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Nicolas Woirhaye
Directeur du pôle Veille et enquêtes
Lexsi
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Prévenir et détecter les fuites d'informations nécessite une mise en oeuvre sur trois axes.
Le premier est le contrôle des flux d'informations sortants comme le filtrage des clients de messagerie instantanée - ou une fuite d'information stratégique peut se faire progressivement, sur plusieurs jours, et sans que le salarié diffusant ces informations internes n'imagine que l'interlocuteur en fera usage - ou les droits d'accès aux webmails par exemple.
Le second axe est la qualification des documents dans l'entreprise selon une dichotomie simple - public, restreint à l'entreprise, confidentiel, strictement confidentiel, strictement personnel - avec un système de droits au niveau de l'annuaire d'entreprise, les documents confidentiels ne pouvant être manipulés - lus, annotés, stockés, envoyés sur la messagerie - que par les personnes disposant des droits adéquats.
Le troisième axe est bien sûr la surveillance des contenus publics, comme Internet, afin de s'assurer qu'une information confidentielle ne se retrouve pas sur un forum, un newsgroup ou un blog. C'est une mise en oeuvre assez lourde qui nécessite de définir en amont un référentiel d'informations publiques - documents comptables, liste des clients, détails des prestations - puis d'analyser tous les documents publics.
Mais l'automatisation a ses limites dès lors qu'une information peut être distillée de manière informelle - anticipation d'une fusion ou d'une restructuration - ou parfois complètement fortuitement, par exemple quand un administrateur réseau qui discute de la configuration de sa base de données.
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