Le site

Rexel

Pascal Buchner Dans le domaine de la distribution, les systèmes d'information sont relativement complexes du fait notamment du très grand nombre de flux de données à gérer. Nous enregistrons jusqu'à 1,2 million d'articles dans certains pays, pour 45 millions de transactions et 90 millions de lignes factures annuellement. Certains éléments sont équivalents d'un pays à l'autre, tels que la gestion du cycle des produits ou encore les processus de mise à jour des tarifs par exemple. D'autres sont différents. C'est notamment le cas des produits qui doivent être en phase avec les normes locales électriques. Cette double problématique nous conduit à rechercher un équilibre au niveau des systèmes d'information entre notre volonté de créer des synergies d'une part et de s'adapter à ces particularismes d'autre part.

Le positionnement de Rexel nous amène à intégrer trois facettes à notre stratégie informatique. D'abord, la gestion de la relation client (CRM) dans une logique de proximité. Ensuite, les prestations et services avec notamment pour les intégrateurs électriques la gestion des flux de livraisons de matériel - en fonction de l'avancement des projets de chantier par exemple. Enfin, la connaissance de nos produits - qui vont des plus simples au plus complexes (automates programmables pour ligne d'assemblage, solutions de sécurité, etc.).

Entre modèle centralisé et approche distribuée, pour quelle architecture avez-vous opté ?
Nous avons opté pour le déploiement de systèmes opérationnels par zones géographiques, avec la mise en place d'outils de pilotage autour de bases de données consolidée dédiées à chaque grande zone (Canada, Etats-Unis, France, Europe Centrale, Europe du Sud et de l'Est et Asie Pacifique). De plus, ces bases de données permettent la création de synergies au niveau mondial en permettant la réplication d'activité d'une région à l'autre selon des conditions de marché comparable (maturité, densité, etc.).

Votre SI doit par conséquent faire preuve d'une grande adaptabilité ?
L'évolutivité est le maître mot. Le système d'information doit être capable d'accompagner la maturation des marchés, et par conséquent offrir des possibilités de montée en puissance fonctionnelle tant sur le terrain marketing qu'au niveau de la gestion de l'offre et du dimensionnement de l'activité. Nous envisageons par exemple des sites de commerce électroniques et des services d'e-procurement dans la majorité des pays, par contre nous ne fournirons des Web Services que pour les marchés suffisamment matures.

Qu'en est-il de votre politique en matière d'applications de gestion ?
Il s'agit de l'un des domaines pour lesquels nous recherchons des synergies. Sur ce point, nous avons retenu le progiciel de gestion intégré Oracle e-business Suite pour les pays présentant les plus gros volumes de données à traiter. Pour les autres, nous déployons l'ERP ASW (sur AS400). Son coût de possession, moins élevé que celui d'Oracle, et ses performances sont en effet en phase avec nos besoins dans ces pays. Il nous arrive également de conserver l'existant dans certains cas.

Nous envisageons le déploiement de plates-formes Open Source"