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Jean-Michel Rodes
Directeurs des projets et méthodes
INA |
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Jean-Michel Rodes
"Notre base de données atteint le petaoctet"
Le DSI métier de l'INA dévoile les dessous d'une politique technologique faisant la part belle aux développements spécifiques, et passe en revue les briques du système de gestion de contenu audiovisuel de l'institut.
08/03/2005 |
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JDN
Solutions. Quelles sont les problématiques métiers auxquelles vous êtes amené à répondre en tant que directeur des projets et méthodes à l'INA
?
Jean-Michel Rodes Mon coeur de problématique concerne principalement trois domaines : la gestion de bases documentaires, la gestion du visionnage (audio et vidéo), et la gestion des droits de propriété intellectuelle. L'essentiel de nos développements est réalisé de façon spécifique, en faisant appel à des prestataires. Nous nous appuyons dans certains cas sur des solutions du marché.
Cette politique en faveur du spécifique s'explique par le caractère assez particulier de notre activité : nous manipulons de gros volumes de données avec à la clef un grand nombre d'accès simultanés à gérer. La multitude des volets métier que nous couvrons nécessite aussi des compétences très particulières qui impliqueraient une structure interne importante si nous décidions d'internaliser nos développements. Pour chaque cas et au regard des besoins exprimés, nous préférons faire appel à des prestataires spécialisés.
Un exemple de projet de développement spécifique réalisé à l'INA ?
Nous avons mis en oeuvre un système de gestion documentaire à partir de la solution Selligent. Grâce aux différents modules offerts (statistique, gestion de la relation client, etc.), cette application permettait d'accélérer le projet. Beaucoup de développements additionnels ont été réalisés autour. Bull a été retenu pour ce chantier, notamment au vue de son expérience en matière de technologie Selligent.
Vous avez récemment déployé les solutions Verity...
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 MPEG1 pour le visionnage et MPEG2 pour l'exploitation" |
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Nous avons effectivement mis en place il y a peu la plate-forme de recherche de Verity. Nous exploitons cette solution pour gérer les accès à notre service en ligne INA Media qui permet de consulter une base de 200 000 heures de programme de télévision au format MPEG1 représentant 100 teraoctets. Nous avons été séduit par la puissance du moteur d'indexation du produit, ainsi que ses performances d'exécution sur une base de cette taille.
Pour la livraison de contenus rediffusables, nous avons choisi de conserver une solution robotique, considérant notamment le volume de données à gérer, soit 1 peta octet environ, soit un quadrillon d'octets : Les sauvegardes sont réalisées sur bandes dans ce domaine. Un robot se charge de transférer les éléments sur serveur disque au format MPEG2 en fonction des commandes.
Qu'en est-il sur le terrain de la gestion de droits de propriété intellectuelle ?
Notre outil de gestion des droits repose sur une base de données Oracle. Le modèle à implémenter étant assez complexe, un travail de programmation important a été réalisé en environnement Java. Cet applicatif inventorie l'ensemble des droits pour chaque émission ainsi que les utilisations passés des contenus. Il est directement connecté à notre système de gestion central - qui s'appuie sur l'offre PeopleSoft.
En aval, nous avons déployé un dispositif visant à automatiser la gestion des reversements aux ayants-droits. Ce moteur de calcul s'adosse l'application Movie Library de Movie Solutions pour prendre en charge l'orchestration du processus de vente de contenu audiovisuel. Nous avons opté pour cette solution dans la mesure où elle offre un excellent niveau de granularité juridique, jusqu'aux droits relatifs à une sous-partie d'un programme.
Quelle est votre vision de l'Open Source ?
Nous étudions cette possibilité. Mais nous ne nous sommes pas encore lancés dans des projets de déploiement important. Nos serveurs tournent sous Unix HP-UX. Côté bases de données, nous avons fait le choix d'Oracle. Nous utilisons Linux pour la supporter les serveurs de stockage NAS de notre service de visionnage. Nous associons cette plate-forme à un environnement miroir sous Windows.
Votre principal chantier pour les mois à venir ?
Une loi est en préparation en vue de réglementer le dépôt légal pour le Web. Elle prévoit la prise en charge de cette activité par l'INA et par la Bibliothèque Nationale de France. L'INA serait notamment responsable de gérer les sites Media et les contenus audiovisuels en streaming. Cette loi devrait être adoptée d'ici l'été. Nous aurions ensuite trois ans pour déployer un système permettant de gérer le service en question.
En vue de préparer ce chantier, nous avons déjà initié un projet de recherche et développement visant à évaluer les technologies nécessaires à la gestion du dépôt légal de tels contenus. Il s'agit de bâtir une plate-forme de très haute performance, pouvant stocker d'énormes volumes de données et réaliser des indexations de masse. Nous étudions notamment la possibilité d'exploiter des moteurs de crawling en vue d'effectuer les collectes de façon dynamique.
| La DSI métier d'INA |
| Le service Internet |
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Effectif
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20 personnes (60 personnes avec les prestataires).
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| Les solutions
technologiques |
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Poste client
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700 postes de travail principalement sous Windows (mais aussi sous MAC et Linux).
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Serveurs
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Un vingtaine de serveurs Unix (HP-UX).
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Langage de développement
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PowerBuilder, évolution vers le développement en architecture multi-niveau (avec .Net pour les développements Internet et Java pour le Web).
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Base de données
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Oracle10g
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Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Jean-Michel Rodes. Jean-Michel Rodes est directeurs des projets et méthodes au sein l'INA. Il est également Directeur du dépôt légal.
1980. Titulaire d'un Doctorat d'histoire, Jean-Michel Rodes entre à l'INA en 1980. Très vite, il est amené à gérer de nombreux projets informatiques au sein de l'insitut.
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Dossier 
