Publiée sur Journal
du Net Solutions le 14 novembre 2001.
Optimiser la gestion des voyages de son personnel
et gagner en visibilité budgétaire. C'est pour
atteindre ces deux deux objectifs, qu'Airbus s'est
lancé dans un projet de plate-forme interne de
réservation. Forcément intégrée aux systèmes du
constructeur, la solution choisie devait pouvoir
être disponible en environnement Web tout en couvrant
l'ensemble de la chaîne des ordres de missions:
depuis l'accès à un service de réservation des
vols et des chambres d'hôtels, en passant par
le traitement des notes de frais et la reprise
des données relatives à la facturation dans un
système de gestion tiers. Bref, une plate-forme
globale destinée à la gestion de plusieurs milliers
de déplacements annuels, d'abord pour les salariés
du siège de la société à Toulouse puis pour ceux
de diverses implantations à l'étranger.
Le choix de SAP Travel
Business Management
Responsable de la maîtrise d'uvre du projet,
le prestataire de services SQLI commence par réaliser
une étude comparative des logiciels spécifiques
et produits packagés disponibles sur le marché
- KDS, de Captura, d'Oracle ou encore de Sabre.
"La solution devait d'une part répondre aux standards
choisis par notre direction informatique, et d'autre
part être prête à l'emploi tout en étant suffisamment
souple pour pouvoir s'adapter aux spécificités
de l'ensemble des implantations européennes d'Airbus",
souligne Bernard Pain, responsable de la logistique
et des services de la société. Finalement, le
constructeur opte pour Travel Business Management:
un module de SAP comprenant une connexion au système
de réservation centralisé (GDS) d'Amadeus. Quant
au choix de ce GDS, le chef de projet le justifie
par le positionnement européen du fournisseur,
ainsi que par sa capacité à traiter certains services
de vols privés. "Sans compter plusieurs fonctions
originales, tel que l'affichage des correspondances",
souligne Bernard Pain.
Le développement de la première application pilote
aura demandé cinq mois (de février à juin 2000).
En tant que premier fournisseur de services pour
le projet, SQLI est chargé de coordonner les consultants
chez SAP et Amadeus.
ITS comme interpréteur
Web
Installé sur un serveur IBM, le cur du programme
tourne sous le système d'exploitation AIX. Afin
de distribuer le service applicatif aux salariés,
un interpréteur ITS (Internet Transaction Server)
s'appuyant sur une architecture Windows NT se
charge de traduire les transactions afin de les
rendre accessibles au format Web via un serveur
Microsoft IIS. "En amont, la solution se synchronise
avec les outils de sécurisation des accès à l'intranet
d'Airbus", souligne Pierre-Olivier Bessol, directeur
de projet chez SQLI. A savoir, une plate-forme
combinant service de SSO (identifiant unique sécurisé),
annuaire Ldap et infrastructure à clefs publiques.
Via Amadeus, Travel Business Management dialogue
avec Havas Voyages American Express. "L'agence
de voyages nous permet de concaténer le processus
de réservation en un seul point de remise", précise
le porte-parole d'Airbus. En bout de chaîne, les
données de facturation sont récupérées par un
module comptable (SAP Fi/CO en l'occurence).
Afin d'intégrer ces différentes briques, SQLI
s'est appuyé en grande partie sur des développements
spécifiques et sur une interface de programmation
assurant la connexion de Travel Business Management
à la plate-forme d'Amadeus.
La nécessité d'un retour
sur investissement rapide
Actuellement en cours de déploiement sur le site
toulousain d'Airbus (près de 3000 utilisateurs à
terme), la solution de réservation devrait prochainement
être étendue aux implantations allemande et espagnole
de la société. Une étape qui demande préalablement
de valider certains pré-requis techniques et fonctionnels.
Pour l'heure, le projet vise à atteindre son retour
sur investissement d'ici un an. Outre la disparition
des budgets concernant les logiciels utilisés précédemment,
le constructeur compte également effectuer des économies
sur les heures de secrétariat et les frais d'agences.
En savoir plus sur l'optimum
du 27 mars 2003.
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