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Le réseau téléphonique de France Telecom embourbé par la voix sur IP
Dans la soirée de samedi, le réseau de l'opérateur historique subit des ralentissements inopinés. Le problème résolu, une enquête interne pointe un élément de l'infrastructure voix sur IP comme l'origine du dysfonctionnement.  (04/11/2004)
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Le week-end de la Toussaint fut long pour les ingénieurs de France Télécom. Victimes dans la soirée de samedi d'un ralentissement général du réseau téléphonique commuté (RTC), lequel achemine traditionnellement la majorité des communications nationales du territoire, ils ne sont parvenus à résoudre le problème que 27 heures plus tard.

C'est aux alentours de 18 heures que le staff technique s'aperçoit d'une défaillance qui conduit certains types de commutateurs à ne pas établir des communications. Une défaillance qui surgit de façon ponctuelle et non localisée, un fait sans précédent. "D'habitude, les pannes les plus courantes sont localisées et causées par des évènements imprévisibles comme les pannes électriques ou les dégâts des eaux", explique un porte parole de l'opérateur national.

Pour rétablir un meilleur niveau de service, les techniciens commencent par réinitialiser les commutateurs, une procédure qui vise à vider leur mémoire tampon surchargée. "Cette solution n'était pas pérenne car la mémoire des commutateurs se remplissaient à nouveau", analyse-t-on chez France Telecom. Un correctif logiciel est alors mis au point et appliqué en priorité auprès des appareils touchés par la panne.

"Nous disposons de 600 commutateurs divisés en deux types dont 288 étaient susceptibles d'être affectés par la panne. Sur les 288, 26 ont connus des problèmes et jamais plus de dix en même temps.", affirme le porte parole. Les patchs sont appliqués préventivement à l'ensemble des 288 machines, le dernier ayant été installé dimanche à 21h15, annonçant ainsi le retour à la normale du réseau.

En cause, une passerelle voix sur IP à Reims

Thierry Breton, président du groupe, demande alors le résultat d'une enquête approfondie sur les causes de ce ralentissement. Le résultat parvenu hier sur son bureau met en cause une passerelle de voix sur IP à Reims. "Cet équipement achemine la voix sur IP vers le réseau RTC partout en France", souligne-t-on chez France Telecom. Lors d'une communication, la passerelle VoIP échange deux messages de signalisation avec le commutateur, le premier avant, le deuxième après.

"Or certains appels de certains types avaient une signalisation erronée. Typiquement, le signal d'un appel national qui doit être précédé de 33 générait un zéro supplémentaire, devenant 033.", indique le porte parole. Dès lors, les appels nationaux ressemblent à des appels internationaux, brouillant le fonctionnement standard des commutateurs habitués à ne traiter que les appels du territoire.

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Les appareils choisissent alors de stocker temporairement les numéros injoignables dans leurs mémoires tampons, une procédure qui les conduit à s'auto-saturer. Comme ils incluent des protections contre ce genre de phénomènes, les commutateurs enclenchent un ralentissement du trafic, favorisant les émissions d'appels aux réceptions d'appels.

Comme il est impossible de connaître les personnes directement touchées, France Télécom a choisi d'offrir les communications nationales à partir de postes fixes passées entre samedi 16h et dimanche 21h.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions
 
 
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