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Libre : de la GPL à la BSD

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Qui dit logiciel libre ne dit pas forcément défaut de droit d'auteur. C'est la raison pour laquelle des licences ont également vu le jour dans ce domaine particulier de l'édition de logiciels (rappelons toutefois qu'une licence n'est de toute façon jamais un droit d'auteur, mais un droit de propriété).

Bien sûr, les droits d'auteur sont limités dans le temps : hors cas particuliers, ils courent jusqu'au décès de l'auteur et sont transmis pour une durée de 70 ans à ses ayants droit (70 ans après la création si les droits appartiennent à une personne morale). Autant dire qu'aucun logiciel n'est encore tombé dans le domaine public.

Attention aussi à l'amalgame "libre" et "gratuit" (en anglais, free dans les deux cas) : un logiciel libre n'est pas forcément gratuit. Pour être libre, le logiciel doit répondre à quatre libertés fondamentales, notamment défendues par la FSF (Free Software Foundation) et le projet Debian : la liberté d'exécuter le programme, d'en étudier le fonctionnement, d'en redistribuer des copies et de l'améliorer tout en publiant ces améliorations.

De nombreuses licences libres existent mais deux grands courants peuvent être dégagés. Le plus connu est sans conteste représenté par la GNU Foundation et sa licence GPL (celle du noyau Linux et de bien d'autres logiciels libres). Prenant le contre-pied du copyright (droit d'auteur anglo-saxon), les licences du projet GNU ont imaginé l'idée d'un copyleft.

Il concrétise les quatre libertés fondamentales accordées aux utilisateurs par les créateurs du logiciel. Qu'il entérine par un effet contagieux, ce qui signifie que le logiciel sous licence GPL (ou toute version modifiée ou étendue) ne pourra être redistribuée qu'en respectant le copyleft. Autrement dit, la licence GPL empêche, par exemple, l'intégration du logiciel sous licence propriétaire (ou fermée).

C'est l'une des raisons pour lesquelles un second courant, beaucoup plus libertaire, a vu le jour dans le monde du libre : les licences du type BSD (Berkeley software distribution). Nées sous l'impulsion d'un groupe de programmeurs de l'Université de Berkeley, également utilisées par l'Apache Software Foundation, elles n'impliquent généralement que le citation des auteurs d'origine et n'imposent pas la "contagion du libre". Un logiciel sous licence BSD peut donc être publié sous licence GPL mais l'inverse n'est donc pas possible.

Comme pour le cas des licences propriétaires, les licences libres se sont elles aussi multipliées. Il n'est donc pas toujours évident de s'y retrouver. La GPL et la LGPL (Lesser General Public License), moins restrictive en termes de copyleft, restent de loin les plus répandues.

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