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INTERVIEW

Antoine Rostand

Président

EDS France


EDS, un des leaders de l'industrie mondiale des services liés aux technologies de l'information, a récemment complété son une offre d'une division e-solution qui s'est ajoutée au conseil en management (At Kearney), et à l'expertise des systèmes et des technologies. 9000 clients ont choisi EDS dans le monde, ce qui représente un chiffre d'affaires de 16,9 milliards de dollars en 1998. EDS France s'est fait remarquer par une campagne publicitaire sans précédent, mettant en avant son positionnement e-business. Son président, Antoine Rostand, fait le point sur les retours et sur l'e-business cuvée 2000...

Propos recueillis le 13 janvier 2000 par
Alain Steinmann

JI: EDS a mené une campagne de publicité sans précédent entre octobre et déc²embre. Pourquoi et qu'en avez vous tiré ?
Antoine Rostand: C'était la première fois qu'EDS faisait une campagne de publicité de cette ampleur. Nous avons investi plus de 15 millions de francs et les retours sont extrêmement positifs, notamment en termes de contrats potentiels. Sur le Web, nous avions diffusé plus de 600.000 bandeaux à la fin novembre, ce qui nous a permis de multiplier le nombre de hits sur notre site par 6. Le site qui nous a apporté le plus de traffic était Les Echos. Globalement, tout le monde anticipait sur le lendemain du bug et aujourd'hui, nous recevons appel d'offres sur appel d'offres.

Cette campagne a insisté sur votre positionnement e-business. Quel est-il ?
L'e-business, ce n'est pas quelque chose que nous avons créé ex-nihilo. Nous avions déjà des unités de travail en e-business et nous bénéficions aujourd'hui de la reconnaissance du travail accompli. Notre business model dans ce domaine est différent du business model plus traditionnel de notre activité en infrastructure. Nos objectifs sont de multiplier par 3 le chiffre d'affaires de notre département e-business cette année.

De quelle façon l'e-business modifie la structure des entreprises ?
Le plus important à retenir, c'est la vision d'entreprise étendue. Depuis quelques années, les ERP ont permis d'unifier les systèmes d'information des entreprises. L'internet et l'e-business permettront une fluidification des applications et des solutions au sein de l'entreprise étendue.

Qu'apportez vous de plus que vos concurrents ?
Nous sommes les seuls à pouvoir proposer une prestation end to end. Notre prestation va de la définition de l'infrastructure à l'intégration en passant par la capacité à faire tourner les machines 24 heures sur 24. Actuellement nous pouvons mettre en place une stratégie e-business en 3 ou 4 mois.

Quels sont les délais nécessaires pour mettre en place des structures e-business ?
Si on parle d'e-procurement, la mise en place est rapide et le ROI est important, le coût des transactions est divisé par 2 ou 3. L'optimisation de la chaîne logistique est par contre plus complexe, ce type de projet peut durer jusqu'à deux ans. La gestion de la relation client (CRM) et l'e-marketing demandent au moins 6 mois à 1 an avant d'être mis en place.

Ne va-t'il pas y avoir une sophistication des méthodes d'achat qui fera qu'un client ne voudra plus une prestation complète  ?
Bien sûr que l'on tend vers une sophistication des méthodes d'achat avec des appels à des spécialistes. Les grands comptes vont bouger dans 2 ou 3 ans, pour les middle enterprise ça va durer plus longtemps.

Ressentez vous un affolement pour l'e-business ou une relative sérennité ?
Tout dépend si vous regardez le B2B ou le B2C. En B to B, les projets avancent et les mesures de productivité sont raisonnables, c'est moins la panique. C'est la qualité du management qui fera la différence entre ceux qui vont réussir et les autres. En B to C, la problématique est différente: les entreprises sont dans un domaine très concurrentiel et doivent aller au plus rapide. Ce qui est certains c'est qu'aujourd'hui, une majorité d'entreprises n'est pas prête pour l'e-business.

Vous avez évoqué les ERP dont les éditeurs ne se portent pas bien dans leur ensemble, qu'en pensez vous ?
On sait bien qu'il y a eu un effet an 2000 pour les éditeurs d'ERP. Ils ont tous beaucoup souffert par rapport à leurs projections qui étaient sûrement trop hautes. Il y a encore un marché très important à couvrir et je pense que 2000 sera une bonne année pour eux. Mais il est clair que certains éditeurs ont eu une stratégie internet avant les autres et avaient anticipé les avantages d'être tout Internet. SAP a fait beaucoup d'annonces récemment et je crois que l'on peut compter sur eux, ils font ce qu'ils annoncent. Je pense que la stratégie Internet des éditeurs de progiciels de gestion intégrés devra être de ne pas essayer de tout faire, il y a tellement de sujets. On ne peux pas tout couvrir.

Où en êtes vous dans votre recrutement, avez-vous des problèmes pour recruter ?
Je ne veux pas être prétentieux mais nous n'avons jamais eu de mal à recruter. Cette année, notre plan d'embauche comprend 700 nouveaux arrivants dont 230 nouveaux diplômés. Nous sommes passés aux 35 heures depuis longtemps, nous nous sommes organisés pour le faire, nous avons revu nos processus pour nous adapter et nos collaborateurs en sont contents. Pour vous donner un ordre d'idée, notre taux de turnover est de 4%, soit 5 fois moins que le taux moyen dans cette profession.

La sécurité est-elle un élément important du développement de l'e-business en France ?
C'est un problème qui est mentionné mais qui n'est pas un frein majeur. De nombreuses technologies existent dès aujourd'hui pour garantir une confidentialité élevée. Je pense que la principale peur des entreprises aujourd'hui, c'est surtout de ne pas être prêtes !

Antoine Rostand, 36 ans, a été nommé en milieu d'année 99 au poste de Président d'EDS (Electronic Data Systems) France. Diplômé de l'Ecole Polytechnique (promotion 1982) et de l'INSEAD (MBA 89), Antoine Rostand figurait au nombre des dirigeants du cabinet de conseil en stratégie et management A.T.Kearney. Il a débuté sa carrière comme consultant en systèmes d'information au sein du cabinet Bossard avant de rejoindre, en 1986, l'entreprise Schlumberger Overseas. A sa sortie de l'INSEAD, Antoine Rostand a renoué avec le conseil de direction générale, successivement chez ICME puis chez A.T.Kearney, la division " High Value Consulting " d'EDS. Depuis 1996, il est chargé de missions de stratégie et de management pour le compte de sociétés du secteur de l'informatique et des nouvelles technologies.


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Responsable de rubrique : Alain Steinmann

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