OpenOffice.org:
vrais enjeux et idées fausses
Par Jean-Marie Gouarné (Genicorp)
Par JDNet
Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0301/030115_trib_gouarne.shtml
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Le sujet est à la mode depuis quelques
mois, et il ne se passe plus une semaine sans que la presse ne nous parle
des tentations alternatives qui se font jour dans un domaine qui, jusqu'à
présent et depuis une bonne décennie, est dominé
par un acteur quasi-unique : le logiciel bureautique.
Le seul fait qu'un tel sujet prête à controverse est en soi
significatif d'un état d'esprit sans équivalent sur d'autres
marchés. Même à l'époque de gloire du "Frigidaire"
et de la "Mobylette", personne ne s'étonnait de voir
un consommateur choisir une autre marque de réfrigérateur
ou de cyclomoteur.
Pourtant, le tableur et le traitement de textes sont des produits aussi
banals que la souris et le clavier. Leurs coûts de recherche et
développement sont amortis depuis des années. Au moins pour
la partie utile, car je ne parle pas des fonctionnalités qui n'intéressent
pas un utilisateur sur cent et dont la valeur économique est nulle
voire négative pour l'entreprise. Dans ces conditions, le vrai
sujet d'étonnement, cela devrait plutôt être cette
étrange auto-censure qui a longtemps empêché la plupart
de ceux qui font le marché, c'est-à-dire les administrations
et les grandes entreprises, de mettre les fournisseurs en concurrence
et de pratiquer au moins un semblant de calcul de retour sur investissement.
Sans épiloguer sur les causes profondes (plus sociologiques que
technologiques) de ce phénomène, tout se passe comme si
le secteur des outils bureautiques était devenu une sorte de sanctuaire
à l'écart de la concurrence, dans lequel l'économie
de marché aurait cessé de fonctionner.
Ce phénomène n'est pas sans rappeler une situation qui a
marqué les années 80. Souvenons-nous : c'était l'époque
où le mainframe, inséparable de son "système
propriétaire", était roi, et où les applications
les plus critiques des grandes entreprises étaient sous la coupe
d'un constructeur qui dominait tous les autres de plusieurs têtes.
A cette époque (déjà, oui !) un gouvernement américain
avait tenté une action judiciaire antimonopole et avait échoué.
C'était un temps où les rares consultants qui parlaient
d'Unix et de PC dans les cercles de l'informatique de gestion s'attiraient
les regards obliques des gens sérieux. Mais tout a une fin. L'environnement
a changé et les "solutions alternatives" sont devenues
de plus en plus crédibles. Alors, face à la "rébellion"
des utilisateurs, le constructeur dominant (appuyé par ses alliés
dans le monde du conseil et du service) a adopté, pour un temps,
le discours de tous les empires menacés : le discours de la peur.
Un discours dans lequel on ne cherche même plus à séduire,
et où pointe la menace. "Même si notre offre est trop
chère pour vous, nous vous tenons, car le changement vous coûterait
encore plus cher. Et puis, toutes ces nouvelles technologies demandent
des compétences très rares. Si vous échouez, personne
ne vous soutiendra. Réfléchissez, vous jouez votre carrière..."
Cette inquiétante litanie, il fallait être sourd pour ne
pas l'entendre dans les DSI, aux alentours de 1990. Elle a certainement
eu des effets retardateurs ponctuels, mais elle n'a pas arrêté
l'histoire.
Bien entendu, l'histoire ne se répète jamais. Mais il faudrait
être inconscient pour ne pas en tirer les leçons. Indiscutablement,
nous sommes au seuil d'une évolution majeure dans le monde de la
bureautique et, là encore, l'évolution est déclenchée
par un facteur mal contrôlé par les acteurs traditionnels,
qui est appelé à modifier en profondeur l'écosystème
du logiciel et qui ne peut que favoriser une nouvelle redistribution des
cartes.
