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Patrick
Chassany (Ziki) : "Le risque d'investissement
est beaucoup moins élevé qu'auparavant" |
Les sites
Web médias et marchands traditionnels devraient intégrer des services de publication
dynamique ou de réseau social. Au point de constituer des avantages concurrentiels
? (29/05/2006) |
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Patrick Chassany, né en 1968, a fondé
et dirigé la société de fabrication de
PC Black & White de 1990 à 1995. Jusqu'en 1998, il
fonde et dirige Pacha Communication, agence de communication
spécialisée dans la micro-informatique. De 1999
à 2005, il créé et dirige Amen, société
d'hébergement
de sites Web puis lance Fotolia en 2005, et Ziki, service d'agrégation
de contenus et de mise en relation, en début d'année
2006.
JDN
Solutions. En quoi le Web 2.0 contribue t'il à placer l'utilisateur au cur du
service ?
Patrick
Chassany. Le principe du Web 2.0 est fondé sur une relation bi-directionnelle
entre un service et l'individu où ce dernier est à la fois amené à consommer de
l'information et à en publier autant voire davantage. Nous entrons ainsi
dans une culture de la participation où chacun devient acteur du service
qu'il utilise pour un meilleur partage d'informations, quel qu'en soit la nature.
Le concept de Ziki s'inscrit dans ce cadre en fournissant un espace de
publication et d'agrégation de contenus qui ne soit pas seulement destiné à une
utilisation personnelle - comme les services de bureau virtuel en ligne tels que
Live.com ou encore Netvibes. Ziki se présente en effet comme une plate-forme
d'agrégation de contenus ouverte à tous et dans laquelle chaque individu apporte
ses contributions et contenus.
Parmi les fonctionnalités,
un moteur de recherche de profils dynamique et la description à l'aide d'un tag
de son identité numérique. La partie réseau social n'a pas été oubliée avec des mécanismes de mise en relation entre internautes.
Le Web 2.0 constitue-t-il un tremplin pour
l'innovation ?
Ce qui caractérise le Web 2.0, c'est avant
tout l'accès à des services en ligne pour des applications qui se faisaient traditionnellement
sur le poste de travail, à l'image des traditionnels outils bureautiques.
C'est aussi la possibilité donnée à l'utilisateur d'accéder de n'importe
quel endroit à ses informations personnelles, messagerie au départ, et
applications collaboratives aujourd'hui.
L'abonnement aux flux RSS apporte également un vrai confort
d'utilisation qui traduit également cette évolution vers un
Web plus dynamique et interactif, tout comme la fonctionnalité
de plus en plus répandue de tag qui apporte plus de souplesse,
par le recours à des mots
clés, autrement plus intuitifs qu'une navigation au sein
d'une arborescence
de dossiers et de sous-dossiers.
A l'image de Ziki, un service Web 2.0 devrait
également permettre à l'utilisateur de s'affranchir de l'environnement
propriétaire d'une plate-forme de collaboration.
"L'utilisateur
souhaite accéder à ses données en situation de totale mobilité" |
Le Web 2.0 apporte également une rupture singulière par rapport aux outils
traditionnels de collaboration tels que les CMS
(NDLR : Content Management System)
avec les weblogs et les wikis qui font naturellement partie
de l'univers du Web 2.0. Autre point caractéristique, le mode
de financement dual qui repose en grande partie par la présence
de liens publicitaires et sponsorisés ou bien sur un accès payant
pour des fonctionnalités plus évoluées.
Pour assurer
la réussite d'un service en ligne Web 2.0, il est nécessaire que l'utilisateur
lui accorde sa confiance. De la même manière que l'on voit évoluer les sites Web
d'un mode statique vers un autre, dynamique, le comportement de l'utilisateur
évolue et souhaite désormais accéder en situation de mobilité totale à
ses informations. L'hébergement des données critiques peut toutefois demeurer
un frein dans le développement des services Web 2.0.
Qu'apporte
le Web 2.0 en matière de communication et de marketing ?
Le Web 2.0 apporte à l'internaute le choix de consommer et de publier de l'information
de la façon qu'il souhaite, sans être contraint de recourir à une plate-forme
ou à un service spécifique. La prochaine étape dans le développement du modèle
économique des services Web 2.0 pourra être l'adossement des services de réseau
social et de gestion de l'identité numérique à des sites de commerce en ligne.
De même, on peut également s'attendre à voir apparaître au sein des
sites médias des espaces de publication de contenus pour les internautes avec
des fonctionnalités de gestion des commentaires. L'internaute montre de plus en
plus son désir de participer, de s'investir et de faire partager ses opinions.
L'intégration de fonctionnalités Web 2.0 dans les sites Web traditionnels et statiques
pourraient alors servir d'avantages concurrentiels.
Ces sites devront s'adapter
au risque de se voir supplanter par d'autres qui intégreront des fonctionnalités
d'agrégation et de publication d'informations plus rapidement. L'une des avancées
du Web 2.0 marque également la mise à disposition et la réutilisation des
interfaces de programmation de services en ligne existants, comme c'est le cas
de Google qui en propose de toutes sortes.
Ce qui est intéressant dans
ce modèle économique, c'est qu'avec le Web 2.0, le facteur de risque est moindre
car le ticket d'entrée est beaucoup moins élevé qu'à
l'époque de "l'avant-bulle" Internet. Aujourd'hui, tout peut
démarrer rapidement, autour d'une micro équipe et d'infrastructures réduites.
A l'inverse de l'ancien modèle économique des premiers sites Web, il faut
d'abord rechercher à fédérer des communautés d'utilisateurs autour d'un service
commun et non pas porter à bout de bras un service par des investissements
publicitaires démesurés. Les élus sont, certes, nombreux, mais une étape de concentration
semble inévitable.
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