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| Mohammed Salah Devoteam Consulting |
En quoi votre mission consiste-t-elle ?
Au quotidien, mon travail est d'assurer une relation continue avec les métiers, le client et les équipes, qui peuvent par exemple mener un audit, refondre une politique de sécurité ou mettre en place des solutions. D'un côté, j'ai donc un client, technique ou fonctionnel, et de l'autre des profils eux aussi très divers.
Pour les différents projets placés sous ma responsabilité, ma mission est de contrôler que le périmètre est bien cadré, le livrable bien identifié par nous et par le client, et aussi de disposer des bonnes ressources au bon moment.
Quelles compétences sont indispensables pour faire un bon chef de projet en sécurité ?
Avoir un minimum de compréhension de ce que peuvent faire les équipes projet, même si ce n'est pas dans le détail. Il faut au moins avoir une compréhension globale de leurs tâches et du pourquoi. De la même façon, il est indispensable de faire preuve de curiosité et de comprendre le métier du client afin d'appréhender les enjeux du projet.
Etre chef de projet, c'est savoir chercher des compromis, faire preuve de diplomatie. Une bonne partie des missions se déroule dans des contextes complexes et parfois tendus. En audit par exemple, il est rare que la maitrise d'uvre voie favorablement un projet qu'elle juge destiné à la contrôler.
| "Etre un bon communicant et cerner les motivations des différentes parties du projet" |
Il ne faut donc pas vouloir montrer uniquement ce qui ne marche pas, mais aussi ce qui fonctionne et peut être amélioré. On garde alors l'adhésion des uns et des autres, tout en s'inscrivant dans la continuité. Dans ces différentes situations, le chef de projet saura donc arrondir les angles, se montrer ferme en cas de conflit, cadrer le périmètre, compter sur les décisionnaires.
Et pour comprendre et gérer, le chef de projet doit être un bon communicant et cerner les motivations des différentes parties du projet. Typiquement, maitrise d'uvre et d'ouvrage ne partagent pas forcément une même vision du projet. On cherchera donc à trouver un terrain d'entente, même si dans la majorité des cas, la décision revient à la maitrise d'ouvrage.
Quel a été votre parcours avant de devenir chef de projet sécurité ?
J'ai suivi un DEA en intelligence artificielle, puis un master en sécurité et réseau. J'ai débuté ensuite en tant qu'ingénieur sécurité auprès d'un opérateur. J'ai rempli également de multiples fonctions, dont celles d'auditeur, de consultant, de chef d'équipe d'audit, de consultant sénior, d'architecte sécurité, de RSSI, puis enfin de chef de projet en 2001. J'ai une certification CISSP et ITIL. Quant à ma formation en gestion de projet, elle s'est faite en interne et au fil des expériences.
Combien d'années d'expérience sont requises pour prétendre au poste de chef de projet ?
6 ou 7ans peuvent être suffisants pour commencer à prétendre à ce poste. Ce n'est en réalité pas tellement lié au nombre d'années, mais bien plus au fait d'avoir une vue globale des missions et des différents aspects de la sécurité : politique, continuité, audit, etc. C'est avant tout une histoire de diversité d'expériences, et à la condition également d'être capable de comprendre les besoins métiers et d'établir un lien jusqu'aux équipes.
Qu'est-ce qui vous séduit dans la gestion de projet ?
C'est l'aspect humain : comprendre les besoins de chacun et arriver à trouver un terrain d'entente pour que les projets avancent. J'ai cependant toujours mon côté technique qui reprend parfois le dessus, notamment lorsqu'une nouvelle technologie apparait.
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