision n'empêche pas d'être réaliste quant aux premiers projets que nous lançons. Comme tout entreprise qui opte pour une nouvelle technologie, nous nous attendons à essuyer les plâtres en faisant face à certains problèmes...

Une architecture 100% Microsoft

Essilor a retenu Cross Systems pour l'épauler dans la mise en oeuvre de ses deux projets. Cette société de services est notamment intervenue pour concevoir le pilote de l'application de commandes. Par la suite, elle a également participé aux phases d'intégration et de tests de montée en charge.

Qu'en est-il de l'architecture de la solution ? Les logiciels de commandes client se connecteront par le biais de Web Services à une couche applicative (C#) basée sur un serveur Windows 2000. Ce dernier dialoguant avec un frontal Web (sous Windows NT) lié par le même mécanisme aux différents systèmes du groupe (AS400, HP 3000, etc.). "La principale difficulté du projet aura été de connecter les services Web à cet existant", commente t-on chez Essilor.

Directeur des systèmes d'information d'Essilor depuis septembre 1994, Didier Lambert est aussi membre du Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises). Avant de rejoindre Essilor, Didier Lambert avait la responsabilité des systèmes d'information de Digital France.

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