IL Y A 5 ANS
20/11/2007
Il y a 5 ans : Philips et Sony rachetaient Intertrust
En mai 2002, Sony avait porté son dévolu sur Intertrust en achetant le droit de jouir de ses produits - et d'une partie de ses licences passées, présentes, et à venir. Le groupe renouvelait sa confiance dans la société en rachetant l'éditeur avec Philips. Sony s'épargnait au passage le devoir de s'acquitter du paiement des licences. Objectif affiché par le géant : intégrer les solutions Intertrust à sa gamme de produits grand public - ordinateurs, matériels sonores fixes ou portables, appareils vidéo, etc. et ainsi pouvoir diffuser de façon sécurisée ses contenus sur Internet - et sur support physique - sans verser le moindre centime. Pour Sony comme pour Philips, le calcul de rentabilité ne s'arrêtait pas là. La gestion des droits numériques (DRM) était un marché prometteur. Intertrust détenait dans ce domaine 26 brevets importants, et un savoir faire que seule une petite poignée d'entreprises avait su acquérir. Pour l'éditeur de solutions de DRM, la transaction était une véritable aubaine. Intertrust était empêtré dans des difficultés économiques qui l'avaient conduit à licencier 70 % de ses employés. Il était également engagé dans une coûteuse procédure judiciaire avec Microsoft, qui l'accusait d'avoir utilisé des brevets sans son accord. Intertrust avait donc besoin d'un soutien financier fort. En vendant la société à deux géants des médias, les fondateurs gagnaient d'ailleurs sur tous les tableaux : Philips et Sony pouvaient donner un nouvel essor à leurs offres de protection des uvres grand public. La dimension d'Intertrust changeait considérablement, et son offre pouvait rapidement concurrencer celle des deux grands leaders du marché de la DRM grand public : Macromedia et Microsoft.
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