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Technicien dans ses domaines d'intervention et praticien en méthodologie, le chef de projet est aussi et surtout le fruit d'une diversité d'expériences. Bien plus que sa formation initiale, ce parcours le dotera des aptitudes nécessaires à son travail, notamment pour déceler les situations de risque, les anticiper et les contourner.
Toutefois, compte tenu du volet méthodologique enseigné durant leur cursus, les diplômés d'écoles d'ingénieurs apparaissent comme de bons candidats au poste de chef de projet. Cette première facette se complète chez eux d'un bagage technique riche.
Néanmoins, les titulaires de filières plus courtes, notamment d'IUT ne sont pas exclus, comme l'explique Lise Bohrer. "Nous recrutons, en plus des ingénieurs grandes écoles, des gens issus d'IUT, qui ont fait leurs preuves, bénéficient d'une grande expérience de la gestion de projet et d'une relation client poussée. Nous comptons même dans nos rangs, un directeur de projet issu d'une formation d'IUT. "
Du côté de SAP, qui recrute des directeurs de projet, le parcours type n'existe pas. "C'est l'expérience SAP qui primera. En termes de profils, nous recrutons essentiellement des BAC+5 et des diplômés de grandes écoles, mais ce n'est pas la règle. C'est avant tout la conjonction d'un parcours SAP et de savoirs-être. Le tronc commun est composé de l'expertise, de la personnalité, de l'envie de prendre des challenges et de gérer la profitabilité", Nicolas Garelik.
Mais s'offrir les services d'un chef de projet n'est pas chose aisée et la concurrence est âpre entre sociétés de services et sociétés utilisatrices, notamment celles issues du secteur de la banque et de l'assurance. Les solutions consistent donc à favoriser la mobilité interne, transversale, et aussi géographique si le chef de projet le souhaite.
"La période de la bulle internet et la crise qui a suivie ont amené beaucoup d'expérimentés à se repositionner, adopter une nouvelle carrière, à revoir leurs priorités, s'orienter vers le consulting ou des secteurs différents. Il y a aussi une plus grande tendance à vouloir aller en province et à changer de mode de vie. Il était donc indispensable de changer d'axes de séduction et de fidélisation."
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