Unilog
en 2002
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Chiffre
d'affaires:
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612 millions
d'euros |
Résultat
net (part du groupe, après survaleur)
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22,5
millions d'euros |
Effectif:
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6 800 personnes |
Répartition
du CA par métier:
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Intégration
et maintenance des systèmes:
72%;
Conseil en management:
18%;
Formation:
10%
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Répartition
du CA par secteur:
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Industrie: 39%;
Services: 38%;
Finance: 23%; |
JDNet
Solutions.
Comment
réagissez-vous par rapport à la contraction
du marché et à la baisse générale
des tarifs ?
Jean-Pierre Parra. Nos clients
nous demandent effectivement toujours plus de baisser
les coûts. Et leurs demandes portent sur des baisses
structurelles, alors qu'il s'agit de conjoncturel. Cela
implique chez nous des remises en cause profondes qui
ne remettent nullement en question le modèle
économique d'Unilog mais qui nous poussent à
délocaliser les projets en province. Nous avons
ainsi créé des plateaux de TMA à travers
toute la France et nous continuons d'en créer de nouveaux,
notre part de marché atteignant 15% du marché
national dans ce domaine.
Unilog n'a par ailleurs jamais procédé,
dans toute son histoire, à des licenciements
économiques. Sa croissance en 2002 a même été
de 2%, dans un marché en régression. Les économies
structurelles ne se font donc pas à ce niveau.
Nous n'avons pas non plus opté pour la délocalisation
dans des pays de type Maroc, Tunisie ou Roumanie. En
revanche, notre partenariat avec la société
américaine Keane nous ouvre les portes des sociétés
offshore indiennes.
Pensez-vous
que les sociétés offshore indiennes
peuvent répondre favorablement aux attentes de
vos clients ?
Oui, tout à fait car l'Inde est
un pays très mature sur le plan informatique, son savoir-faire
date de plus de 15 ans, les sociétés sont bien structurées
et ont adopté des démarches qualité intéressantes,
elles n'ont donc rien à nous envier. La maturité
des autres pays que je viens de citer ne me semble pas
la même.
Quels types de contrats décrochez-vous
actuellement ?
Les grands projets existent toujours,
même s'ils sont plus rares pour le moment, car
ils revêtent un caractère stratégique
pour les entreprises qui les portent et qui, à
un moment donné, ne peuvent plus les repousser.
En 2002, nous avons traité une quinzaine de projets
supérieurs à 2,5 millions d'euros. Les
petits projets existent toujours également. Ce
qui a disparu, ce sont les projets intermédiaires.
Sinon, les contrats de conseil ont fortement augmenté
en 2002, en hausse de 9%.
Quelles autres tendances observez-vous
?
J'observe que lors des consultations émanant
des grands comptes, le nombre de prestataires consultés
diminue, ce qui en revanche ouvre un périmètre
beaucoup plus grand. Les grands comptes troquent une
baisse des prix contre un périmètre plus
large offert à moins de sociétés.
Cela vous permet-il au final
de vous rattraper en termes de marge ?
Les grands comptes demandent des révisions profondes
et structurelles dans notre façon de travailler.
Or, nous sommes dans un marché de prestations
intellectuelles, pas si facile à exporter ou
à compresser. 75% de nos coûts sont composés
par les salaires. On atteint donc rapidement le noyau
dur, on ne peut aller toujours plus bas. Un gros travail
sur la productivité est donc nécessaire
et, pour préserver la marge, il faut faire preuve de
beaucoup de créativité ce qui, je l'espère, est
notre cas avec les offres qui composent le portefeuille
d'activités de la société.
Quelle sont ces offres précisément
?
Unilog est
centrée sur une politique d'offres qui formalisent
ses savoir-faire et qui évoluent constamment.
Des offres de type intégration ERP
et TMA.
Des offres plus fonctionnelles ensuite, centrées
sur la relation client, la gestion des ressources humaines
et la gestion de la relation fournisseur. Enfin, des
offres technologiques, comme l'informatique décisionnelle,
la gestion des processus, les portails ou l'intégration
d'applications.
Unilog est présente en Europe - Allemagne, Grande
Bretagne, Suisse et Autriche - via des filiales
et par des alliances non capitalistiques en Italie et
en Espagne. Aux Etats-Unis, un partenariat fort avec
Keane, société plus importante que nous
et fortement présente dans le secteur de l'outsourcing,
nous permet d'offrir une réelle dimension internationale
à nos clients. Nous réalisons par ailleurs
24,8 % de notre chiffre d'affaires avec nos dix premiers
clients, dont font partie France Telecom, Renault, Totalfinaelf,
BNP Paribas ou Vivendi
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