JDN
Solutions. Quelle a été votre décision en matière d'hébergement
?
Bernard Nau. Tout est réalisé en interne. Nous
avions déjà la structure pour le faire, car la Camif
a une grande expérience de la vente par correspondance
et de la saisie de commande transactionnelle. Internet
est venu remplacé le minitel en y ajoutant les images.
Donc pour la partie web, il n'y a que très peu de choses.
Deux serveurs Intel 2,9 Ghz avec 2 Go de mémoire vive
suffisent à faire tourner notre site car ils ne gèrent
que la partie frontale. Avec le système de commande
par minitel, la Camif disposait d'un back office rodé
en matière de passage et suivi de commande, il ne reste
qu'à traiter l'affichage et l'organisation de l'information
sur les pages Internet.
Quel
est le socle technologique sur lequel est construit
le site web de la Camif ?
Au niveau serveur, nous avons placé le couple Windows
Server 2003 avec IIS. Puis pour nos développements,
notre choix s'est porté sur l'ASP, pour les possibilités
qu'il offre en matière de pages dynamiques et Java pour
sa portabilité. Enfin la base de données du site Camif.fr
est celle d'Oracle. Tous ces choix sauf pour le cas
de Java, sont très liés à notre historique. Par exemple
concernant le choix de la base de données, il n'y avait
que très peu d'acteurs présents en 1991. Oracle apparaissait
alors comme la meilleure solution. De même l'ASP a été
l'un des tous premiers langages à formaliser la création
de pages dynamiques.
Envisagez vous de remplacer
cette architecture ?
Oui, c'est même notre grand projet du moment. Il ne
concerne pas uniquement le site Web mais toute notre
informatique interne. Pour moi, Java est un langage
d'avenir mais pas dans un environnement Microsoft. Du
coup, tout notre système est en train de migrer vers
Linux associé à d'autres solutions open source dont
JBoss. La souplesse du langage Java nous permettra,
si besoin est, de remplacer des briques de logiciels
libres qui ne se seraient pas révélées assez robustes,
par des solutions propriétaires.
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Java
est un langage d'avenir, mais pas chez Microsoft" |
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Pour cette vaste refonte, nous avons fait appel à une
société de services, en l'occurrence, Octo Technology,
qui joue un rôle de conseil et d'expertise. En parallèle,
on mène une réflexion sur l'architecture cible car l'un
des objectifs pour la Camif, c'est de remplacer nos
serveurs HP 3000 en place dans notre back office car
ils sont amenés à disparaître, HP ayant prévu l'arrêt
du support. Ce n'est donc pas purement un changement
technologique mais un projet qui s'inscrit dans un démarche
d'urbanisation avant tout.
Quels sont les moyens mis
en uvre pour supporter les montées en charge ?
Les pics sont résolus par une connexion à double raccordement
Transpac qui met à notre disposition deux canaux à 2
Mbits/s avec la possibilité de monter cette capacité
jusqu'à 10 Mb/s, dans le cas des soldes ou de la période
de Noël notamment. Et faire appel à un prestataire pour
lui dédier cette tâche ne nous est pas possible à l'heure
actuelle car notre partie Web est très intimement liée
au reste de l'informatique interne.
Envisagez vous de recourir
davantage à l'externalisation et si oui, dans quel cadre
?
Non, pas dans l'immédiat tout du moins. Une de nos filiales
à Niort externalise son hébergement et nous avons constatés
que l'externalisation implique des problèmes en terme
de qualité et de continuité de services. De plus notre
équipe en interne est extrêmement motivée et très mobile.
Nous savons répondre aux attentes du business avec nos
ressources.
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Notre
migration vers Linux s'inscrit dans un vaste
projet d'urbanisation du SI" |
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Pour preuve, notre équipe est passée du minitel à Internet
et aujourd'hui la majorité de nos besoins ont fait l'objet
de développements internes. L'outil de statistiques,
la messagerie et la gestion de contenu sont des produits
interne par exemple. Toutefois, il est possible que
la situation évolue dans un futur plus lointain mais
à mon avis, ça restera limité à une petite partie de
notre travail.
Comment se passe les interconnexions
entre votre site, votre informatique interne et le système
de paiement ?
Sur la Camif.fr, il y a deux types de paiements différents
qui ne donnent pas lieu aux mêmes traitements par la
suite. Notre clientèle est composée en partie par du
personnel de l'éducation nationale. Pour ces clients
là, nous gérons nous même le paiement de la commande
par carte bancaire ou carte Privatis, le risque étant
faible. Pour le reste des clients, la requête web de
paiement est envoyée à Atos.
La commande validée et payée, elle entre dans notre
informatique interne sur nos serveurs HP 3000 via des
traitements batch écrit en Pascal et génère un enregistrement
de commande qui sera traité la nuit. Ces commandes satisfaites,
l'information rejoint la partie comptable de notre système
d'information. Il y a aussi en place un datawarehouse
global pour l'ensemble des commandes avec des requêtes
plus spécifiques à Internet.
Quels sont les projets en
cours sur votre site ?
Dans l'immédiat, tout le monde est mobilisé sur notre
changement d'architecture vers Linux et les logiciels
libres. Ensuite, comme notre back-office est bien huilé,
c'est plutôt l'optimisation des délais de commande qui
peut jouer, en travaillant l'interconnexion entre les
deux systèmes. Mais du point de vue purement technologique,
il n'y aura pas de changement majeur. Nous ne sommes
pas provoqué dans ce sens par le marketing.
Les
choix de la Camif |
Solutions
technologiques |
Hébergement
|
Interne
|
Langages
de programmation
|
ASP
/ Java
|
Système
d'exploitation
|
Windows
Server 2003
|
Base
de données web
|
Oracle
|
Serveur
Http
|
IIS
|
|