Rechercher :         

Sociétés Prestataires Carnet Formations Progiciels Encyclo Fonds Guide d'achat Téléchargement
 
INTERVIEW

Sébastien Crozier

Directeur associé

Internet Telecom


Après l'accès à l'Internet gratuit, Internet Telecom propose désormais aux entreprises de fournir à leurs clients des accès à des services et contenus via téléphone mobile WAP. Pour celà, Internet Telecom ouvre le kiosque WAP, et reprend le principe de la facturation à la durée d'utilisation du service, en sus de la consommation téléphonique... une conception beaucoup plus minitel qu'Internet. Sébastien Crozier, qui a connu les 2 technologies s'explique.

Propos recueillis le 24 février 2000 par
Christophe Dupont

JI: Internet Telecom propose sa première offre concrète sur le WAP, pouvez vous nous présenter ce Kiosque WAP ?
Sébastien Crozier : Cette offre est dérivée de notre offre de services de fournisseurs d'accès gratuit à l'Internet dans l'environnement du WAP. Elle est orientée vers les éditeurs de services, de contenus qui souhaitent se rémunérer sur l'utilisation de ces services ou la consultation de ces contenus. Ce que nous réalisons, c'est un transfert, un "copier-coller" de la culture Minitel sur la culture Internet. C'est à dire que l'idée du kiosque, c'est de faire payer le "wapernaute" à la durée d'utilisation des services WAP, en fonction de palier que l'éditeur choisira, en plus de sa consommation téléphonique.
Notre positionnement sur le WAP s'inscrit dans notre stratégie multi-terminaux. Au travers de nos offres, nous sommes présents sur le PC, mais aussi sur le Mac, le Fax, le WebTouch, etc.

Ne craignez vous pas que ce mode de facturation hérité de cette culture minitel soit mal accueilli par les utilisateurs ?
Pour vous répondre, je vous retourne une question: pourquoi acceptez vous de payer plus cher votre téléphone portable que votre téléphone fixe ? Vous acceptez de payer la mobilité. Avec le WAP, les utilisateurs auront des services à valeur ajoutée, c'est sur la qualité et la pertinence de ces services qu'ils pourront juger.

Quels types de services pourra t-on trouver ?
Essentiellement des services de contenus tels que des actualités, des infos pratiques, des horaires de trains, d'avions, de l'information sur l'état de circulation mais aussi la consultation de l'email, l'accès à des ventes aux enchères.

Le marché du téléphone WAP n'est pas très développé en France avec un seul modèle disponible, quand pensez vous que le kiosque sera rentable ?
Dès l'été 2000. L'important pour l'instant est de développer notre offre, de nous positionner. De toutes façons, les marchés se forment soit parce que la demande crée l'offre soit l'inverse se produit. La richesse d'accès sera la force du kiosque. Les éditeurs doivent prendre le temps de développer et peaufiner leurs services.

Quel accueil les éditeurs ont réservé au kiosque ?
Les premiers avec lesquels nous travaillons sont très intéressés et cherche à se positionner. Ils font face dans l'immédiat à des problématiques de marketing. Sur le modèle du Minitel, nous proposons un palier tarifaire. En fonction de ce palier, l'éditeur perçoit un reversement sur la base du temps de consommation du service de l'utilisateur. Toute la problématique actuelle pour les éditeurs consiste à choisir le bon palier en regard des services qu'ils proposeront.

Comment réagissent les opérateurs de téléphonie mobile ? Ne craignent-ils pas de n'être réduits qu'au rôle de tuyau ?
Non, bien au contraire ils sont ravis. Ils ne raisonnent pas en ces termes. Les métiers d'opérateur de réseaux et d'opérateur de services ne sont pas les mêmes. Pour les opérateurs de téléphonie mobile, l'intérêt est l'augmentation du temps moyen passé par l'utilisateur sur son téléphone WAP.

Le WAP est naissant en France, quels sont selon vous les contraintes actuelles à son développement ?
Il manque encore la simplicité d'accès aux services. L'ergonomie du terminal est un véritable obstacle. En outre, les navigateurs embarqués posent le même problème qu'on a connus avec la guerre entre Netscape et Interrnet Explorer il y a 4 ans. Cette situation freine le travail des éditeurs.

Techniquement la mise en place du kiosque s'est faite comment ?
On s'est basé sur toutes nos infrastructures traditionnelles. A partir de là nous avons développé des technologies adaptées en partenariat avec Nokia qui est le constructeur le plus avancé dans le domaine du WAP [au 1er mars, le Nokia 7110 est le seul téléphone WAP disponible sur le marche français, ndlr]. Pour la partie billing, il s'agit d'une logique technique de base de données.

Quel a été le coût ?
Par rapport à nos infrastructures existantes, nous avons eu un surcoût de l'ordre d'une dizaine de millions de francs. Nous avons eu aussi à faire tout un travail sur le plan financier. Il nous fallait respecter toute une série de garanties bancaires pour la gestion de flux, la certification des montants transmis. C'est un gros backoffice juridique et financier.
Nous travaillons dans un troisième temps sur les problématique de sécurité et de déontologie. Définir, au regard de la Loi, ce que nous accepterons comme contenu sur le kiosque.

Combien de clients aurez vous sur le kiosque lorsqu'il sera ouvert aux particuliers ?
Plus de 50 dont une vingtaine de comptes majeurs.

La Société Générale vient de choisir Internet Telecom pour proposer l'accès gratuit à ses abonnés. La consultation de son compte SG sur son téléphone WAP est la seconde étape ?
Je vous laisse la responsabilité de cette prévision...

Sébastien Crozier, 32 ans, est co-fondateur d'Internet Télécom avec Xavier Blanchot. Fondateur et directeur général d'ICI Télématique (3615 Fnac, Ikea, Go Voyage, Bosch, Air Liquide...) entre 1990 et 1994. Directeur de clientèle de VT Com (France Télécom) entre 1994 et 1996. Il a participé au lancement de Wanadoo et Cybercâble. Il a été directeur d'études multimédia pour SDI (groupe France Télécom).

Toutes nos interviews


Responsable de rubrique : Alain Steinmann

Gratuit - L'actualité des technologies
e-business

Toutes nos newsletters
 
 
 
 
 
 
Logiciels libres
Retours d'expérience, panorama, analyses.
Sommaire
 
Failles de sécurité
Vulnérabilités des logiciels & évaluation des risques.
Sommaire
 
 

Les entreprises de l'Internet
Plus de 5000 sociétés référencées

Les prestataires
Plus de 2600 prestataires

Les fonds
Plus de 100 fiches descriptives

Le carnet des managers Internet
Plus de 1500 dirigeants

Guide des solutions
Plus de 310 briques logicielles

 



Pour tout problème de consultation, écrivez au Webmaster
Copyrights et reproductions . Données personnelles
Copyright 2006 Benchmark Group - 69-71 avenue Pierre Grenier
92517 Boulogne Billancourt Cedex, FRANCE