JDN Solutions. Il semble que le marché de
la Business Intelligence n'ait pas vu passer la crise ?
Patrick Bensabat Il s'agit d'un segment effectivement assez
résistant aux ralentissements économiques. Ceci pour une raison simple :
dans un environnement difficile, les entreprises ont plus que jamais besoin d'un
pilotage affiné de leurs activités. Ce qui implique tout naturellement
la mise en oeuvre de systèmes de reporting plus avancés.
Chez Business & Decision, un autre élément a contribué
à notre bonne tenue ces derniers mois dans ce domaine : notre position
de leader français nous fournit une excellente visibilité. Cette
prime au leader nous a permis d'être consultés pour l'ensemble des
projets importants par des interlocuteurs très divers : des clients
ou des prospects, mais également des éditeurs et des consultants.
Cette
position vous amène à adopter une stratégie offensive sur
ce créneau ?
Nous sommes à l'écoute des marchés internationaux avec pour objectif
de reproduire ce leadership français dans d'autres pays européens.
Nous adoptons une stratégie de croissance externe dans cette perspective.
Cette démarche a débuté en mars dernier avec le rachat de
la SSII britannique Lenton. La prochaine opération pourrait concerner une
société basée en Espagne.
Quelle est la nature des projets de BI que vous accompagnez
aujourd'hui ?
On distingue deux grandes tendances. Certains groupes qui disposent déjà
d'applications de BI départementales cherchent à se doter de plates-formes
globales : ce mouvement passe à la fois par une homogénéisation
des outils et par la mise en oeuvre de connexions entre les systèmes en
présence.
D'autres sociétés se lancent dans le déploiement d'applications
de BI de nouvelle génération. Ces solutions proposées par
tous les grands acteurs du marché depuis environ un an (Cognos, Hyperion,
Business Objects, etc.) se présentent sous la forme d'offres à valeur
ajoutée orientées métier, qui s'adossent à des prestations
d'accompagnement délivrées par des intégrateurs tiers.
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Nous
cherchons à consolider nos positions sur le terrain du CRM" |
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Votre activité de CRM a traversé la
crise plus difficilement ?
La conjoncture nous a incité à resserrer notre positionnement dans ce domaine
en vue de rester performants. Nous avons décidé de limiter notre
champs d'action aux projets de CRM analytique et d'automatisation de gestion de
campagnes (marketing automation). Notre objectif est de consolider notre
activité sur ces segments et d'attendre la reprise avant de réinvestir.
Qu'en est-il de vos perspectives concernant l'e-business
en tant que tel ?
On observe un certain retour des projets de front office, liés notamment
à la refonte de plates-formes Internet. Sur ce terrain, on constate que
les clients restent encore sous le choc de l'éclatement de la bulle Internet.
Ils recherchent des partenaires solides financièrement qui soient également
des spécialistes.
Pour répondre à ces conditions, nous mettons en avant notre savoir-faire.
Nous avons également atteint la taille critique nécessaire. Mais
nous manquons encore de reconnaissance. Ce déficit nous conduit à
réaliser également des acquisitions dans ce domaine, en vue de renforcer
à la fois notre potentiel humain et notre part de marché. Notre
dernière opération portait sur la société de services
Aurora qui est en cours d'intégration. Cette stratégie va se poursuivre.
De quel type de chantier s'agit-il ?
Ces projets de refonte ont généralement pour but d'optimiser la
gestion du back office de la plate-forme ainsi que sa maintenance. Il vise
également à assurer une meilleure maîtrise des coûts.
Business
& Decision en bref |
CA 2003 (exercice clos au
30 juin)
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52,8 millions d'euros
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Part du CA par métier
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BI : 66%,
e-business : 18%,
CRM : 16%
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Effectif
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650 collaborateurs
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