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INTERVIEW

Luc Lafargue
Directeur général
Gencom


Créée en 1990, Gencom est une SSII de 130 à 150 personnes, spécialisée dans les nouvelles technologies de télécommunications et réseaux intelligents. Au départ fondée dans le sillage de Matra Communications, la société a pris son indépendance en 1994 avec un actionnariat recomposé de personnes privées. Implantée en région parisienne et dans l'Ouest de la France, Gencom pèse aujourd'hui 65 millions de francs de chiffre d'affaires. La SSII, qui est présente sur les segments des réseaux de communication, de la commutation publique et privée (PaBX) et des applications voix et données pour l'entreprise, s'est engagée sur de nouveaux créneaux tels que la boucle locale radio et la télévision interactive. Son directeur général, Luc Lafargue, présente l'entreprise Gencom et son positionnement sur les marchés qui la concernent.

Propos recueillis le 22 juin 2000 par
François Morel

JDNet Solutions : Quelle est la stratégie de Gencom ?
Luc Lafargue : Nous nous positionnons sur les nouvelles technologies en capitalisant notre savoir-faire acquis, ce qui crée la distinction vis-à-vis d'autres SSII à la démarche plus opportuniste. Pour nous, les nouvelles technologies se trouvent au croisement de trois secteurs auparavant autonomes : l'informatique, les télécommunications et le traitement numérique de l'image et du son. L'impact des télécommunications est très important. Ce sont elles, en effet, qui ont aboli les barrières et les distances existantes entre l'entreprise et son réseau de relations.
Aujourd'hui, Gencom dispose de deux points d'ancrage importants, que sont d'un côté les télécommunications et de l'autre la télévision interactive. Nous sommes aussi en train de développer un pôle tourné vers les systèmes d'information afin d'offrir à nos clients une palette complète de services. Les nouvelles technologies ne sont pas pour Gencom une volonté d'utiliser des mots qui sonnent bien, mais un ancrage depuis sa création. Nous avons ainsi la possibilité d'exercer un véritable métier de SSII, en croisant savoirs et compétences pour structurer tout un ensemble de services et tendre vers une information intelligente, mobile et communicante.

Qui sont vos clients ?
Depuis 1994, nous avons souhaité ouvrir les activités de Gencom à une clientèle tripartite : les industriels et équipementiers, les opérateurs de télécommunications comme France Télécom, Bouygues et Cegetel, et les entreprises du secteur de la banque-assurance. Nous intervenons auprès d'eux depuis la phase de développement du projet jusqu'à sa validation. Dans ce cadre, nous leur proposons notamment des prestations d'audit d'architectures et de systèmes réseaux, et nous participons au déploiement des solutions. Mais nous ne sommes ni éditeur, ni intégrateur.

Quelle attache vous relie à l'e-business ?
Nous nous situons en amont, car l'e-business couvre des technologies transverses entre l'informatique et les télécommunications. Nous sommes notamment présents sur des créneaux comme les réseaux intelligents, les mobiles WAP et la sécurité dans la transmission des données. Ces éléments participent à la réalisation des systèmes e-business. Nous couvrons davantage que la tuyauterie, en nous occupant également des deux terminaisons en amont et en aval.

Sur quels types de projets intervenez-vous dans le domaine des télécommunications ?
Dès le départ, nous avons été associé au développement du GSM, et nous intervenons maintenant sur la normalisation de l'UMTS. Nous travaillons également au niveau de l'architecture et nous définissons de nouveaux équipements. Pour cela, nous disposons de tous les simulateurs nécessaires vis-à-vis des téléphones mobiles. L'architecture et les nouveaux équipements servent maintenant de base pour encadrer certains développements, qui rendront la technique UMTS opérationnelle d'ici deux ans.

Ce délai pourrait-il être raccourci ?
Pas de manière opérationnelle. Concernant les détails, nous sommes tenus par certaines restrictions au devoir de réserve. Au niveau des constructeurs et équipementiers, il faut changer les antennes GSM par des UMTS et donc recommencer tout le déploiement, ce qui réclame un véritable délai. Le WAP est une étape qui ne va pas durer très longtemps. Entre temps, le GPRS va faire son apparition et pourra gérer aussi bien des mobiles GSM que UMTS. Techniquement, cette norme va permettre la transmission de la voix et des données avec un standard qui gère les deux flux en simultané.

Que représente pour vous le marché des centres d'appels et de contacts ?
Le centre d'appel est typiquement l'un des éléments qui représentent une fusion complète entre l'informatique et les télécommunications. Nous intervenons dans ce type de projets en tant que conseil et architecte autour des développements CTI et des équipements comme les serveurs et les PaBX. Dans le même temps, nous observons que ce marché devient un métier en soi, car il repose davantage sur du "savoir faire faire" que sur du véritable savoir-faire. Un centre d'appels doit disposer d'une organisation capable de travailler avec autant d'efficacité, à partir d'une même structure, pour assurer du support et de la maintenance, mais aussi organiser des voyages et prendre en charge des opérations de secourisme. La capacité d'organisation et la notion de services se situent au plus haut niveau. Le client ne se rend pas compte de l'infrastructure complexe mais est reçu par la même personne qui connaît son dossier grâce à l'informatique.

Quel rôle jouez-vous quant au développement de la télévision interactive ?
Ce domaine touche les mêmes intervenants, qui sont les opérateurs et les industriels des télécommunications. Sur un plan stratégique, l'annonce de nouvelles fonctionnalités et de services reste très encadrée. Nous travaillons actuellement sur des solutions interactives pour diffuser de façon télévisuelle et multimédia des programmes sur Internet avec une qualité broadcast. Les solutions étant en cours d'élaboration, la télévision interactive devrait faire son apparition dans un an environ. Mais pour l'instant, nous n'en sommes qu'aux balbutiements avec la gestion des e-mails à travers la télévision numérique.
D'un autre côté, ces développements sont encadrés par d'importants programmes gouvernementaux. Il existe une forte impulsion de ce côté-ci pour que la France ne soit pas en retard, mais aussi pour que cette industrie soit à la pointe des derniers développements.

Quelles évolutions allez-vous connaître en terme d'objectifs dans les deux prochaines années ?
Nous voulons continuer à développer Gencom en ce qui concerne son ancrage sur le terrain. A l'aide de nos entités régionales, nous privilégions la proximité avec le client. Nous allons pour cela déployer de nouvelles agences, mais nous n'avons pas aujourd'hui de vision internationale.
A côté de cela, nous continuons à renforcer notre capacité d'innovation en croisant les différentes technologies que nous maîtrisons. Il s'agit clairement d'une approche transverse et non de niche. Et donc, notre stratégie est basée sur une progression de la croissance maîtrisée, dans la volonté de structurer Gencom en tant qu'entreprise véritablement tournée vers l'accompagnement de ses clients.

En qualité de directeur général et d'associé de Gencom, Luc Lafargue supervise les fonctions marketing, développement et communication au sein de la SSII. Auparavant, jusqu'en 1994, il était secrétaire général de Matra Communication, appartenant au groupe Lagardère. Dans les années 70, il démarre sa carrière en tant que juriste dans un cabinet d'avocats puis à l'intérieur d'une filiale du groupe Péchiney. Actuellement, Luc Lafargue est également membre de la commission télécommunications de Syntec Informatique, le syndicat de la branche des SSII.


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