La
DSI de Michelin
en chiffres
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Nombre
d'employés:
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2150, répartis
dans le monde |
Parc
de
machines à
gérer:
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environ 40000
PC, 1000 stations de travail, 2100
serveurs |
Budget
annuel:
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non communiqué |
Principales
solutions
retenues
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Principaux
OS:
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Windows NT,
Unix, VMS |
Architecture
d'intégration:
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IBM Websphere |
Relation
client:
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Siebel |
"Supply
chain":
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i2, Manugistics
(notamment) |
ERP:
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Oracle,
JDEdwards |
JDNet
Solutions. Comment est organisée, chez Michelin,
la relation entre la DSI et les business units
?
Vic Koelsch.
Nous sommes en phase de transition entre un modèle
du type client-fournisseur et une structure impliquant
un plus fort partenariat entre le département
informatique et les entités du Groupe. L'objectif
est d'obtenir des avantages compétitifs en adoptant
les principes de la gouvernance des systèmes
d'information: l'architecture du SI sera bâtie
autour des processus métier de l'entreprise.
Quel
est votre pouvoir d'influence sur la stratégie
globale de l'entreprise ? Qui décide en dernier
ressort des choix technologiques relatifs au système
d'information ?
Dans le cadre de cette transition que
je viens d'évoquer, la DSI participe directement
à la stratégie business. Cela se
traduit notamment par l'accompagnement d'opportunités
liées à la distribution de nos produits
& services, ou encore aux relations avec nos clients,
dans la recherche d'une compétitivité
accrue. A cet égard, le système d'information
joue un rôle moteur.
Quels
sont les choix technologiques consécutifs à
cette démarche ? L'architecture du SI est-elle
elle-même en transition ?
Oui, nous déployons en ce moment
l'infrastructure IBM Websphere dans plusieurs domaines
(intégration applicative, portail, outils collaboratifs).
A terme, chaque poste de travail sera axé autour
de Windows XP et de Websphere Portal, l'ensemble des
applications métiers devant être accessibles
via le portail interne Michelin, qui est véritablement
l'outil d'intégration privilégié.
Parallèlement, nous travaillons à mieux
comprendre les processus métier, pour mutualiser
les solutions: cette phase, basée sur un plan
d'urbanisme du SI, devrait être achevée
d'ici 18 à 24 mois.
L'intégration
dont vous parlez inclut donc également les applications
"historiques" de l'entreprise: une interface
Web sera-t-elle développée pour chacune
? Une approche à base de services Web est-elle
une option que vous considérez ?
Il y a des cas spécifiques pour
lesquels l'usage d'une interface Web ne sera pas la
solution retenue. Mais globalement, les éditeurs
de logiciels adoptent des standards qui facilitent une
tâche comme la nôtre. Quant aux Web Services,
nous testons des applications qui en tirent parti mais
ils posent encore de sérieux problèmes
en termes de sécurité.
En
dehors de cette refonte de l'architecture, quels sont
les projets-clés qui mobilisent les équipes
informatiques ? S'agit-il de développements spécifiques
ou d'achats de logiciels ?
Nous cherchons à valoriser nos
services en les développant à mesure qu'évoluent
les opportunités, tout en étant attentifs
au retour sur investissement à la réduction
des coûts. Nous mettons en place des systèmes
de CRM - bien que je n'aime pas beaucoup ce terme -
autour de Siebel, et un système de SCM avec notamment
les outils d'i2 et Manugistics. Nous adoptons une approche
buy versus build.
Le
système d'information de Michelin inclut-il des
logiciels libres ?
Les systèmes Unix/Linux, vont
prendre de plus en plus d'importance dans notre infrastructure.
Je crois que Linux est aujourd'hui une option sérieuse
pour les serveurs mid-range en particulier. Quant
aux logiciels libres en général, il faut
regarder précisement domaine par domaine. Nous
utilisons quelques briques Open Source pour certains
composants de l'infrastructure.
Vous
êtes un ancien d'IBM. Que pensez-vous de la stratégie
du Computing on demand et est-ce là quelque
chose que vous utiliseriez pour l'informatique de Michelin
?
Je suis un fervent partisan de ce modèle
de commercialisation, et nous préparons notre
infrastructure pour s'y adapter à terme. Mais
soyons clair: aujourd'hui, celui-ci n'a pas acquis suffisamment
de maturité technologique et le modèle
commercial doit évoluer.
Du
point de vue de la gestion de l'information, quels sont
les problèmes auxquels vous êtes confrontés
et quelles réponses leur apportez-vous ?
Des problèmes relativement communs:
nous disposons de teraoctets de documents non structurés,
de besoins grandissants en stockage... Nous avons besoin
de valoriser valoriser toute cette information et nous
avons une série de projets dans ce sens, incluant
des solutions de collaboration.
Quelles
méthodes de management adoptez-vous ?
Notre transformation s'appuie sur l'usage
de tableaux de bords, et nous disposons d'un structure
très active de gestion de projet, toujours dans
l'optique d'une bonne gouvernance afin que les solutions
qui composent le SI produisent de la valeur de manière
tangible.
Quelles
sont vos sources d'informations technologiques principales
?
Les magazines américains CIO,
Information Week... Et les principaux cabinets d'analyse
(Gartner Group, Giga Group). Et je lis également
la presse informatique française.
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