ENQUETE Avec Emploi Center 
Miser sur le moyen terme et savoir argumenter ses refus
Malgré la pression des clients et les impératifs de facturation des SSII, certains consultants parviennent à tirer leur épingle du jeu. D'autres continuent de pâtir du manque de considération de leur employeur ou de leur propre passivité.  (10/03/2006)
  Enquête
 Retour au sommaire
Evoluer en SSII, en y faisant carrière ou en diversifiant ses expériences auprès de plusieurs acteurs, répond à un certain nombre de règles. Dans ce contexte, comment se positionner sur les bons projets, ceux qui assurent la meilleure "visibilité" ?

Et comment anticiper les missions les plus valorisantes et les plus porteuses pour son projet professionnel, tout en gardant à l'esprit que les clients - et par là même la SSII - ont leurs propres contraintes ? Des contraintes liées, côté client, à la stabilité des consultants en place mais aussi, côté SSII, à l'impérieuse nécessité de la "facturation".

La première des réponses à toutes ces questions est de ne pas miser sur le court terme. "J'ai recherché la polyvalence, en tant que développeur, expert technique puis manageur", témoigne Aurélien Deleusière, ingénieur d'affaires au sein de Degetel qui a passé quatre ans sur un projet stratégique pour HP, client de la SSII (lire son interview).

"J'ai évolué au travers des projets, en tenant compte de toutes les contraintes inhérentes à la société et aux clients, mais aussi dans l'optique de me faire une carrière", note de son côté Guy Jérusalmi, senior Partner chez CSC, qui collabore avec la SSII depuis 15 ans (lire son interview).

Pour Raphaël Semeteys, architecte technique chez Atos Origin, la carte du moyen terme s'est également révélée gagnante. "Au début, j'ai pris toutes les missions puis, avec l'expertise, j'ai pu être plus sélectif. Après plusieurs années passées au département architecture technique, j'ai appris qu'un département consacré à l'Open Source se créait. Comme j'ai toujours été "transverse" et que l'Open Source l'est également, je me suis positionné sur un projet Java / Open Source qui m'a ensuite permis d'intégrer ce département".

Choisir ses projets - ce qui signifie savoir en refuser - est un exercice délicat
Cela étant, choisir ses projets - ce qui signifie savoir en refuser - est un exercice délicat. "Les ingénieurs d'affaires proposent des missions. Si l'une d'entre elles n'est pas dans mes cordes, je la refuse, en argumentant, en justifiant mon choix, en expliquant que cela risque de ne pas passer au niveau du client. Quand on prend des architectes, on demande des gens expérimentés : il vaut mieux refuser une mission que de se griller, dans l'intérêt de l'entreprise", explique Jovan Garic, consultant senior chez Net2S.

Un choix et une argumentation que défend également Lionel Neveux, consultant chez Attitudes - Talent'Up : "Les consultants ne doivent pas prendre tout ce qui passe car, au sein des plus grosses SSII et des clients finaux, cela ne présente aucun intérêt" (lire son interview).

Néanmoins, dans nombre de SSII, la possibilité de choisir leurs projets n'est pas forcément laissée aux consultants qui découvrent parfois que la durée initiale du projet qu'on leur a vendue n'est pas conforme à la réalité. C'est le cas d'Anne, consultante dans une des plus grandes SSII présentes en France.

Après un parcours professionnel dans le secteur comptabilité / gestion, elle a rejoint cette SSII pour une première mission de 18 mois, réalisée auprès d'un des géants français de la grande distribution. Elle a ensuite enchaîné sur une deuxième mission, auprès d'un grand constructeur automobile français, où la durée annoncée au début s'est allongée au fil du temps.

"En mission, il n'y a pas de contact avec les RH et on est loin de son employeur, sans même un accès à l'intranet"
(Anne)
"Cela fait deux ans et demi que je suis sur cette deuxième mission, en assistance à maîtrise d'œuvre. Je n'ai pas eu une grande latitude pour refuser, le discours de ma hiérarchie étant à l'époque "tu as toutes les compétences pour que ce projet réussisse"... J'ai cependant rapidement pris les devants, exprimant oralement puis par écrit mes souhaits. J'ai aussi demandé une mutation interne et j'ai répété ma volonté de changer lors de mon entretien annuel...", constate, quelque peu dépitée, Anne.

  Enquête
 Retour au sommaire
"Quand on est en mission, on est coincé, quelle que soit la durée, on ne peut pas en sortir, malgré la durée et le contenu annoncés au début. Au bout de quatre ans de SSII, je considère que les choses n'avancent pas vite, compte tenu de la durée des missions. En mission, il n'y a pas de contact avec les ressources humaines et on est loin de son employeur, sans même un accès à l'intranet... Les occasions sont rares de se créer un réseau interne, et ce n'est pas la présentation des résultats, une fois par an, qui le permet", conclut la consultante.

 
 
Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions
 
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Emploi Voir un exemple
Solutions Voir un exemple
Management Voir un exemple
Rechercher dans les offres Emploi Stage
L'entreprise à l'affiche
   Dernières offres Toutes les offres 
    Responsable du site publicsenat.fr (CDD de 6 mois) H/ F - Chaine Parlementaire Public Sénat
    RESPONSABLE MAINTENANCE H/F - Page Personnel
    RESPONSABLE PÔLE ANALYSE H/F - Michael Page International
    DIRECTEUR(TRICE) DE RESTAURANT H/F - Michael Page International
    RESPONSABLE DES VENTES H/F - Michael Page International
Candidat Offres par mail | Son compte | Déposer son CV
Recruteur Publier une offre | Consulter les CV | Annoncer