JDN Solutions. Quelle offre proposez-vous
aux entreprises ?
Lisa Arthur. Nous sommes surtout connu pour nos
solutions d'accélération de contenu Internet mais Akamai
ne se limite pas à cette seule activité. Notre offre se
découpe en quatre métiers : les services de distribution
de contenu, les services d'accélération d'applications,
les services de gestion d'activité à la demande et les
solutions de supervision métiers.
Il s'agit en fait d'une extension logique de notre
métier de base qui s'est enrichie en même temps que
l'évolution de la demande de nos clients. Ce cheminement
va se poursuivre, l'objectif étant d'offrir aux clients
le maximum d'informations possible sur ses données.
L'atout de nos solutions, c'est un modèle hébergé. Akamai
supporte ainsi la charge à la place du client et lui
donne en plus le niveau de sécurité dont il a besoin.
Ce
modèle de services à la demande est-il un moyen d'adresser
les PME ?
Notre business model c'est de vendre du service sur
une période d'un ou deux ans. Nous n'avons pas choisi
un modèle de licence pour éviter d'enfermer l'utilisateur
dans un schéma qu'il aura du mal s'extraire. Pour une
PME, les services hébergés ne nécessitent pas d'investissement
au démarrage et évitent de payer les pics de montée
en charge.
Quel bilan faites-vous de
l'année 2004 ?
C'est notre meilleure année qui fait suite à huit trimestres
consécutifs de croissance. Nous avons ainsi réalisé
en 2004 un chiffre d'affaires de 210 millions de dollars,
en hausse de 30 par rapport à l'exercice précédent,
pour un résultat net établi à 34,4 millions de dollars.
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Nous
sommes présents chez 1100 fournisseurs
d'accès" |
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Nous sommes fortement implanté dans le secteur retail
et média avec en France des clients comme Darty, Rue
du commerce, 3 suisses, Lagardère et dans le secteur
média. Nous possédons d'ailleurs 5 des 6 plus gros sites
médias français dont Allociné, Radio France et M6. Aujourd'hui,
notre portefeuille comprend 1300 clients dans le monde,
dont 150 en France.
La bonne santé de l'e-commerce
en France a-t-elle contribuée à ces résultats ?
Cette croissance s'explique en partie par la croissance
de l'activité e-commerce, mais aussi par l'utilisation
croissante d'Internet à des fins business. Les entreprises
sont davantage sensibilisées aux atouts du réseau mondial.
Nous constatons d'ailleurs une double progression de
l'activité : les entreprises déjà utilisatrices d'Internet
renforcent leurs activités et ceux qui ne sont pas encore
présentes s'y mettent.
Comptez-vous des clients
parmi les Fournisseurs d'Accès Internet ?
Oui, nous sommes présents chez 1 100 fournisseurs d'accès,
nous travaillons ensemble et on répond parfois à des
appels d'offres ensemble. Cela leur permet d'éviter
de recourir à des accords de peering [NDLR : accord
commercial d'échange de bande passante entre opérateur]
et pour Akamai, le fait de travailler avec ces partenaires
donne une visibilité d'ensemble du trafic Internet.
Cette visibilité facilite la gestion des menaces et
nous permet de minimiser l'impact d'attaques en déni
de service par exemple.
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Nous
expérimentons la diffusion de clips
vidéos sur réseaux mobiles" |
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Avez-vous des projets concernant
l'Internet Mobile ?
En ce moment, nous expérimentons la diffusion de petits
clips vidéos sur des réseaux mobiles dans le cadre d'un
accord avec deux opérateurs télécoms américains. Pour
SFR, nous avons réalisé un projet de WebTV également
mais pour le reste, nous sommes en attente d'une réelle
demande des opérateurs.
Quelle utilisation faîtes-vous
des logiciels libres ou Open Source ?
Nous essayons d'être ouvert à tout logiciel, il n'y
a donc pas de distinction entre logiciel libre et le
reste. Les clients doivent pouvoir choisir ce qui leur
plait le plus. Dans ce cadre, nous avons développé des
partenariats avec IBM et Red Hat par exemple fait parti
de nos clients. Au sein de notre offre, nous proposons
des services autour du moteur de recherche Lucene.
Comment se situe l'activité
France par rapport au reste du monde ?
C'est une activité en pleine explosion. On trouve beaucoup
de sites de e-commerce qui s'adressent à nous pour résoudre
des problèmes récurrents comme le phénomène des pics
de saisonnalité. Cet intérêt du secteur e-commerce s'explique
également par l'augmentation des enjeux liés aux achats
en ligne. Un site d'e-commerce ne peut pas se permettre
d'être indisponible.
D'autre part, si longtemps les entreprises nous ont
collé l'étiquette médias, de plus en plus d'entreprises
d'horizon divers viennent nous voir en France, je pense
notamment au secteur du voyage et de l'hôtellerie ou
au administration.
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Nous
continuons de soutenir les technologies J2EE
et .Net" |
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Sur quelles technologies
vous appuyez-vous ?
Nous venons de signer un partenariat avec Macromedia
sur Flash Media afin de pouvoir diffuser du contenu
flash. Nous avons également un accord sur la technologie
.Net dans le cadre de nos technologies d'optimisation
de moteurs de recherche. Par ailleurs, nous continuons
de soutenir les plate-formes J2EE et .Net parce qu'elles
nous donnent la possibilité de déporter des applicatifs,
délivrer du contenu et de bâtir un moteur d'accélération
indépendant de la technologie sous jacente.
Que retirez-vous des années
de crise ?
Avant tout le monde voulait investir dans du matériel,
monter et administrer son site Web. Suite à cette période
d'achats, les directions ont comprimés les coûts. Maintenant,
les directeurs informatiques envisagent davantage les
solutions externes en raison de leur souplesse. Mais
tous ses investissements faits durant les années folles
continuent d'être.
A ces dépenses sont désormais attachées des besoins
en terme de sécurité, de capacité à encaisser la montée
en charge et bien entendu de performance. L'enjeu pour
un site se veut d'être la diffusion de l'information
au plus près de l'internaute. Cette volonté se traduit
par un nombre de sollicitation et donc des besoins en
bande passante en augmentation.
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