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Associé Partech International |
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Philippe
Herbert
Nous
avons mené en 2003 des recherches proactives sur le suivi des flux d'informations
et la sécurité
Partech est une société
de capital-risque située à Paris, San Francisco et Tel-Aviv. Elle investit principalement
dans la phase de démarrage de jeunes entreprises spécialisées dans
les logiciels d'entreprise, d'une part, et les réseaux et composants télécoms,
d'autre part. Forte de vingt ans d'expérience, la somme de ses quatre fonds
représente un peu plus de 800 millions de dollars (dont 300 pour le dernier fonds
levé, en 2000). L'investisseur gère des fonds
de dix ans et mise notamment sur les Web Services, le sans fil ou l'ASP.
14
janvier 2004 |
JDNet Solutions. Quel regard
posez-vous sur le marché 2003 des logiciels d'entreprise ?
Philippe Herbert.
Dans la lignée de 2002, le secteur
a connu un coup de froid avec une contraction des coûts et des dépenses, mais
on en était tout de même à la troisième année difficile.
En 2004, il y a des présomptions de reprise
à condition pour les entreprises
de sortir des produits qui apportent de la fonctionnalité directe, de la facilité
de mise en uvre et de la flexibilité pour toucher le plus grand nombre (je pense
au mode ASP par exemple).
Mais si la tendance est à des projets faciles et rapides à mettre en place, ce
n'est pas pour autant qu'il n'y aura plus de grands projets. Ils reviendront de
manière cyclique, car il arrive bien un moment où il faut rénover tout un ensemble
ou tout un système.
Ces
dernières années, nous avons notamment misé sur les applications verticales
spécialisées et les Web Services. Dans le premier cas, nous avons par exemple
investi dans Job Partners, qui est spécialisée dans les solutions de gestion des
ressources humaines. La société commence à avoir une maturité au niveau européen,
après quatre ans d'existence.
Et
côté télécoms ?
Nous nous intéressons plus spécialement
aux technologies en lien avec des services grand public, comme les SMS, les MMS,
le sans fil et l'ADSL. Mais il y a encore beaucoup de choses à mettre en place
à l'intérieur des entreprises, telles que la relation client ou l'organisation
commerciale, cela va démarrer petit à petit.
Vous n'avez pas été
tenté de ne pas investir en 2003 ?
C'est 2001 qui a été l'année du grand coup de frein pour les investissements.
En 2002, il y a eu un redémarrage, qui s'est poursuivi lentement en 2003. Cependant,
il faut bien différencier les nouveaux investissements de ceux qui interviennent
dans des sociétés déjà dans le portefeuille.
En 2002 et 2003, même si le secteur se portait mal, il fallait quand même investir.
Si vous restez trop le nez dans le guidon, et si vous n'investissez pas une année,
alors cinq ans après, vous aurez un manque de retour sur investissement, bien
que les gains obtenus pendant les années un peu maigres soient les retombées des
investissements réalisés pendant les années plus fastes.
Quels sont vos critères de sélection d'investissement
?
Quand on regarde une société, c'est à l'aune des deux marchés : américain et européen.
Nous évaluons l'opportunité qu'elle présente de devenir un concurrent des européens
si elle est américaine et de ses pairs américains si elle est européenne.
Autrement, il y a aujourd'hui quelques paris à faire sur les secteurs télécoms
et logiciel. Nous avons mené, l'année dernière, deux vagues de recherches
proactives : sur le suivi des flux d'informations, et une autre liée à la sécurité.
Quels investissements prévoyez-vous en 2004 ?
Nous avons fait trois investissements en Europe en 2003, Realeyes
3D, Meiosys
et Netsize
(7 millions d'euros).
Nous en prévoyons
au moins autant en 2004 (dont l'IPO de Cartesis réalisée en janvier
2004). Plus un nouveau aux Etats-Unis.
Quel est votre taux de rendement
?
Sur le fonds III (créé en 1996-1997) : le taux de rendement annuel net est de
24%. Quant au dernier fonds levé en 2000, il est encore trop jeune, nous ne commencerons
à communiquer dessus qu'en 2005.
En 2003, nous avons eu des sociétés qui ont beaucoup
progressé, telle qu'In-Fusio (société française
[NDLR - et non israëlienne comme indiqué
précédemment ] , plate-forme de jeux
mobiles pour les dispositifs sans fil) qui a connu une
croissance de +350 % et a atteint une stature européenne
et même en Chine.
Quelles
sorties ont été réalisées et qu'elles sont celles à venir ?
Les sorties ces trois dernières années se sont faites uniquement
par fusions-acquisitions. Le climat environnant favorise un certain nombre de
choses, et la fin 2003 a montré des signes qui nous permettent de prévoir des
sorties par introduction en Bourse en 2004.
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