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5,4 milliards de dollars. Tel a été le prix payé par Advanced Micro Device en juillet dernier pour acquérir le canadien ATI (Array Technologies Inc), spécialisé dans la fabrication de cartes et de circuits graphiques intégrés pour PC de bureau et ordinateurs portables.

Ce rapprochement - outre une volonté latente de réduction des coûts liée à la mise en production d'une plate-forme de développement commune -, va également permettre à AMD de proposer une alternative aux puissants processeurs d'Intel, Core 2 Duo Extreme en tête.

Car en mettant la main sur le frère ennemi d'Nvida, AMD compte dès 2008 commercialiser des produits de nouvelle génération intégrant à la fois le processeur central et le circuit graphique dans un unique chipset, d'ores et déjà baptisé MPU pour Media Processing Unit.

AMD va également indirectement faire son entrée sur le juteux marché des consoles de jeux-vidéo (estimé à plus de 40 milliards de dollars d'ici à 2008 selon l'IDATE), dans la mesure où ATI est un fournisseur de tout premier plan de puces graphiques pour les constructeurs Nintendo (depuis la GameCube) avec sa nouvelle console Wii (sortie prévue le 19 novembre aux Etats-Unis et le 2 décembre au Japon), mais également Microsoft avec la Xbox 360.

Si la puissance de la puce graphique Hollywood équipant la Wii n'est volontairement pas mise en avant par Nintendo qui préfère avant tout communiquer sur l'expérience de jeu (manettes interactives...) plutôt que faire l'étalage des capacités 3D de la console, l'exercice est exactement inverse concernant Microsoft qui a, lui, choisi de communiquer très tôt les performances du processeur graphique de sa Xbox 360.

Ainsi, les capacités de la puce graphique - Xenos - mise au point par ATI pour la Xbox 360 sont connues depuis près de deux ans et n'ont finalement pas à rougir à ce qui est proposé (pour l'instant du moins) dans l'univers PC. Xenos est notamment cadencée à 500 Mhz, et unifie deux unités de calcul que sont pixel shaders et vertex shaders polygon processing, dégageant une puissance de calcul brute d'un terraflop par seconde.

La stratégie tissée par AMD devrait donc lui permettre de répondre à deux types de demande du marché : celle initiée par les entreprises et les joueurs qui souhaitent d'une part réduire le coût global d'acquisition de leur poste via le recours au MPU, tout en proposant d'autre part des cartes et puces graphiques haut de gamme pour le monde du PC et celui de la console.

Le rachat d'ATI
Les portes du marché du jeu vidéo s'ouvrent à AMD pour 5,4 milliards de dollars

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