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Serge Lafont
Directeur de l'Organisation et des Systèmes d'Information
Areva |
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Serge Lafont
"Le choix d'un outil Open Source peut se révéler risqué pour la DSI "
Le responsable informatique effectue un bilan du travail réalisé depuis deux ans, dans la foulée de la naissance du groupe Areva et du rapprochement entre Cogema et Framatome.
05/04/2005 |
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JDN Solutions.
Quelles sont vos missions en tant que DSI du groupe Areva ?
Serge Lafont. Mon rôle consiste à faire converger les systèmes des différentes entités du groupe, et ceci en s'appuyant sur un budget qui n'augmente pas. La fonction de DSI groupe a été créée en juin 2002, dans la foulée de la création d'Areva par le rapprochement de Cogema et de Framatome. Elle a été occupée dans un premier temps pas Claude Jaouen, le DSI de Cogema à l'époque. Je l'ai remplacé fin 2002. Claude Jaouen a préparé le terrain en commençant à nouer des liens avec Framatome, ainsi que la société FCI, notamment via des comités de DSI et d'experts. Notre organisation est beaucoup plus structurée aujourd'hui.
Comment votre direction s'organise t-elle ?
Aux côtés des actions de direction et de pilotage du système d'information, autour de la gestion des compétences, de la gouvernance et de la définition d'un schéma directeur, il a été décidé l'été dernier de mettre en place des entités transverses au groupe. L'idée est de confier au DSI de chaque filiale une tâche de coordination au niveau du groupe en lien avec une équipe transverse. Ainsi, une telle structure a été mise sur pied pour gérer le projet de fusion des réseaux de Cogema et Framatome, et élaborer un annuaire groupe commun à ses deux activités. Elle est dirigée par le DSI de Framatome. Le déploiement de cette nouvelle solution est en cours.
Deux autres entités sont chargées respectivement de définir des kits d'outils pour les applications standard (Web, gestion électronique de documents et reporting), et de piloter chaque domaine fonctionnel (Ressources Humaines, finance, etc.) en vue de mieux gérer la convergence - avec pour objectif de bénéficier d'une vision d'ensemble des portefeuilles de projets et des budgets par fonction. La première est pilotée par le DSI de FCI, la seconde par celui de Cogema.
Quel votre rôle vis-à-vis des différents métiers du groupe ?
Contrairement au SI des directions fonctionnelles, le rôle de la DSI consiste à fournir les infrastructures et outils de base en mutualisant tâches d'exploitation et centres de production, avec pour objectif d'éviter les recoupements dans une démarche de rationalisation. Les DSI de nos filiales qui sont nos clients internes demeurent les interlocuteurs privilégiés des métiers. Nous mettons en place également des règles et des outils de gestion de projet et de reporting standardisée en vue d'assurer un suivi des chantiers et des budgets informatiques. Nous avons également élaboré une démarche de gouvernance, d'abord dessinée pour les activités opérationnelles, elle a ensuite été étendue aux activités fonctionnelles.
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 Euriware prend en charge une partie de l'infogérance de Cogema et de Framatome" |
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Développez-vous l'externalisation ?
Notre filiale Euriware prend en charge une partie de l'infogérance de Cogema et Framatome, en France principalement. Nous explorons actuellement l'extension de cette couverture à d'autres implantations du groupe. Compte-tenu de nos liens avec le groupe Siemens, nous travaillons beaucoup avec Siemens Business Services en Allemagne. Aux Etats-Unis, l'exploitation est gérée en interne. Framatome possède un important centre de support aux USA.
Nous n'avons pas actuellement de politique en matière d'externalisation globale. Au niveau du groupe, l'objectif est d'abord la convergence des systèmes, avant d'étudier l'opportunité d'externaliser. Ce qui n'empêche pas chaque entité de développer une démarche en ce sens en fonction des besoins. Il est vrai que nous aurions pu sous-traiter la mise en oeuvre de notre projet de convergence. Mais au vue du nombre de métiers à intégrer, il était à la fois plus simple et plus efficace de gérer cet aspect de l'intérieur.
