Lancé dès 2000, cet ambitieux projet
d'e-procurement, mené avec pragmatisme et vigilance,
révèle déjà des premiers gains : application d'accords-cadres
sur l'ensemble du groupe, économie de 4 à 5% sur
les achats, réduction des délais d'approvisionnement.
Quatrième groupe mondial de production et de
transformation d'aluminium, avec l'une des techniques
d'électrolyse les plus performantes au monde,
numéro 3 de l'emballage de spécialités à forte
valeur ajoutée, Pechiney (11 milliards d'euros
de CA, 34.500 collaborateurs et 334 sites industriels
dans 51 pays) a choisi SAP EBP pour la nouvelle
étape de rationalisation de ses achats et approvisionnements.
Lancé dès 2000, son ambitieux projet d'e-procurement,
mené avec pragmatisme et vigilance, révèle déjà
des premiers gains : application d'accords-cadres
sur l'ensemble du groupe, économie de 4 à 5% sur
les achats, réduction des délais d'approvisionnement.
" Pour comprendre la genèse du projet d'e-procurement
de Pechiney, il faut remonter sept ans en arrière
", indique Jean-Pascal de Casanove, chef de projet
maîtrise d'ouvrage pour la division achats du
groupe. Flash-back : en 1995, Pechiney fait le
choix de l'ERP SAP R/3 pour développer une couche
commune de gestion des flux financiers au sein
du groupe. Deux ans plus tard, Pechiney déploie
plus largement l'ERP, et notamment, harmonise
et rationalise ses processus transactionnels d'achats
et d'approvisionnements (tout en différentiant
bien la partie sourcing de la partie approvisionnement
physique) avec la mise en uvre des modules MM
(Achats/Approvisionnements et Stocks) et PP (Production).
Un an plus tard, en 1998, la mise en place d'un
outil décisionnel vient couronner le tout, en
offrant au groupe la possibilité de remonter et
de consolider les informations concernant les
achats (commandes et dépenses externes) de ses
120 sites européens.
" Après une première étape d'harmonisation des
données, puis une deuxième de consolidation (système
décisionnel) nous permettant de mieux les analyser,
la troisième étape, logique, consistait à tirer
pleinement parti de cette connaissance, pour développer
des accords cadres au niveau groupe, et automatiser,
via des catalogues en ligne reflétant ces accords,
tous les achats et approvisionnements qui pouvaient
l'être ", explique Jean-Luc Capdevielle, chef
de projet maîtrise d'uvre du programme e-procurement.
Avec l'assistance d'Accenture, Pechiney élabore
alors un business model pour cerner ses besoins
et les bénéfices du projet, puis équilibrer raisonnablement
coûts du projet et gains, en cherchant notamment
à réduire les coûts de déploiement. La décision
est alors prise de limiter le périmètre aux achats
d'exploitation " cataloguables " (majoritairement
liés à la maintenance des équipements industriels),
hors matière première, énergie et transport, pour
les onze sites européens du secteur aluminium,
dont deux sites pilote (l'un de type siège et
l'autre industriel).
Baptisé Jumpi (Joint Unify Material Procurement
via Internet), le projet de mise en uvre de SAP
EBP démarre en septembre 2001. Cinq mois plus
tard, alors que six mois étaient inscrits au planning,
les deux sites pilotes sont opérationnels, avec
dix catalogues en ligne fournis par Quadrem, et
le transfert de compétence entre les consultants
d'Accenture et l'équipe interne terminé. Les douze
membres de cette dernière peuvent donc, dès le
début 2002, au terme d'un audit positif de la
solution Jumpi, poursuivre seuls le déploiement
sur treize autres sites, soit intégré avec SAP
R/3 (pour les onze sites qui le possèdent), soit
en " stand-alone ". Le budget, qui tient compte
des coûts locaux, se révèle de 25% inférieur aux
prévisions.
Aujourd'hui, quatre cents utilisateurs habilités
(soit un peu plus de 20% de la population des
sites déployés) bénéficient de Jumpi. Ils seront
plus de deux mille à terme. Les échos des premiers
servis ? La satisfaction d'être débarrassés des
catalogues papier au profit d'un outil qui facilite
et accélère l'accès aux articles à commander (moteur
de recherche à l'appui) et le sentiment d'être
plus libres, grâce notamment à l'automatisation
d'un processus d'approbation (effectué dans R/3
pour les sites qui l'ont et la version stand-alone
de Jumpi pour les autres), unifié au sein du groupe
et simplifié. L'ancien processus pouvait prendre
dix-sept jours et nécessiter jusqu'à sept signatures
de personnes différentes. Aujourd'hui, la demande
est saisie via Jumpi, l'utilisateur sait que le
prix affiché est celui négocié au mieux auprès
du fournisseur ; Sa demande part ensuite en validation
électronique auprès de son responsable budgétaire.
Validée, elle devient une commande qui part automatiquement
via la place de marché Quadrem chez le fournisseur
sous contrat cadre.
Autre bénéfice de taille : la diminution des temps
de livraison. Ce dernier est ainsi passé d'un
mois et demi à seulement dix jours pour un certain
lubrifiant, et de deux mois et demi à quinze jours
pour l'outillage.
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