Syntegra en chiffres
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CA*
(groupe)
|
892 millions
d'euros |
Résultat
net*
(groupe)
|
34 millions
d'euros |
CA*
(France)
|
50 millions d'euros
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Nombre
de salariés (groupe)
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5.000 |
*de
l'exercice annuel clôturé au 31 mars |
JDNet
Solutions. Quel
est votre regard sur la crise que vit le secteur informatique
depuis trois ans ?
Guy
Bonassi. Le marché a commencé à
se tendre à partir du deuxième trimestre
2001. Cette tendance s'est accélérée
fin 2001 puis fin 2002. Il s'agit là de la plus
importante crise jamais vécue par notre segment
depuis son apparition... Sans compter qu'elle fait suite
à quatre années d'euphorie (1997-2000)
caractérisées par une croissance non-maîtrisée.
Les conséquences de cette correction sont multiples.
On assiste notamment à une banalisation des services
d'assistance technique. Comparables désormais à des
prestations d'intérim, ils se distinguent de plus en
plus des missions d'expertise (régie) dont la valeur
ajoutée demeure élevée. Parallèlement, les grands projets
d'intégration à effet tunnel disparaissent au profit
de logiques de déploiement faisant la part belle au
processus itératif. Enfin, les décisions en matière
d'investissements informatiques sont très souvent reportées
de mois en mois, ce qui s'explique par le manque de
visibilité dont souffrent la plupart des entreprises.
Quant
aux perspectives futures...
Le
marché des services informatiques est en voie
de consolidation, mouvement que l'on observe notamment
entre les mondes de l'audit et du conseil (Cap Gemini
Ernst & Young, etc.). Dans ce contexte, les sociétés
de taille moyenne ont le choix entre deux options :
se rapprocher d'un grand acteur ou bien mettre tout
en oeuvre pour demeurer dans une dynamique de croissance.
Syntegra a choisi cette dernière alternative.
Pour nous, l'association des métiers du
conseil et de l'intégration fait figure d'enjeu central.
Cette combinaison est nécessaire pour survivre et préparer
la reprise. On constate d'ailleurs que le retour des
investissements commence à se faire sentir. Après plusieurs
années de rigueur, les entreprises sont obligées
d'investir pour ne pas risquer l'asphyxie. L'impact
démographique des années à venir alimentera également
cette dynamique. Le manque de ressources engendré
par les départs à la retraite pourrait en effet imposer
de nouveaux projets d'externalisation.
Que vous apporte l'acquisition
de KPMG Consulting France ?
J'ai rejoint Syntegra France
en 2001 avec pour mission principale d'aligner les métiers
de cette filiale, jusqu'alors concentrés sur
l'assistance technique, sur celles du groupe. A savoir :
le conseil et l'intégration de systèmes.
Aujourd'hui, la part de l'assistance technique ne représente
plus que 40% de l'activité total de la société
- contre 90% initialement.
L'acquisition du cabinet de conseils KPMG Consulting
France qui a été signé le 26 novembre
2002 entre précisément dans cette stratégie.
Cette opération nous permet de disposer de nouvelles
compétences en matière de services d'accompagnement,
sur le terrain de la gestion de la chaîne logistique
notamment. Mais également de savoir-faire sectoriels
dans les domaines de la finance, de l'énergie
ou encore de l'automobile. Cette palette vient compléter
l'expertise de Syntegra France autour des infrastructures
techniques (annuaires, sécurité, etc.), et des applications
métier - avec un focus particulier sur les ERP,
ainsi que les outils de de gestion de la relation client
(CRM) et de business intelligence.
Qu'en
est-il de la réorganisation issue de ce rachat ?
Fort du personnel issu de KPMG Consulting
France (soit 170 personnes), Syntegra France compte
désormais 680 salariés, dont 200 consultants.
Annoncé dans la foulée (le 23 janvier
2003), le plan de réorganisation a été
mis en place très rapidement. Depuis le 2 juin,
les équipes sont désormais regroupées
sur notre implantation de La Défense.
Syntegra en chiffres
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CA*
(groupe)
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892 millions
d'euros |
Résultat
net*
(groupe)
|
34 millions
d'euros |
CA*
(France)
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50 millions d'euros
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Nombre
de salariés (groupe)
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5.000 |
*de
l'exercice annuel clôturé au 31 mars |
Que
proposez-vous pour répondre aux stratégies
de rationalisation des dépenses informatiques
qui animent aujourd'hui la plupart des grands groupes ?
Sur
ce créneau, nous disposons d'une offre de tierce
maintenance applicative ainsi que de prestations de
conseil en optimisation de coûts. Plus récemment,
nous avons également commencé à
collaborer avec British Telecom France pour répondre
à des missions d'outsourcing de services réseau
et de centre d'appels.
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