La résistance au changement n'étant pas nécessairement,
de nos jours, une attitude prudente, il est urgent de dépasser
les idées reçues et le discours de la peur, pour tenter
(sans prétendre à l'objectivité car elle n'existe
pas dans ce domaine), d'évaluer les vrais risques et les vraies
opportunités de la bureautique "libre" et en particulier
d'OpenOffice (1). Et de commencer par poser correctement
les bonnes questions.
OpenOffice.org n'est pas Linux
Inévitablement, le mot Linux s'impose à l'esprit dès
qu'on parle de logiciel libre. Or, quand on parle de bureautique, il faut
éviter de mélanger les problèmes. La culture dominante
nous a habitués à considérer comme normal le fait
que le système d'exploitation, le système de fenêtrage
et la suite bureautique proviennent du même fournisseur. Par je
ne sais quel dérapage rhétorique, lorsqu'il est question
de remplacer Microsoft Office par OpenOffice, on se retrouve presque fatalement
embarqué dans la controverse Windows versus Linux. Or ce sont deux
sujets indépendants. Dans les grandes organisations, même
si on commence à rêver d'un futur poste de travail 100% open
source, personne n'envisage sérieusement, à court terme,
de lier le déploiement d'OpenOffice (ou de StarOffice) à
un changement global de plate-forme. Les discussions sur les coûts
que représenterait la migration de quelques milliers d'utilisateurs
bureautiques de Windows à Linux n'ont aucun rapport avec le coût
du remplacement d'un logiciel bureautique par un autre, et leur intérêt
immédiat est purement académique.
On peut même se demander si la confusion parfois entretenue entre
les deux sujets n'a pas pour seul but de faire jouer contre OpenOffice
les vieux poncifs hérités de la préhistoire de Linux
(installation compliquée, absence de détection automatique
du matériel, compétences rares, etc). Parce que, si on garde
Windows, il devient très difficile de dramatiser OpenOffice. Pour
le travail de tous les jours, c'est tellement le même look &
feel que Word ou Excel, que c'en est presque décevant !
Bien que les différentes implémentations d'OpenOffice 1.0.1
et de son équivalent commercial StarOffice 6.0 soient isofonctionnelles
sur toutes les plates-formes supportées (Win32, Linux 2.2 et suivants,
Solaris), c'est encore sur la plate-forme Microsoft qu'il est le plus
rapide et le mieux "fini". Oui, vous m'avez bien lu : aujourd'hui,
n'en déplaise aux inconditionnels du libre, OpenOffice marche mieux
sous Windows que sous Linux (2) ! Adopter OpenOffice
aujourd'hui, c'est tout au plus se réserver la possibilité
de passer un jour à Linux, mais sans aucune obligation de ce côté.
D'autre part, en termes de coûts de licence, Windows représente
un enjeu moins important qu'Office. Enfin, en-dehors de contraintes de
sécurité très particulières qui concernent
une infime minorité d'utilisateurs, et à moins de faire
preuve de parti pris idéologique, il n'y a aucune raison d'associer
la bureautique libre à une entreprise d'éradication systématique
de Microsoft.
Il est évidemment utile de signaler qu'OpenOffice a pour effet
d'alléger la dépendance de l'utilisateur envers la plate-forme
Windows. A condition de ne pas présenter comme une contrainte ce
qui n'est qu'un avantage potentiel.
Coût de la continuité, coût du changement
Le coût du changement est probablement aujourd'hui le principal
obstacle au remplacement d'un logiciel bureautique cher par un produit
moins luxueux ou même gratuit. L'énoncé du problème
ne se résume pas à une simple différence de prix
(même accablante). Avant de s'aventurer dans un projet de remplacement
général de Microsoft Office par un produit libre et/ou bon
marché, la question des coûts de déploiement et éventuellement
de formation et de reprise de l'existant doit être étudiée.
Mais elle doit l'être en tenant compte de tous les paramètres
et sans s'arrêter aux objections irraisonnées du "discours
de la peur".
