ACTEURS 
 
Yahya El Mir
Président du Directoire
SQLI
Yahya El Mir
"Les contrats au forfait ne cessent d'augmenter"
Le dirigeant de la SSII détaille les dessous de la récente acquisition d'Aston. Il fait aussi le point sur l'évolution du marché : montée en puissance de l'offshore et des contrats au forfait.
02/09/2005
 
JDN Solutions. Vous avez récemment acquis Aston. Que vous apporte cette opération ?
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Dossier SSII
Yahya El Mir. Ce projet est né d'une opportunité. Nous pensons que les acquisitions forcées sont vouées à l'échec. Ce rachat n'était donc pas prévu au départ. Mais il est vrai que nous étions prêts à intégrer une nouvelle activité.

L'objectif de cette opération est d'étendre notre présence sur les créneaux de la prestation de services e-business. Elle renforce notre crédibilité sur le segment Internet où les acteurs sont moins nombreux mais plus importants.

Aston présente un positionnement très comparable au nôtre, qui nous permet néanmoins de nous renforcer dans certains domaines sur lesquels nous étions peut-être moins présents. C'est le cas de la tierce maintenance applicative - TMA - ou encore des développements de workflow. Nous présentons quelques grands clients communs, tels que BNP Paribas, Sanofi-Aventis ou encore Airbus, auprès desquels notre légitimité va être renforcée.

Comment se passe l'intégration d'Aston ?
L'intégration se fait dans un bon climat dans la mesure où nous présentons des métiers, un langage et une culture technologique très proches, même si nos organisations sont différentes. SQLI compte 750 salariés, Aston 250. De ce fait, nous sommes déjà beaucoup plus structurés en termes de processus.

Depuis trois ans, nous avons notamment beaucoup investi dans une démarche qualité basée sur CMMI, en vue d'apporter aux clients des garanties - fiabilité des développements, respect des délais, etc. Aston, dont les équipes vont être mélangées aux nôtres, va bénéficier de notre avance dans ce domaine.

L'Internet grand public ne représente que la partie émergée de l'iceberg"
Restez-vous positionné sur le segment e-business ?
Nous resterons centrés sur les technologies Internet et Web. Il est clair qu'il y a encore beaucoup de choses à faire dans ce domaine. Internet se diffuse de plus en plus au sein du grand public. La France compte désormais 8 millions d'abonnés en haut débit.

Les sites d'e-commerce se développent, certains comme e-Bay ou Amazon atteignant des revenus colossaux. Mais cela ne représente que la partie émergée de l'iceberg, soit 10% du chiffre d'affaires chez nous.

La plus grosse partie des développements est réalisée en interne. Dans l'entreprise, Internet contribue à fluidifier les processus métier, en facilitant notamment la reprise et l'intégration d'applications existantes par les standards qu'il apporte. Il améliore la performance globale de l'organisation en ouvrant plus largement l'accès au système de pilotage.

Enfin, il optimise les relations avec les partenaires et les fournisseurs. Même mouvement dans le secteur public et les administrations. Le dossier médical partagé aurait par exemple été impossible à déployer sans les technologies Internet.

Comment se répartit la demande entre contrats en régie et au forfait ?
Nous avons autant de contrats en régie qu'au forfait"
Les projets que nous signons se répartissent à peu prés également entre ces deux approches. La régie est adaptée aux clients qui n'ont pas tout défini au départ et qui souhaitent préciser leurs besoins au fur et à mesure de l'avancée des travaux. Il peut s'agir aussi d'entreprises qui préfèrent conserver en interne leurs développements, généralement pour des besoins de confidentialité.

Quant au forfait, il est choisi lorsque le cahier des charges a été clairement défini d'emblée. Chez nous, les contrats au forfait ne cessent d'augmenter. En termes d'exigences, ils s'accompagnent de délais de plus en plus courts, ce qui implique d'améliorer la qualité, les clients recherchant de plus en plus à acquérir un produit fini exploitable rapidement.

Quelle est votre approche sectorielle ?
Nous développons des solutions verticales pour répondre aux problématiques sectorielles que nous rencontrons. Nous avons élaboré par exemple des offres pour le domaine de la santé, pour accompagner le déploiement du dossier médical partagé, mais également pour le créneau bancaire et financier.

Il s'agit là d'une de nos principales valeurs ajoutées, aux côtés de notre politique qualité et la possibilité de bénéficier de prestations offshore par le biais de notre centre marocain.

Qu'en est-il de la demande en prestations offshore justement ?
D'ici 2008, nous prévoyons de réaliser 25% de notre chiffre d'affaires en offshore"
Nous avions préféré anticiper ce nouveau marché. Notre centre a été ouvert il y a trois ans. Aujourd'hui, l'offshore est devenu un argument commercial. C'est une activité qui marche à condition d'adopter la bonne stratégie et de mettre en place l'organisation qui va bien. D'abord, il est important de travailler dans un environnement présentant une certaine proximité culturelle avec la France.

Ensuite, il est nécessaire de mettre en oeuvre des processus adaptés. Chez nous, les agences locales restent en frontal, sur le plan de la relation commerciale et de l'intégration. L'implantation offshore est considérée comme un sous-traitant interne pour le développement. Notre site offshore représente environ 10% des effectifs. Mais cette activité est appelée à monter en puissance dans les années qui viennent. D'ici 2008, nous prévoyons de réaliser 25% de notre chiffre d'affaires dans ce domaine.

Vous recrutez ?
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Il est prévu d'embaucher 150 personnes en 2005. Nous recherchons avant tout des profils présentant un potentiel. Nous cherchons des collaborateurs pour s'inscrire dans la durée. Dans notre environnement qui est en perpétuelle mutation, la personnalité et la capacité à s'adapter sont presque plus important que les compétences.

 
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Yahya El Mir est né à Oujda (Maroc), il est âgé de trente six ans.

2001 Directeur général du Groupe SQLI puis Président du directoire (2002).
1998 Président fondateur de Keenvision.
1993 Il entre chez SQL Ingénierie comme ingénieur développeur/concepteur. En 1994, il est promu directeur des projets puis directeur de l'agence Banque/Assurance en 1995.
1992 Diplôme d'informatique et de gestion à la Sorbonne.

   
 
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