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Directeur
général Groupe
Open |
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Guy
Mamou-Mani
Des
signes de reprise commencent à se faire sentir
Fondé en 1989, Groupe Open appuie ses activités
sur deux entités distinctes. Baptisée Logix,
la première se spécialise dans la vente
de produits d'infrastructure, de serveurs et de bases
de données notamment. Ciblant les SSII, elle couple
son offre à des services d'expertise et de formation.
La seconde (Innetis) se présente comme une société
de services informatiques assez généraliste
associant prestations traditionnelles et compétences
Web. Guy Mamou-Mani, directeur général de
Groupe Open, nous dévoile ici un positionnement
qui sort quelque peu de l'ordinaire.
24
juin 2003 |
Groupe Open en chiffres
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CA
en 2002
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207 millions
d'euros |
Résultat
net (après survaleurs)
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4,2 millions
d'euros |
Résultat
d'exploitation
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9 millions d'euros |
Trésorerie
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18,9 millions
d'euros |
Nombre
de salariés
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450 |
JDNet
Solutions. Pouvez-vous revenir sur les années
2000 et 2001 ?
Guy Mamou-Mani.
Nous avons volontairement évité les grands
projets de cette période. A savoir : le
passage à l'an 2000 et la mise en oeuvre de l'Euro.
Cette démarche nous a permis d'éviter
le retour de bâton, dont ont souffert la plupart
des SSII par la suite, en se retrouvant avec un nombre
trop important de développeurs Cobol. Nous avions
d'ailleurs retenu la même philosophie quelques
années auparavant en refusant l'étiquette
d'agence Web. Un positionnement qui impliquait des compétences
relativement éloignées de notre coeur
de métier, autour de la communication en ligne
et du marketing notamment. Bref, Groupe Open préfère
la posture d'un généraliste avec une focale
particulière, il est vrai, sur l'intégration
Web/systèmes d'information.
A la différence de la plupart des acteurs du
marché, Groupe Open a entamé sa restructuration
dès 2000. Ce plan, qui a donné lieu au
départ d'une centaine de personnes (chez Innetis),
était nécessaire pour envisager une nouvelle
phase de croissance.
Ce
plan a t-il porté ses fruits ?
L'objectif de retrouver l'équilibre
en 2001 a été atteint. Groupe Open a réalisé
un résultat net (avant survaleurs) à hauteur
de 2,7 millions d'euros en 2001. Ce résultat
a été multiplié par deux l'année
suivante (à près de 5 millions d'euros).
Le chiffre d'affaires passant dans le même temps
de 175 à 207 millions d'euros. Nous affichons
dès lors une enveloppe de trésorerie de l'ordre
de 6,6 millions d'euros. Aujourd'hui, cette courbe se
poursuit. Fort de cette base, nous prévoyons
d'atteindre un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros
dans les quelques années à venir.
Observez-vous
des signes de reprise ?
Nous essuyons la plus grave crise que
le secteur informatique ait jamais vécu depuis
son apparition. Des signes de reprise commencent néanmoins
à se faire sentir depuis deux à trois
mois. On constate notamment une montée en puissance
du nombre d'appels d'offres. Si elle se confirme, cette
évolution devrait commencer à porter ses
fruits début 2004.
Quelle
est votre stratégie aujourd'hui ?
Dans ce contexte, nous tablons sur une
stratégie de croissance par acquisitions en vue de devenir
un acteur européen incontournable sur le terrain
des services (avec Innetis). La mise en oeuvre de cette
démarche qui a commencé en septembre 2002
avec le rachat de la société de services
Owendo va se poursuivre dans le mois à venir.
Nous comptons sur ces opérations pour nous développer
hors de France. Aujourd'hui, seul Logix est présent
dans d'autres pays (en Belgique, en Pologne, en Espagne
et au Maroc). Innetis devrait suivre le même mouvement.
Les choix d'implantations dépendront des sociétés
acquises. Il pourrait s'agir de la Suisse, de la Belgique,
des Pays Bas et de l'Espagne. Avant de se lancer dans
ce plan, Groupe Open devra d'abord atteindre une taille
significative en France.
Au total, cette logique permettra de développer
la valeur ajoutée de notre activité de
services, autour de l'exploitation notamment.
Quelle
est votre principal point fort face à la concurrence ?
Contrairement aux grandes SSII qui se
concentrent avant tout sur les grands comptes, nous
nous adressons également aux PME/PMI, à
la fois dans les domaines du développement, de
l'intégration et de l'infogérance. Ce
positionnement implique un savoir-faire et des partenariats
spécifiques dont beaucoup d'acteurs ne disposent
pas.
Notez que nous proposons depuis longtemps des solutions
visant à rationaliser les dépenses informatiques.
Cette problématique est plus que jamais d'actualité
chez les grands groupes. Dans ce domaine, nous disposons
notamment d'offres de consolidation (reprise d'historique,
analyse de coûts, etc.) aux côtés
de prestations d'infogérance et d'externalisation.
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