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Claude
Czechowski
PDG
CSC
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"Les
entreprises ont encore deux ans difficiles à passer"
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CSC est à la fois cabinet de conseil en organisation
et en amélioration des performances, intégrateur, éditeur
de solutions pour les services financiers et gestionnaire
pour compte de tiers, avec des prestations en infogérance,
infrastructure, applications et process, notamment en
assurance santé et assurance vie. Son PDG France - Belgique
- Luxembourg, évoque ici les perspectives de croissance
de son entreprise et du marché en général.
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Propos recueillis par Fabrice Deblock le 10
février 2003
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JDNet
Solutions. Comment
percevez-vous le marché actuel ?
Claude Czechowski. Les entreprises ont selon moi
encore deux ans difficiles à passer. Nous devons
les aider à retrouver le chemin de la performance,
à la fois sur le plan "relation client",
organisationnel, technologique et même "supply
chain"... Bref, faire en sorte que l'usage des technologies
optimise les flux. La croissance reviendra dans deux ans,
ce qui entraînera un nouveau cycle de consommation,
d'investissement, d'emploi.
Retrouver le chemin de la
performance, cela passe par quoi ?
Nous devons nous défaire de cette pensée
unique qui dit que tout est globalisation. Tout est plutôt
localisation selon moi. Nous devons aussi laisser de côté
la prédominance de la performance boursière
à tout prix et du tout "ingéniérie".
Concrètement,
pouvez-vous donner un exemple ?
Nous
avons tiré de nombreux enseignements au contact
de la grande distribution - ainsi que des telecom mobiles
-, en matière de CRM et de différenciation,
des concepts et méthodes appliqués de manière
permanente dans ces secteurs d'activité. La proximité
de la distribution traditionnelle doit être appliquée
à la distribution électronique, il faut
faire travailler tous les canaux de manière complémentaire.
C'est également vrai pour la banque et l'assurance.
Prenons
la relation client, justement, ce que vous décrivez
n'est pas encore mis en oeuvre dans les entreprises ?
Aujourd'hui, tous les moyens technologiques
sont présents pour assurer une bonne relation client.
Mais force est de constater que cette relation est trop
instrumentale. A mon avis, il faut différencier
les canaux plutôt que d'adopter une approche multi-canal
à proprement parler. Il y a la dimension fiabilité,
réactivité, excellence opérationnelle,
mais l'aspect "intimité" du client est
tout aussi précieuse.
Vous
vous positionnez également comme éditeur
: pour quels secteurs ?
Nous sommes effectivement le plus gros
éditeur mondial de solutions à base de technologies
de l'information, orientées objet, destinées
à l'assurance vie, la gestion des risques, la réassurance,
le scoring... Le rachat de sociétés telles
que Mynd, Continuum ou Hogan nous donne aujourd'hui un
patrimoine logiciel important. En outre, toutes ces solutions
sont "webisées" donc, notamment, rentrent
lors de leur installation dans le processus de modernisation
des services sociaux et publics, eux-mêmes en relation
direct avec le public.
Avez-vous réalisé
des acquisitions en 2002 ? Avez-vous des projets pour
2003 ?
Nous n'avons
réalisé aucune acquisition en 2002. Pour
2003, il se peut que nous projetions d'acquérir
des sociétés dans la technologie, mais aussi
dans l'oursourcing et dans le conseil. Nous avons en effet
pour ambition d'atteindre le milliard d'euro de chiffre
d'affaires dans le conseil. Nous en sommes aujourd'hui
à 600 millions.
Quel
rôle le DSI doit-il jouer aujourd'hui selon vous
?
Le DSI est un gestionnaire de ressources, de moyens, ayant
une vision qui facilite la collaboration entre technologie
et business. C'est un architecte qui réfléchit
sur comment changer les processus pour s'aligner sur l'activité
de l'entreprise. Il doit aussi et surtout défragiliser
l'entreprise en protégeant son patrimoine applicatif
historique - ce qu'on appelle les applications "legacy"
- en les transformant industriellement et en les amenant
vers d'autres environnements.
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Ingénieur
et docteur en Sciences des Organisations, Claude Czechowski
a mené une grande partie de sa carrière au sein de Sema
Group où il a occupé différentes fonctions allant de la
direction du développement à la direction générale de
la branche conseil et informatique de gestion France.
En 1994, il rejoint le groupe CSC pour développer l'activité
de CSC en France et l'activité de Conseil en Europe. En
1998, lors du rachat de Peat Marwick, la division conseil
de KPMG en France, Claude Czechowski est nommé Président
de CSC Peat Marwick en France. En avril 2000, il voit
ses responsabilités étendues à la Belgique et au
Luxembourg. |
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