D'abord, l'opposition entre changer et ne pas changer n'est pas aussi
claire qu'on pourrait le croire. Si on appliquait réellement la
logique de la prudence, on gèlerait purement et simplement les
changements de logiciel bureautique, et on conserverait pendant dix ans
les licences Microsoft. Avez-vous vraiment constaté un gain de
productivité majeur entre Word 95 (3) et Word
2000 ? Dans le cas contraire, pourquoi ne pas en rester à Office
95 ? Si le responsable des achats informatiques d'un grand groupe industriel
ou bancaire pouvait dire "Je bloque toute ma bureautique sous Office
95 jusqu'en 2005", il est clair que, dans ce cas, aucun argument
financier en faveur d'OpenOffice ne serait recevable à ses yeux.
Sachant quel fardeau représentent, pour les budgets informatiques,
les mises à jour de logiciels plus ou moins imposées par
les éditeurs sans avantage fonctionnel démontré,
une telle politique (si elle était praticable) ne manquerait pas
d'un certain bon sens.
Or c'est là que le bât blesse : pour un ensemble de raisons
(qui, comme toujours, ne sont ni essentiellement techniques ni essentiellement
financières), la réalité montre qu'il n'est pas possible,
à l'échelle d'un grand compte, de figer durablement les
logiciels bureautiques. Il y a même à ce sujet (et c'est
ce qui me dérange le plus dans notre profession) un double langage
: ceux qui allument les feux de détresse et insistent sur le coût
du changement quand on leur parle d'OpenOffice (et de logiciel libre en
général), se montrent souvent beaucoup moins conservateurs
lorsqu'il s'agit de changer pour adopter le dernier modèle de Microsoft.
"Ce n'est pas pareil", dit-on. Exact, ce n'est pas pareil, mais
changer en restant chez le même fournisseur, c'est quand même
un changement, et tout changement a un coût. L'installation physique
d'une nouvelle version de Microsoft Office sous Windows représente,
grosso modo, le même effort et la même charge que celle de
StarOffice/OpenOffice.
Les vrais surcoûts d'OpenOffice par rapport à une mise à
jour de Microsoft à Microsoft sont liés au degré
d'acceptation par les utilisateurs (et aux efforts de formation éventuellement
nécessaires pour certains) et, lorsque c'est nécessaire
(et ce n'est pas souvent nécessaire), à la migration des
documents existants. Ces surcoûts sont réels mais peuvent
varier de plusieurs ordres de grandeur selon les situations de départ
et selon les stratégies de migration choisies. De plus, le remplacement
d'un outil par un autre (qu'il s'agisse d'un changement de version ou
d'un changement de fournisseur) doit être l'occasion d'une démarche
de rationalisation de la bureautique d'entreprise et de chasse aux coûts
indirects liés aux pratiques existantes. Il n'est donc ni réaliste
ni honnête d'asséner des chiffres a priori. Comme pour tout
projet informatique de grande envergure, dès lors que des milliers
d'utilisateurs sont concernés, la décision de faire ou de
ne pas faire doit être précédée d'une étude
d'opportunité digne de ce nom.
Quoi qu'il en soit, lorsqu'on souhaite établir un vrai budget prévisionnel
comparatif entre OpenOffice et Microsoft Office, il faut intégrer
dans l'équation tous les coûts, et pas uniquement les coûts
indirects liés à l'adoption d'OpenOffice, et ceci dans la
durée d'un cycle normal de renouvellement (soit deux à trois
ans). Sans jamais oublier que la question n'est pas toujours de changer
ou de ne pas changer, mais souvent aussi de choisir entre un changement
décidé et un changement imposé.
Et puisqu'il est question de coûts indirects, il faut bien évidemment
tenir compte des coûts et des risques stratégiques, bien
plus considérables à long terme que les coûts de licence,
inhérents à une autre contrainte de la bureautique des années
90 : les formats propriétaires.
La bureautique XML : le vrai avantage d'OpenOffice
La question du prix d'achat des logiciels bureautiques n'est qu'un
avantage budgétaire à court terme pour OpenOffice ou StarOffice.
L'avantage stratégique est ailleurs. Le format natif d'enregistrement
des documents OpenOffice est un format XML (4) public
et documenté. Ce qui implique (enfin !) une garantie d'ouverture
durable du contenu. Toute application utilisant des outils de développement
intégrant les API XML publiques ou des langages de transformation
dédiés au XML (ex : XSLT) peut consulter ou modifier les
documents sans même utiliser le logiciel OpenOffice (5).
