Le secteur informatique se caractérise depuis quelques années par un important mouvement de fusions et acquisitions.
De 2001 jusqu'à aujourd'hui, pas moins de 180 opérations de ce type ont été recensées sur le seul segment des éditeurs de progiciels de gestion intégrés (lire l'article du 19/11/2005).
Si l'un des moyens utilisés par les entreprises pour se prémunir des opérations de rachat restera -entre autre- l'atteinte de la taille critique, elle y parviennent notamment par le truchement d'un revirement stratégique.
Rendu nécessaire tant par des contraintes internes qu'externes à l'organisation (lire le témoignage de Georgéric Legros, directeur du cabinet de conseil en stratégie Factéa), le revirement stratégique opéré par une entreprise aura ainsi pour objectif soit d'assurer un retour à la rentabilité...soit de garantir tout simplement la survie même de l'entreprise.
Au travers de quatre exemples significatifs et emblématiques du secteur, nous avons choisi d'exposer
les revirements stratégiques opérés par les acteurs incontournables que sont Apple, IBM, Novell, et Oracle.
| Le revirement se construit notamment autour d'une stratégie de différenciation, de diversification ou de rupture |
Que cela soit au travers d'Apple, qui n'aurait jamais pu espérer un retour sur le devant de la scène d'aussi grande ampleur qu'avec le lancement (et le succès) de l'iPod en 2001, ou encore d'IBM, qui, en 1991, décida de réorienter tout ou partie de son activité vers les services et prestations informatiques.
Mais si Apple a réalisé un revirement, guidé par une stratégie de différenciation, et IBM adossé sa démarche à une stratégie qui pourrait être qualifiée de rupture, Novell, a lui, clairement joué sa survie en plaçant toutes ses forces (et ses espoirs) dans la distribution de solutions Open Source.
Cette stratégie de diversification, si elle ne donne pas satisfaction, notamment par un retour à une meilleure rentabilité financière, pourrait d'ailleurs bien entraîner la firme dans un cycle de déclin.
Situation à laquelle Oracle n'est en aucun point concernée, dans la mesure où il a procédé à une stratégie de diversification sans y être contraint, et donc exclusivement par choix, sans être guidé par une autre ambition que celle de rivaliser avec son ennemi de toujours, Microsoft.
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