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 Interviews
Karim Benrais
Partner, en charge de l'IT Transformation Europe de l'Ouest
Accenture

 
"Je suis pour l'externalisation des processus métiers"
          
 
Karim Benrais revient ici sur la place centrale des systèmes d'information dans le secteur banque-assurance, son domaine de prédilection. Il insiste par ailleurs sur la difficulté de concilier les investissements massifs et la perpétuelle course à la nouveauté imposée par le marché.

Propos recueillis par Fabrice Deblock le 20 février 2003 .

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Accenture France
JDNet Solutions. Comment évoluent les problématiques technologiques du secteur banque et assurance ?
Karim Benrais. L'informatique est hautement stratégique dans ce secteur car les produits vendus sont basés sur l'information. Ce sont des produits "virtuels". Donc la capacité à les modéliser, à simuler leurs impacts économiques puis à les distribuer repose sur l'informatique.

En amont surtout, pour le marketing de conception des produits par exemple. La structure d'un produit d'assurance-vie doit ainsi prendre en considération un cycle de vie sur plusieurs
années, la modélisation d'un produit de placement son aspect "multi supports". Ce qui est structurellement différent d'une assurance dommage ou santé.

Face à ces produits complexes et diversifiés, le système d'information est donc un support essentiel, d'autant plus que les réseaux de distribution sont très nombreux (courtiers, agents, vendeurs salariés, sous forme électronique, en agence physique, par démarcheurs à domicile), ce qui implique des technologies à la fois fixes, web ou mobiles. Nos clients ont une conscience aiguë de la très forte corrélation entre une informatique efficace et les performances sur le marché.

Le système d'information est-il un frein aux f
usions - acquisitions, légions dans ce secteur d'activité ?
Il est vrai que deux entreprises qui ont investi des milliards d'euros dans leur système informatique éprouvent des difficultés à les homogénéiser du jour au lendemain lors d'une fusion. Mais ce qu'il faut voir, c'est que les dépenses relatives aux SI représentent entre 4 et 6 % du chiffre d'affaires d'une entreprise, c'est donc une source d'économie phénoménale en cas de rapprochement.

Selon moi, les hommes et le système informatique sont les deux facteurs clés de réussite d'une fusion. Les hommes doivent avoir une culture et une vision communes ainsi qu'une manière de travailler qui se traduit directement dans les SI, véritable colonne vertébrale formalisant les processus en cohérence avec la stratégie.

Quels autres leviers pour réduire les coûts ?
Plusieurs autres, à mettre en oeuvre simultanément. Je reviens tout d'abord sur les ressources humaines, c'est-à-dire les jours / hommes dont dispose l'entreprise. L'enjeu est d'optimiser leur allocation, leur qualité mais aussi la motivation et la satisfaction des hommes. Si vous y parvenez, vous avez en main une vraie valeur, c'est un point critique pour les sociétés.

Ensuite, la gouvernance, qui n'est pas du seul ressort du directeur informatique mais de toutes les couches dans l'entreprise. La direction générale cadre les budgets, les hommes "métiers" les traduisent en besoins fonctionnels et, finalement, les hommes de l'informatique construisent les outils adéquats. La gouvernance définit les règles du jeu qui permettent d'aligner tous les acteurs. Avec des relations de prestataires internes, quasi commerciales, qui se mettent en place pour suivre le service rendu.

Enfin, la partie "études et développement" : des outils qui permettent de mesurer la valeur gagnée et d'optimiser la performance en rationalisant les infrastructures, en mode "gestion de projet".

Comment concilier investissements lourds et adaptabilité à toute épreuve aux conditions du marché ?
Effectivement, les investissements massifs que les sociétés du secteur banque-assurance ont effectués ces dernières années dans leur SI peuvent sembler problématiques quand on connaît le degré de réactivité qu'exige le marché, en termes de nouveaux produits, de modernité et de niveau de service aux clients. Le risque existe bel et bien de voir les technologies devenir rapidement caduques dans ces conditions.

C'est justement le rôle de l'intégration, des EAI, du middleware que de venir puiser dans ces énormes infrastructures pour développer des processus de contact client ou d'aide à la vente toujours plus avancés, ce qui préserve et sécurise le patrimoine informatique de l'entreprise. L'architecture globale ne change pas tous les ans, mais les connecteurs mis en place permettent en revanche de suivre le rythme annuel des nouveaux services à lancer sur le marché.

Quel rôle jouent les technologies internet dans cette nécessaire adaptativité ?
Les technologies internet permettent de pousser le service chez le client. L'avantage d'un navigateur, c'est qu'il est universel, connu et reconnu de tous. Cela permet d'utiliser les actifs de l'entreprise. Mais la technologie s'arrête là car elle ne permet pas de naviguer dans les mainframes de l'entreprise, d'où la nécessité de développer les couches intermédiaires dont je parlais précédemment.

Et l'externalisation informatique ?

L'externalisation est un moyen de rationaliser tout ou partie de son informatique mais il faut que l'entreprise soit prête à le faire, j'entends par là que si elle ne maîtrise pas suffisamment ses processus en interne, le fait de les exporter ne changera rien. Autre critère de succès : une charte de service doit être établie avec le prestataire, les choses doivent être toujours mesurables.

Mais le point le plus critique dans l'externalisation, c'est la prise en considération de l'évolution du marché par le prestataire. Je suis partisan d'une externalisation "transformationnelle", par opposition à ponctuelle ! Il faut en effet inclure un composant qui permette de suivre la stratégie de l'entreprise. Après plusieurs années, un prestataire doit vous rendre votre système informatique à l'état de l'art, transformé et ayant suivi les évolutions.

Par exemple, cela peut concerner la généralisation du tiers payant, dans le secteur de l'assurance maladie, ou une fonctionnalité permettant de suivre un client qui déménage... Le coût de la prestation d'externalisation n'est donc pas le seul critère de négociation !


Les solutions progicielles doivent-elle rentrer dans le champs d'action de l'externalisation ?

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Accenture France

Au début, les ERP avaient une fonction de gestion (automatisation des processus de gestion), ils ont ensuite convergé vers des progiciels orientés métiers. L'offre progicielle de demain consistera à mon sens à externaliser une partie de ces processus métier, c'est ce qu'on appelle le BPO : Business Process Outsourcing. Le prestataire développe et transforme les processus métiers et les systèmes qui les accompagnent. Concrétement, cela peut prendre la forme de plates-formes, de centres de gestion des systèmes comptables ou assurantiels par exemple.

Ingénieur diplômé de l'Ecole des Techniques Avancées, Karim Benrais a débuté à l'Aérospatiale où il a passé un an, avant de rejoindre en 1987 Accenture où il devenu Partner en charge de l'Europe de l'Ouest pour le domaine IT Transformation.

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