Les multiples vies de l'intranet de la CNAM
Par JDNet Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0310/031027_cnam.shtml
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Lundi 27 octobre 2003

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C'est en 1994 que la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM) déploie la première version de son intranet. Disponible alors en mode vidéotexte, par le biais de terminaux Minitel, il donne accès à une base de documents réglementaires (circulaires, modèles de lettres, etc.). "Il s'agissait de fournir un service de consultation à notre réseau, les caisses primaires et régionales d'assurance maladie principalement", commente t-on à la CNAM. Au centre de cette plate-forme : le module de recherche de l'éditeur français Auracom, qui gère les requêtes des utilisateurs.

En 1996, la CNAM décide de migrer son intranet vers un environnement Web. Elle opte alors pour une architecture combinant un système d'exploitation UNIX (HP UX) à un serveur HTTP (Netscape). La technologie Auracom (en version CGI) est conservée comme outil de recherche de référence. Cette deuxième étape est l'occasion d'étendre le service à d'autres contenus, en provenance du centre de documentation et du département informatique notamment. En vue de gérer la montée en charge des consultations, la solution est dupliquée sur quatre serveurs miroirs répartis géographiquement.

Une migration vers un socle Open Source
En 2002, la CNAM amorce un projet de migration vers une plate-forme Linux couplant le serveur Web Apache à la base mySQL. Une initiative qui entre dans une stratégie globale de la caisse en faveur des technologies Open Source. "Nous en avons profité pour déployer un processus de contribution temps réel (Workflow) en remplacement du dispositif de mise à jour différé, en mode batch (ou traitement par lots), qui était exploité jusqu'alors par les différentes directions", ajoute Fabrice Corini, chef de projet à la CNAM.

Prise en charge en interne, la mise en oeuvre de ce nouveau socle a nécessité au total 450 jours/homme - dont 280 dédiés aux travaux de développement. "Un tel chantier implique une formalisation claire des spécifications techniques et fonctionnelles en amont de tout déploiement, et ceci en accord avec le bureau d'étude [ou département de Recherche & Développement]", commente le responsable.

L'outil de recherche d'Auracom demeure
Au sein de cette nouvelle version, le moteur d'Auracom demeure une brique de premier plan : il permet notamment d'indexer les contenus volumineux (ouvrage au format PDF, etc.) nécessitant la saisie de meta-données (titre, date, etc.). "Nous avons étudié plusieurs alternatives Open Source à Auraweb, dont mnoGoSearch. Cependant, aucune ne nous a vraiment convaincus, reconnaît Fabrice Corini. Les performances observées étaient en deçà de celles d'Auracom, en matière de synonymie et de recherche multicritères en particulier."

Pour le reste - les contenus HTML entrés par le biais du workflow notamment -, l'équipe de projet choisit de mettre en oeuvre un mécanisme de requêtage par rubrique adossé directement à la base mySQL.

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Une nouvelle migration en perspective
Pour l'heure, la CNAM évalue la possibilité de réaliser une nouvelle migration. La technologie étudiée ? Il s'agit d'une plate-forme Oracle qui associerait le serveur d'applications (Oracle9i AS), la solution de portail (Oracle Portal) et le moteur de recherche (Oracle Ultra Search) de l'éditeur du même nom. Un ensemble qui permettrait d'homogénéiser les technologies de l'environnement. "Mais également de déployer plus facilement des mécanismes de recherches transversales", complète Fabrice Corini.

Revers de la médaille : un tel chantier impliquerait pour la CNAM de se lancer dans des développements spécifiques "importants" (programmation de portlets, etc.)... et de se familiariser avec une autre technologie : J2EE (Java 2 Enterprise Edition).

[Antoine Crochet-Damais, JDNet]



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