INTERVIEW 
 
Bernard Nau
DSI
Camif
Bernard Nau
"Nous basculons notre architecture propriétaire vers le logiciel libre"
Simple migration du minitel vers Internet au départ, le vépéciste français réalise aujourd'hui près de 30% de son chiffre d'affaires sur Internet, contre 17% en 2002. Bernard Nau, nouveau DSI de la Camif, détaille les technologies sur lesquelles s'appuie sa stratégie Internet.
28/06/2004
 
JDN Solutions. Quelle a été votre décision en matière d'hébergement ?
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Dossier Sites web
  Le site
Camif.fr
Bernard Nau. Tout est réalisé en interne. Nous avions déjà la structure pour le faire, car la Camif a une grande expérience de la vente par correspondance et de la saisie de commande transactionnelle. Internet est venu remplacé le minitel en y ajoutant les images. Donc pour la partie web, il n'y a que très peu de choses. Deux serveurs Intel 2,9 Ghz avec 2 Go de mémoire vive suffisent à faire tourner notre site car ils ne gèrent que la partie frontale. Avec le système de commande par minitel, la Camif disposait d'un back office rodé en matière de passage et suivi de commande, il ne reste qu'à traiter l'affichage et l'organisation de l'information sur les pages Internet.

Quel est le socle technologique sur lequel est construit le site web de la Camif ?

Au niveau serveur, nous avons placé le couple Windows Server 2003 avec IIS. Puis pour nos développements, notre choix s'est porté sur l'ASP, pour les possibilités qu'il offre en matière de pages dynamiques et Java pour sa portabilité. Enfin la base de données du site Camif.fr est celle d'Oracle. Tous ces choix sauf pour le cas de Java, sont très liés à notre historique. Par exemple concernant le choix de la base de données, il n'y avait que très peu d'acteurs présents en 1991. Oracle apparaissait alors comme la meilleure solution. De même l'ASP a été l'un des tous premiers langages à formaliser la création de pages dynamiques.

Envisagez vous de remplacer cette architecture ?
Oui, c'est même notre grand projet du moment. Il ne concerne pas uniquement le site Web mais toute notre informatique interne. Pour moi, Java est un langage d'avenir mais pas dans un environnement Microsoft. Du coup, tout notre système est en train de migrer vers Linux associé à d'autres solutions open source dont JBoss. La souplesse du langage Java nous permettra, si besoin est, de remplacer des briques de logiciels libres qui ne se seraient pas révélées assez robustes, par des solutions propriétaires.
Java est un langage d'avenir, mais pas chez Microsoft"

Pour cette vaste refonte, nous avons fait appel à une société de services, en l'occurrence, Octo Technology, qui joue un rôle de conseil et d'expertise. En parallèle, on mène une réflexion sur l'architecture cible car l'un des objectifs pour la Camif, c'est de remplacer nos serveurs HP 3000 en place dans notre back office car ils sont amenés à disparaître, HP ayant prévu l'arrêt du support. Ce n'est donc pas purement un changement technologique mais un projet qui s'inscrit dans un démarche d'urbanisation avant tout.

Quels sont les moyens mis en œuvre pour supporter les montées en charge ?
Les pics sont résolus par une connexion à double raccordement Transpac qui met à notre disposition deux canaux à 2 Mbits/s avec la possibilité de monter cette capacité jusqu'à 10 Mb/s, dans le cas des soldes ou de la période de Noël notamment. Et faire appel à un prestataire pour lui dédier cette tâche ne nous est pas possible à l'heure actuelle car notre partie Web est très intimement liée au reste de l'informatique interne.

Envisagez vous de recourir davantage à l'externalisation et si oui, dans quel cadre ?
Non, pas dans l'immédiat tout du moins. Une de nos filiales à Niort externalise son hébergement et nous avons constatés que l'externalisation implique des problèmes en terme de qualité et de continuité de services. De plus notre équipe en interne est extrêmement motivée et très mobile. Nous savons répondre aux attentes du business avec nos ressources.

Notre migration vers Linux s'inscrit dans un vaste projet d'urbanisation du SI"

Pour preuve, notre équipe est passée du minitel à Internet et aujourd'hui la majorité de nos besoins ont fait l'objet de développements internes. L'outil de statistiques, la messagerie et la gestion de contenu sont des produits interne par exemple. Toutefois, il est possible que la situation évolue dans un futur plus lointain mais à mon avis, ça restera limité à une petite partie de notre travail.

Comment se passe les interconnexions entre votre site, votre informatique interne et le système de paiement ?
Sur la Camif.fr, il y a deux types de paiements différents qui ne donnent pas lieu aux mêmes traitements par la suite. Notre clientèle est composée en partie par du personnel de l'éducation nationale. Pour ces clients là, nous gérons nous même le paiement de la commande par carte bancaire ou carte Privatis, le risque étant faible. Pour le reste des clients, la requête web de paiement est envoyée à Atos.

La commande validée et payée, elle entre dans notre informatique interne sur nos serveurs HP 3000 via des traitements batch écrit en Pascal et génère un enregistrement de commande qui sera traité la nuit. Ces commandes satisfaites, l'information rejoint la partie comptable de notre système d'information. Il y a aussi en place un datawarehouse global pour l'ensemble des commandes avec des requêtes plus spécifiques à Internet.

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Quels sont les projets en cours sur votre site ?
Dans l'immédiat, tout le monde est mobilisé sur notre changement d'architecture vers Linux et les logiciels libres. Ensuite, comme notre back-office est bien huilé, c'est plutôt l'optimisation des délais de commande qui peut jouer, en travaillant l'interconnexion entre les deux systèmes. Mais du point de vue purement technologique, il n'y aura pas de changement majeur. Nous ne sommes pas provoqué dans ce sens par le marketing.

Les choix de la Camif
 Solutions technologiques 
Hébergement
Interne
Langages de programmation
ASP / Java
Système d'exploitation
Windows Server 2003
Base de données web
Oracle
Serveur Http
IIS
 
Propos recueillis par Yves DROTHIER, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Bernard Nau, 50 ans, a rejoint la CAMIF depuis le début du mois d'avril 2004 et prend la tête de la Direction des Systèmes d'Information. Il a pour principale mission de garantir l'adéquation entre les systèmes d'information et les orientations stratégiques de l'entreprise. A cet effet, il est à la tête de 90 personnes réparties en six pôles : études, technologie/infrastructure, production, maîtrise d'ouvrage, pilotage et micro-informatique/bureautique.

1988-03 directeur informatique à la caisse des dépôts et consignations
1983-88 responsable de l'informatique aux AGF
1980-83 ingénieur temps réel et base de données SSII Syseca Logiciel

Et aussi diplômé d'un DESS administration des entreprises (IAE)

   
 
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