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ESRI France est le représentant français de
l'éditeur américain, spécialisé
sur le marché des SIG depuis plus de 30 ans. Christophe
Tourret, directeur des technologies services ESRI France,
énumère les caractéristiques de ce marché
vertical.
Pourquoi
les entreprises sont-elles demandeuses de SIG ?
Un SIG, c'est un système qui permet de gérer la dimension
spatiale d'une information et de la faire vivre. Le but peut
être de la visualisation d'information mais aussi du questionnement,
de l'analyse et de la planification. Or, dans un système d'information
on retrouve beaucoup de références spatiales telles que les
adresses, les tournées de livraisons, le câblage, le traitement
d'alertes, les risques industriels, etc.
Le SIG est-il une composante à
part ou s'intègre-t-il à l'existant informatique ?
L'idée aujourd'hui est que la donnée sera stockée avec le
reste de l'information dans les silos existants. Le SIG doit
donc s'insérer dans ce schéma. Nous communiquons avec le serveur
d'application, sur un bus Websphere par exemple, pour discuter
avec le reste des applications sous la forme de services Web.
Si vous avez besoin de localiser une information sur la carte,
elle sera implémentée une fois, puis consommée ensuite
par toutes les autres applications du bus.
A quelles questions répond en général un SIG
?
J'en distingue deux principales : une question qui part de
la carte et va vers la base de données - quel est le numéro
de téléphone du garagiste le plus proche de ce point ? - et
une question qui part de la base de données et va vers la
carte - où se situe le garagiste Citroën de cette ville
?
A partir de là, les questions peuvent être plus complexes
et c'est le propre des SIG de pouvoir traiter des requêtes
comme : à quelle distance du plus proche bureau de poste se
trouvent les clients de plus de 70 ans ? Ou d'autres requêtes
comme : trouve-moi tous les sites industriels sensibles situés
à moins de 300 mètres d'une école et à plus de 2000 mètres
d'un centre de secours.
Que représente pour vous le marché
des SIG en France ?
Concernant la filiale France d'ESRI, nous avons
réalisé un chiffre d'affaires de 16 millions d'euros l'année
dernière, pour un effectif de 110 personnes. Aux Etats-Unis,
ESRI compte 4000 personnes avec un chiffre d'affaires de 610
millions de dollars en 2005.
Quelles sont les évolutions à venir pour ce marché ?
Le gros du marché des SIG est encore en devenir. Dans le domaine des applications hébergées notamment, avec des exemples tels que Mappy, Google Map, Live Search, Maporama, Geoportail ou Via Michelin. Ces applications hébergées ne s'adressent pas vraiment aux gens qui ont de l'information critique - qui préfèrent maîtriser leurs données - mais plutôt au grand public ou aux petites organisations.
Le rendu de l'information est aussi très important, mais cette
donnée est souvent bien maîtrisée. Le
fond de cartes des SIG provient souvent de sociétés comme
Navtek, TéléAtlas ou de l'IGN. Enfin, un bon reporting dans
un SIG, c'est comme une bonne carte. Il faut pouvoir communiquer
avec des logiciels comme Business Objects à destination de
supports bureautique ou Web.
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