Quelle que soit la pérennité commerciale de l'éditeur
du logiciel bureautique, l'ouverture des formats de fichiers est la seule
véritable garantie de pérennité des contenus. Et
même si le format Microsoft Office était un standard de fait
(ce qui n'est même pas vraiment le cas puisque sa documentation
n'est ni publique ni contractuelle, et puisque l'éditeur se réserve
le droit de changer de format sans consultation publique préalable
à l'occasion d'un changement de version), rien ne vaut, pour les
années à venir, le premier format documentaire qui fasse
l'objet d'un consensus à peu près universel, à savoir
le XML.
Bien que leader historique de la technologie XML en général,
Microsoft semble n'adopter cette technologie que tardivement et comme
à regret dans l'univers bureautique. La suite Office comporte des
fonctionnalités
d'import-export XML, mais le XML n'est pas encore le format natif dans
lequel on peut enregistrer tout document sans aucune perte de contenu,
de structure ou de présentation (6).
Pour Microsoft, XML est un format d'échange et non un format de
stockage. Cette position s'explique très bien d'un point de vue
commercial. En effet, si les fichiers MS-Office étaient des fichiers
XML, les compétiteurs commerciaux (Corel, IBM, Sun) et le monde
du logiciel libre auraient tôt fait de délivrer des produits
compatibles à 100%, et la compatibilité n'est pas précisément
ce qui intéresse les éditeurs en position dominante. Une
telle justification n'est évidemment pas très satisfaisante
sur le plan technique.
Pour comprendre la logique des formats propriétaires, il faut revenir
une dizaine d'années en arrière, en un temps où le
traitement de textes et le tableur épuisaient les faibles ressources
des machines. En ce temps là, il fallait avoir recours aux algorithmes
les plus simples, les plus frustes possibles pour enregistrer ou charger
les documents dans des délais raisonnables. L'une des solutions
consistait par exemple à copier directement sur le disque les blocs
de mémoire physique contenant l'image du document en cours d'édition,
et inversement (7).
Aujourd'hui, cette logique appartient au passé. Les formats documentaires
privés n'ont plus de justification avouable. Aucun argument technique
sérieux ne vient étayer la théorie qui oppose formats
de stockage et formats d'échange. D'ailleurs, en pratique, les
documents bureautiques sont couramment échangés (par email,
partage de fichiers ou tout autre moyen) dans leur format de stockage
natif, qui est donc de facto un format d'échange. La distinction
entre format d'échange et format de stockage (qui se justifie pour
certaines structures de données) n'a aucun sens dans le monde des
contenus documentaires.
De nos jours, l'abandon des formats de fichiers bureautiques propriétaires
au profit de formats publics est devenu à la fois stratégiquement
nécessaire pour les utilisateurs et techniquement facile pour les
éditeurs. Cette fois, il ne s'agit pas d'une fonctionnalité-gadget
parmi d'autres, mais d'une réelle valeur ajoutée. La dynamique
qui se développe autour du XML va permettre d'en finir avec l'anarchie
documentaire et le cloisonnement technique et culturel qui isole la bureautique
du système d'information de l'entreprise. À long terme,
cet aspect d'OpenOffice est beaucoup plus important que les économies
immédiates sur les coûts de licence. Le capital documentaire
- si mal géré aujourd'hui - est le véritable enjeu
de la partie.
Le vrai prix du logiciel bureautique ?
L'avenir dira si Sun a choisi la bonne stratégie pour partir
à la conquête du poste de travail. Cette stratégie
ne manque pas d'originalité, puisque le constructeur semble vouloir
jouer sur deux terrains à la fois :
1. le terrain du logiciel libre et gratuit avec OpenOffice.org ;
2. le terrain commercial traditionnel, sur lequel StarOffice (qui, à
quelques détails cosmétiques près, est rigoureusement
le même produit qu'OpenOffice.org) est vendu dans des conditions
de nature à rassurer les utilisateurs voulant bénéficier
d'une garantie légale et d'un service après-vente assuré
par l'éditeur.
