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| L'EARL du Châtaignier entre dans l'ère de l'agriculture de haute précision avec le GPS |
| Patrice Martin exploitant en grandes cultures dans la Marne a opté pour le système de positionnement par satellite en vue d'optimiser la gestion de ses parcelles.
(26/06/2006) |
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A la tête d'une entreprise agricole à responsabilité limitée (EARL) basée dans la Marne, baptisée l'EARL du Châtaignier, Patrice Martin concentre son activité sur les grandes cultures. Producteur de betteraves, de blé et de luzerne, il se spécialise aussi dans les graminées pour gazon. Son exploitation s'étend sur 150 hectares.
Titulaire d'un brevet de technicien agricole et d'un BTS en production végétale, il s'intéresse dès son installation en 1997 à la valeur ajoutée que l'informatique peut lui apporter dans son métier.
Patrice Martin s'interroge notamment sur l'intérêt du système de positionnement par satellite (GPS) dans la gestion de ses parcelles. La première tâche qu'il envisage de réaliser grâce au GPS : la mesure des surfaces allouées à chaque culture, en vue notamment de la déclaration annuelle aux autorités de tutelle (PAC).
Un travail complexe, le découpage de l'exploitation évolue en effet chaque année pour répondre à l'optimisation de la surface agricole et de son rendement. Un roulement est effectué entre les types de culture et les mises en jachère. "Chaque année, des mesures complètes sont donc effectués prenant en compte ces changements. Avant le GPS, ce travail était fait à la main avec une chaîne d'arpenteur", commente l'intéressé. Dès lors, la prise de points GPS à partir d'un Pocket PC facilite grandement la manoeuvre.
Patrice Martin a choisi la technologie du française SatPlan, éditeur spécialisé dans les outils de GPS pour l'agriculture, appartenant au groupe Isagri, ainsi que le progiciel de gestion de parcelles Agrimap de Vitaréa (une autre filiale d'Isagri). Le logiciel intègre les données cartographiques en provenance des systèmes SatPlan.
 "Agrimap permet de gérer l'ensemble de la traçabilité des traitements par surfaces, des semis aux apports en azotes et engrais lourds", détaille Patrice Martin. "La technologie facilite ainsi la collecte des données d'intervention que nous devons communiquées aux coopératives pour répondre à leur politique de traçabilité, ainsi que des informations nécessaires pour le calcule du plan prévisionnel de fertilisation azotée demandé par le Ministère de l'agriculture."
En 2005, Patrice Martin se penche sur les possibilités du GPS en matière de guidage des machines agricoles. Un point pour lequel SatPlan propose une solution particulière (Isaguide) pour assistant personnel de type PocketPC. Embarquée au sein des tracteurs, elle est conçue pour assurer au plus juste un épandage d'engrais ou une coupe lors de la moisson, en optimisant les passages de la machine par bandes dans le champ.
"De quelques mètres avec le GPS traditionnel, le DGPS [ndlr ou Système global de localisation différentiel] Egnos que j'utilise sur ma barre de guidage permet d'obtenir une précision de plus ou moins 10 centimètres", note Patrice Martin. "Ce système européen est gratuit contrairement à d'autres comme Omistar hp ou le SF2 américain qui offre une précision de plus ou moins 7 centimètres. Ces dispositifs sont intéressants dans beaucoup de cas, par exemple lorsqu'on souhaite biner à l'endroit exact du semis réalisé."
Patrice Martin suit de prés les évolutions technologiques avancées par Isagri. "Des possibilités d'autoguidage reposant sur des balises radio RTK sont maintenant proposées, ce qui permet d'atteindre des précisions de 1 centimètre et au chauffeur de concentrer son attention sur le réglage de l'outil. C'est notamment intéressant pour les exploitations qui tournent jour et nuit", précise t'il.
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