Aux côtés de la convergence, quelle est votre principale priorité ?
Le second axe fondamental est la construction d'une plate-forme pour gérer les remontées d'informations et faciliter le pilotage du groupe au niveau global. Nous élaborons cela projet par projet (référentiel de données, etc.). D'ici 18 mois, nous pensons aboutir un ensemble cohérent.
Qu'en est-il des ERP exploités au sein du groupe ?
Nous privilégions le progiciel SAP. La consolidation des systèmes vers cette solution est bien avancée au sein de Cogema. Chez Framatome, la démarche est la même, avec comme existant Movex en France, JD Edwards aux Etats-Unis, mais également la présence de SAP en France et en Allemagne. Nous préférons lancer les projets de convergence quand les systèmes correspondants arrivent en fin de vie et doivent être remplacés. Ce qui prend du temps, mais réduit les dépenses.
Quelle est votre position vis-à-vis de l'Open Source ?
Chez nous, l'Open Source est très présent au niveau des infrastructures. Beaucoup de serveurs tournent sous Linux. Nous avançons également sur le terrain des progiciels. Ce modèle représente une source d'économies sur les projets, et offre dans certains cas des alternatives permettant de négocier plus efficacement avec les éditeurs de solutions métier propriétaires.
En général, nous élaborons des applications Open Source là où les grands projets ne passent pas, et dans des domaines présentant peu de risques opérationnels.
Reste que nous n'avons pas pour vocation de multiplier les déploiements Open Source dans la mesure où nous ne sommes pas un acteur informatique et un spécialiste du développement. Sans compter que le choix d'une application Open Source, au détriment d'une grande solution propriétaire, peut parfois se révéler risqué pour la DSI dans la mesure où il fait reposer entièrement sur nos épaules l'échec éventuel du projet.
Quelles sont vos relations avec la direction d'Areva ?
Je rencontre la PDG d'Areva entre trois et quatre fois par an. Je fais valider les projets de réorganisation par le comité exécutif du groupe. Un comité de pilotage du système d'information, en cours de mis en place, se réunira entre deux et trois fois par an pour traiter des questions d'infrastructure et d'organisation dans un premier temps, puis pour définir un schéma directeur global dans un second temps, en lien avec les grands directeurs métier.
| Le groupe Areva |
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Secteurs d'activité
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Métiers de l'énergie et de la connectique
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Chiffre d'affaires 2004
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11 109 millions d'euros
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Effectif
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70 000 collaborateurs
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Présence géographique
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Plus de 100 pays à travers le monde
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| La DSI d'Areva |
| DSI |
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Effectif hors Euriware
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1 800 personnes
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Effectif Euriware
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800 personnes
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Budget
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2,2% du chiffre d'affaires
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| Solutions
technologiques |
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Poste client
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50 000 postes (Windows/Office)
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Serveurs
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Unix, Linux et Windows...
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Annuaire d'entreprise
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OpenLDAP
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Système de messagerie
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Microsoft Outlook et Lotus Notes principalement
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Gestion électronique de documents
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Documentum (pour les activités opérationnelles) et l'outil Open Source Collaborative Portal Server (pour les directions fonctionnelles)
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Propos recueillis par Rédaction, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Serge Lafont est normalien et ingénieur des Ponts et Chaussées. Il occupe depuis 2003 le poste de Directeur de l'Organisation et des Systèmes d'Information d'AREVA.
1990 Il est nommé conseiller technique à la Présidence de la République en charge du commerce extérieur.
1998 Il devient Directeur Général de l'Institut National de l'Audiovisuel, où il met en place le système de numérisation et d'exploitation informatisée des archives de la télévision française.
Et aussi Serge Lafont a également été ingénieur chez Matra Transports, puis Chef de bureau à la direction des Relations Economiques Extérieures du ministère de l'Economie.
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