À long terme, la baisse des prix est une tendance historique lourde
pour tous les logiciels "de commodité". Il y a quelques
années, dans des conditions plutôt conflictuelles, Microsoft
a imposé la gratuité du navigateur web. Tôt ou tard,
dans un an, trois ans, cinq ans peut-être, la compétition
imposera la gratuité des suites bureautiques. Juste retour des
choses, ironiseront certains. En tout cas, d'accord ou pas d'accord, tous
les acteurs concernés devront s'adapter à cette évolution
ou disparaître, même si Microsoft n'est pas Netscape. Le gel
des lois de la concurrence n'est éternel sur aucun marché
et, en définitive, les utilisateurs ne restent captifs que tant
qu'ils le veulent bien. Tout ce que nous pouvons souhaiter, c'est que
la firme de Redmond réagisse par des innovations constructives,
plutôt que par des manoeuvres de dissuasion, et permette ainsi à
tout le monde d'économiser du temps et de l'énergie. C'est
un de mes voeux pour cette nouvelle année.
1
On devrait théoriquement écrire "OpenOffice.org"
et non "OpenOffice" car la seconde dénomination est un
nom de marque qui n'a rien à voir avec notre sujet.
2 L'implémentation Win32 est sensiblement
plus rapide, et mieux intégrée à l'environnement
Windows. Sous Linux, OpenOffice ne "connaît" pas l'environnement,
et se contente de cohabiter sans interagir avec les applications KDE ou
GNOME. La conversion en PDF est la seule fonction disponible nativement
sous Linux et qui, sous Windows, nécessite une installation complémentaire
(ceci parce que toute distribution Linux possède un générateur
de PDF alors que cette fonction, sous Windows, n'est pas fournie en standard
et nécessite un logiciel spécifique, libre ou commercial).
3 Je cite ce millésime parce que l'année
1995 est probablement celle où le logiciel bureautique a atteint,
en termes de fonctionnalités professionnellement utiles, un palier
au-delà duquel son efficacité productive n'a progressé
que de manière insignifiante.
4 Notons que OpenOffice.org n'est pas le seul logiciel
bureautique ayant opté pour le XML. Ce format est également,
depuis la version 1.2, celui de KOffice (la suite bureautique libre associée
au bureau KDE, livrée avec la plupart des distributions Linux).
Mais OpenOffice est aujourd'hui le seul produit "libre" considéré
comme une alternative sérieuse à Microsoft Office.
5 Par exemple, GENICORP a développé
une API basée sur des méthodes XPath, et qui permet de développer
rapidement en Perl (sous Windows ou Unix) des scripts destinés
à remplacer les macros bureautiques traditionnelles, indépendantes
des changements de version du logiciel bureautique, en récoltant
au passage des gains d'exploitation, de performances et de sécurité
significatifs, puisque ces scripts peuvent s'exécuter sur les serveurs
de fichiers et pas nécessairement sur les postes de travail.
6 Le XML natif viendra, Microsoft l' a annoncé.
Quand et dans quelles conditions ? A ma connaissance, la spécification
stabilisée et détaillée du XML Microsoft Office n'est
pas publiée à ce jour (alors que celle d'OpenOffice.org
l'a été longtemps avant la sortie du logiciel). Espérons
que les surprises seront bonnes d'ici un an ou deux...
7 Solution on ne peut plus simple, mais parfois dangereuse.
En effet, les blocs physiques en mémoire contiennent occasionnellement
des traces de documents anciennement édités, ou d'autres
applications. Ainsi, de manière imprévisible et aléatoire,
dans un fichier bureautique physique en format propriétaire, il
n'est pas impossible de découvrir, au delà des zones occupées
par le document (i.e. le fichier "logique"), un extrait de carnet
d'adresse, un numéro de carte bancaire, le texte d'un message confidentiel,
et autres informations "sympathiques" qu'un hacker expérimenté
n'aurait aucun mal à exhumer.
Tribune publiée par Rédaction le 15/01/2003
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