INFRASTRUCTURE 
 
Lukas Hertig
Responsable des ventes Italie
SWsoft
Lukas Hertig
"La virtualisation intégrée au système d'exploitation offre de meilleures performances"
Le deuxième acteur du monde de l'Open Source à venir concurrencer Microsoft Virtual Server et VMware ESX, s'appelle OpenVZ. Contrairement à ses concurrents, Xen inclus, il mise sur une intégration forte avec le système.
02/11/2006
 
JDN Solutions. D'où vient l'outil de virtualisation OpenVZ ? Quelles sont ses particularités ?
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Lukas Hertig. OpenVZ est un projet Open Source soutenu par SWsoft, une entreprise qui s'est spécialisée dans l'automatisation et la virtualisation de serveurs. Nous sommes numéro un sur le secteur de l'hébergement, avec en France des clients comme Amen ou OVH. Virtuozzo est un peu le grand frère d'OpenVZ pour la virtualisation. Il fonctionne sous la même technologie qu'OpenVZ mais avec seulement l'outil de la ligne de commande pour réaliser les tâches de management.

La particularité d'OpenVZ vient de sa technologie intégrée au noyau du système d'exploitation, contrairement à Xen, VMware ou Microsoft Virtual Server. Ces produits là sont des hyperviseurs, ils se placent au dessus du matériel et émulent des serveurs virtuels. Dans le cas d'OpenVZ, nous partons d'un noyau du système d'exploitation pour le dupliquer et obtenir ainsi un serveur virtuel. Cette approche génère de meilleures performances que les hyperviseurs.

Enfin, comme nous venons du monde de l'automatisation, il y a un certain nombre d'outils pour simplifier le recours à la virtualisation, notamment par le biais d'interfaces Web.

Quelles sont les spécificités techniques d'OpenVZ propres aux exigences des hébergeurs ?
D'abord, il y a l'avantage des performances du fait de notre architecture. Comme je l'expliquais, cela nous permet de mettre plus de serveurs virtuels sur une machine physique et d'améliorer ainsi son modèle économique. D'autre part, cette technologie donne aux hébergeurs la possibilité de faire de l'hébergement virtuel au lieu de l'hébergement dédié. Le client dispose d'un espace et de ressources qui lui sont propres même si le serveur physique qui l'héberge contient d'autres clients.

OpenVZ peut réattribuer les ressources non consommées d'un serveur virtuel"
Cette limitation matérielle dicte la quantité de mémoire maximum que nous attribuerons à une application mais si un serveur virtuel ne consomme pas ses propres ressources, OpenVZ peut les réattribuer. Il est donc possible de vendre plus de ressources que l'on en possède.

Que proposez-vous pour simplifier la virtualisation ?
Coté automatisation, nous proposons deux panneaux de contrôle d'administration, le premier pour l'administrateur de la machine physique, le second pour l'utilisateur de la machine virtuelle. Dans le premier cas, l'administrateur peut créer des machines virtuelles, installer des systèmes d'exploitation et déplacer un serveur virtuel entre deux machines physiques.

Dans le second cas, l'utilisateur déclenche les opérations de redémarrage de la machine, de réinstallation d'applications et les sauvegardes. OpenVZ fait d'ailleurs office d'outils de télédistribution pour faciliter le déploiement de serveurs virtuels que ce soit sur 50 ou sur 500 machines physiques.

Enfin, pour gagner en performances sur des applications consommatrices de ressources, nous avons mis au point un système de template qui met en commun certaines librairies de fonctions sur la machine physique centrale, et en place d'autres sur le serveur virtuel.

Quels sont les avantages et les inconvénients d'une solution de virtualisation intégrée au cœur du noyau des systèmes d'exploitation ?
Avec Virtuozzo 4.0, nous gérons les serveurs virtuels VMware et Xen"
La différence vient des performances d'une part mais pas seulement. Que ce soit chez Xen, Microsoft ou VMware, il s'agit à peu près de la même technologie appelée para-virtualisation. Cette virtualisation du matériel avec des instructions additionnelles est moins performante que la virtualisation au cœur du système d'exploitation mais elle offre d'autres avantages. Aujourd'hui, nous ne proposons que du Linux sur du Linux ou du Windows sur du Windows. Avec VMware par exemple, il est possible de virtualiser du Linux sur du Windows ou l'inverse.

Il est mieux pour isoler des applications distribuées de le faire sur Virtuozzo, mais pour des applications spécifiques ou sur de l'optimisation de configuration matérielle, il est parfois plus intéressant de se tourner vers VMware. Avec Virtuozzo 4.0, nous allons d'ailleurs permettre de gérer non seulement des serveurs Virtuozzo mais aussi des serveurs virtuels de Xen ou VMware.

En France, comment êtes-vous représenté ?
Nous fournissons les systèmes de virtualisation de Bull pour les plates-formes Intel Itanium. Nous sommes par ailleurs assez actifs sur le marché des hébergeurs, et nous commençons à travailler sur la consolidation de serveurs et l'hébergement d'applications internes, c'est-à-dire des problématiques propres à l'entreprise.

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Nous essayons d'améliorer notre présence à travers plusieurs biais. D'abord en s'intégrant directement au sein des distributions Linux. C'est déjà le cas pour Mandriva, Red Hat et Debian, et prochainement Novell Suse. Nous recherchons par ailleurs des spécialistes de l'intégration pour nous aider. Sur le support, plusieurs personnes effectuent déjà la traduction et presque tous les manuels sont disponibles en français. Nous avons nos propres équipes marketings dédiés à la France.

Quelle est l'orientation des développements en cours ?
Sur Linux, nous en sommes à la version 3, et à la version 3.5 sur Windows. La version 4.0 prévoit des fonctionnalités additionnelles pour le marché des entreprises, par exemple la gestion des clusters entre les machines virtuelles que ce soit pour Windows ou pour Linux, mais aussi la gestion des réseaux privés virtuels VLAN sous Windows.

 
Propos recueillis par Yves DROTHIER, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Lukas Hertig, est responsable des ventes chez SWSoft pour l'Italie.

   
 
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